Visite immobilière

En quinze ans de vie commune, dont douze mariés, nous en sommes à notre cinquième maison achetée. Sylviane a loupé sa vocation de décoratrice d’intérieur, elle s’occupe actuellement de choses très amusantes comme la gestion des plannings en milieu industriel. Quant à moi, je travaille dans la grosse distribution, pour une enseigne très connue (pas de pub) spécialisée dans le bricolage. Bref : tous les avantages !

A chaque fois, c’est la même ritournelle : nous achetons à très bas prix une maison dont personne ne veut ou presque, nous la retapons avec amour, puis nous la revendons avec une certaine plus-value et nous recommençons. Comme Philippe, un de mes amis depuis la maternelle, est directeur de Transimmo, une agence immobilière, nous sommes légèrement aidés dans notre quête… Il nous file les clés des maisons intéressantes entrées dans son catalogue et, en contrepartie, nous lui faisons une belle fiche technique détaillée de la maison visitée.

Et puis, nous aimons visiter des maisons et d’imaginer ce qu’on pourrait en faire. D’ailleurs, nous commençons à être localement connu et il n’est pas rare que diverses personnes viennent nous demander notre avis sur un bien à acquérir. Cela a commencé avec nos amis, puis les amis des amis, et nous en sommes aux amis des amis de nos amis…

Et puis, il y a aussi une autre raison, plus… coquine mais elle ne concerne que le sac à dos, ma femme et moi…

Aujourd’hui, la maison en question est un ancien magasin. Pêle-mêle, une épicerie, un fleuriste, un marchand d’électroménager et un magasin de chaussure se sont succédés entre ces murs nus. Côté décoration, je comprends parfaitement pourquoi personne n’en veut et que les hypothétiques clients se sauvent une fois le seuil franchi. C’est simple : les murs sont nus, sans tapisserie; (point virgule) il manque des morceaux de plafond et au sol, quelques dalles. De plus, deux murs ont été percés et les ouvertures créées ne sont pas habillées, laissant les briques à vif. Bref (virgule) un spectacle de désolation. Et comme de plus en plus de gens n’achètent une maison ou un appartement que si et seulement si même le papier peint ne soit pas à changer, la bâtisse que nous visitons aujourd’hui risque d’être longtemps encore dans le catalogue !

— Alors, tu en penses quoi ? Me demande Sylviane.
— Certainement la même chose que toi, mon amour ! Quasi invendable sauf !
— Sauf pour des fous comme nous ?
— Sauf pour des fous comme nous !

Parce que, visiblement, il y a des trucs pas mal à faire dans cette maison, une fois, tous les trous rebouchés et une tonne (ou deux) de plâtre gâché sur les murs. De grands volumes, ça c’est certain. Points positifs : toute l’électricité est récente, idem pour le chauffage et sa grosse chaudière industrielle et presque toutes les fenêtres et portes sont isolées. Les murs sont sains, le toit tiendra encore vingt ans sans trop de problème, la cave semble sèche. Dehors, pas de problème particulier de voisinage et le terrain est ni trop grand ni trop petit, même s’il s’apparente actuellement à une forêt vierge.
Par contre, côté peinture, plâtre, boiserie à restaurer et bien sur tapisserie, je sens que je vais bénir d’être bien placé dans ma chaîne de distribution, aussi bien pour les importants volumes à acheter que pour les camionnettes à louer !

De son côté, Sylviane est visiblement excitée puisqu’elle crayonne comme une folle son carnet d’esquisse. Le sac à dos entre ses jambes, elle est assise sur un seau retourné au plein beau milieu du grand séjour (enfin, la pièce principale de plus de cent mètres carrés) et elle couvre le papier blanc de croquis et de perspectives d’aménagement.

Je suis contre elle, dans son dos, mes mains sur ses épaules, la tête penchée sur son carnet en train d’admirer ce qu’elle imagine. Et ce que je vois n’est pas mal du tout (dans les 2 sens). Effectivement, il y a du potentiel !

— Je vois que ça te fait cogiter un max ! Lui dis-je.
— Oui, y a des tas de truc à faire, ça me stimule un max et même plus !
— Plus prosaïquement (j’ai du vocabulaire), ça t’excite un max, en somme !

Plaqué contre son dos, j’en profite pour lui caresser les seins par-dessus le pull noir moulant qu’elle porte. J’adore ses seins lourds, aux fines veinures bleutées, aux larges aréoles, aux pointes agressives. D’ailleurs, qu’est-ce que je n’aime pas chez ma femme ?

— Ça te va bien de dire ça ! Toi-même, tu m’as l’air bien… « excité » aussi ! Me rétorque-t-elle, tout en se laissant peloter.
— Et c’est qui ou quoi qui m’excite ? La maison ou toi ?
— Les deux !

Nous restons ainsi quelques instants, elle, le nez plongé dans son carnet et moi, les mains caressant ses seins, cherchant leurs moindres volumes à palper, effleurant furtivement ses pointes qui dardent déjà sous son pull.

Puis elle lève la tête vers moi :

— Lâche-moi un peu, Pascal, j’ai encore quelques croquis à finir ! Va plutôt visiter l’étage, je te rejoins dès que j’ai fini.
— Ok !

A regrets, j’abandonne ses seins voluptueux et avant de m’en aller, je dépose un furtif baiser sur le coin de ses lèvres. Elle sourit. Depuis plus de quinze ans, cette femme (ma femme) me fait toujours un effet pharamineux, extraordinaire. Certains de mes amis m’ont souvent demandé ce que je lui trouvais. Bon, pragmatiquement, Sylviane n’est pas un top modèle avec ses « un mètre cinquante cinq » maxi et ses rondeurs qui débordent de partout. Sa coupe de cheveux à la garçonne, son visage rond, son nez rondouillet, ses lèvres pulpeuses et ses yeux délavés lui donnent une frimousse de gros bébé que j’ai envie de câliner, de dorloter toujours et encore. C’est viscéral, j’ai cette femme dans la peau et j’en suis obsédé et je suis un obsédé !
Ca tombe très bien car côté gros câlins de derrière les fagots, elle n’est pas la dernière ! Et je suis très bien placé pour le savoir, nos enfants aussi, mais c’est sur un autre plan !

En bon mari obéissant, je grimpe les escaliers. Je constate qu’il faudra s’en occuper assez vite, certaines marches m’inquiètent. Quant à la rambarde, elle mérite une série de vis et autres clous, le tout avec un bon ponçage et trois couches de peinture ou de vernis !

Bon, il y a cinq chambres et pas des petites. Dans la plus grande, à vue de nez, cinq mètres sur six, un commencement d’aménagement d’une salle de bain, c’est au moins ça de pris. Les murs sont bons, avec une tapisserie moche, tellement moche qu’il vaudrait mieux qu’il n’y en ait point, comme en bas ! Le plafond est triste mais ce n’est pas irrémédiable. Une porte, là, au fond : elle conduit à une sorte de grenier en soupente, un débarras. Les autres chambres sont sensiblement dans le même état, et semblent faire entre elles un concours de la tapisserie la plus moche. Je pense que le pompon revient à cette splendide symphonie en vert printemps criard constellée de coquelicots rouges bien pétant !

Je retourne dans la grande chambre et, songeur, je pense à toutes les galipettes que nous pourrions faire dans autant d’espace ! On pourrait même caser un lit phénoménal en plein milieu de la pièce sans que ça gène et des tas d’armoires autours (aux portes vitrées, là, je m’égare un peu). Ça me fait penser d’un coup à un article que j’avais lu, il y a au moins vingt ans, sur le créateur de Playboy ou de Penthouse qui avait une chambre gigantesque avec, au centre, un lit rond démentiel avec plein de gadgets à faire pâlir un James Bond !

Je ris intérieurement car je me souviens alors d’une anecdote survenue à un collègue parti au Japon et qui avait atterri dans un Love Hôtel ! Pendant deux mois, il nous avait décrit la chambre, de long en large et de haut en bas. Et ça reste un sujet inépuisable de conversation depuis maintenant trois ans.

— Pascaaaaaal ! Pa-a-ascaaaaal !!

Ah, ça c’est ma femme qui m’appelle. Je descends voir. Elle est face à la cheminée feu de bois en train de l’inspecter sous toutes ses coutures. Belle cheminée au demeurant mais pas très moderne. Elle me demande alors :

— Tu peux aller vérifier à nouveau la salle de bain et la chaudière ? J’y connais que dalle à tout ce qui est tuyauterie !
— Ok, chacun son truc. Je parie que cette maison t’intéresse ! Dis-je faussement flegmatique.
— Pas toi ?
— Si ! Il y a plein de possibilités dedans et je ne te parle pas de la revente. Mais y a du boulot en perspective !
— Oui ! beaucoup mais je pense que c’est un bon coup !

Un bon coup, ce n’est pas le genre d’expression à utiliser devant moi, surtout que nous sommes seuls dans une maison vide et isolée. Devinant mes pensées, elle me sourit puis son regard glisse vers le sac à dos qui est resté près du seau retourné qui lui servait de siège pour crayonner.

— Allez, va voir, s’il te plait, dit-elle simplement.

Et je vais voir mais n’en pense pas moins, tout comme elle, à prime vue !

Malgré mon émoi, je m’applique à bien scruter cette chaudière récente (rien de spécial) puis la salle de bain. Il faudra virer la baignoire et en mettre une neuve, une d’angle, j’aime bien ça. Et s’il nous reste des sous, avec des bulles pour être massé quand on prend son bain. Une grande baignoire pour qu’on soit à deux dedans et ! Et ! Impossible de se concentrer !
Faudra mettre aussi une cabine de douche avec des jets, ils font justement des promos au magasin et comme je peux avoir une ristourne sur la promo ! Kwaal (expression locale), j’imagine elle et moi sous la douche !! Avec plein de mousse sur elle tandis que je la toilette de mes mains savonneuses ! Et ! Et puis que ! Et puis ça aussi !

Je sors en vitesse de la salle de bain pour arriver dans la cuisine, face au plan de travail. Pour la sérénité de l’âme, c’est fichu. La cuisine n’est pas trop mal, on pourrait l’aménager en L, on mettrait le four ici, oui et comme ça, quand elle mettra le poulet au four, je la prendrais par derrière et ! NON !!! Pas moyen d’y couper !
J’ouvre le robinet : pas d’eau. C’est évident. Cette maison est inhabitée depuis de longs mois. Dommage, j’aurais aimé me passer la tête sous l’eau. Ça m’aurait refroidi le haut, à défaut du bas qui pointe « dare-dard » ! Tiens, je ne suis pas mécontent de ce mauvais jeu de mot, il faudra que je le recycle un beau jour quelque part !!! Un récit sur Internet, par exemple !

Suffit ! Je quitte la cuisine pour arriver dans la vaste salle principale. Sylviane n’y est plus, le sac à dos non plus. Palpitant, je furette dans toutes les pièces du bas : personne. Comme je suis intelligent (merci pour moi), j’en conclus que ma douce et tendre femme est montée en haut, à l’étage. Je ne me souviens plus comment on appelle cette figure de style, de toute façon, dans l’état où je suis, je m’en fous ! Pléonasme, peut-être ? Logique, non, qu’elle soit montée en haut, à l’étage ! Oui, c’est vrai, elle aurait pu sortir ou aller à la cave… Bon.

Je monte donc les escaliers, je me méfie néanmoins toujours des marches. Une intuition, doublée d’un bon odorat réceptif au parfum, m’indique que ma femme et maîtresse doit être dans la plus grande chambre, celle qui aura un grand, un immense lit rond comme le créateur fondateur du journal Playpenthouseboy !

Oh ? A l’exact emplacement du futur grand lit trône une couverture matelassée, à côté de laquelle gît le sac à dos. Je m’arrête pile devant la lisière du tissu et donne un coup d’œil circulaire dans la chambre. Sylviane n’est nulle part. Où diable est-elle ? !

Je me déchausse, mes chaussures voltigent dans un coin de la pièce, mon pantalon en fait de même et en caleçon, je m’assois posément en tailleur en plein centre de la couverture matelassée.

Et j’attends !

Je vous avais dit qu’il y avait aussi une autre raison, plus… coquine mais elle ne concernait que le sac à dos, ma femme et moi !

De ce fait, j’attends !

Le sac à dos est vide et j’ignore ce qu’elle a pu y mettre en plus de la couverture, mis à part son carnet, crayon et gomme. Je me souviens alors des dernières sorties. L’avant-dernière n’avait pas été triste, très torride même. Nous avions baisé (c’était le terme exact, désolé) comme des bêêêtes en furie entre quatre murs épais qui empêchaient nos cris exaltés d’aller se perdre vers l’extérieur. Ce fut tellement intense et démentiel que nous avions fini dégoulinant de sueur, détrempant cette couverture qui nous avait ensuite servi faiblement de serviette éponge. Plus fragile que moi, Sylviane en avait ensuite attrapé un chaud et froid !

Donc, disais-je, j’attends !

La chambre est vide, un grand vide avec plein de rien à l’intérieur. Du vide quoi. Une histoire de Raymond Devos me trotte en tête avec son trois fois rien qui vaut quand même quelque chose. J’attends, il faut bien que je m’occupe. Là sur le côté, la future salle de bain, avec ses arrivées d’eau et un commencement de cloison. Tiens, je ne l’avais pas remarquée, plus au fond, la porte du petit grenier est entrouverte. Bon, je crois savoir où est passée ma femme. Je me place donc face à cette fameuse porte. Et j’attends.

J’attendrai le jour et la nuit, j’attendrai toujours, ton retour !
J’attendrai car l’oiseau qui s’enfuit, vient trouver refuge, dans son nid.

Il y a quelque chose de vrai dans cette chanson que je fredonne à présent et j’aimerais bien que ma femme vienne trouver refuge dans le nid de mes bras. Houlà, je ne suis plus sûr que ce soit les bonnes paroles. Toujours est-il qu’il me reste le nid de mes bras. Donc j’attends !

Je t’attends, je t’attends, tout le temps, à chaque instant, je t’attends, depuis troooop longtemps.

C’est un autre registre ! J’en connais un entre mes jambes qui piaffe d’impatience contenue, c’est d’ailleurs le même cas pour son propriétaire ! J’attends, tu attends, elle me fait attendre, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et !

Et je n’ai pas attendu pour rien !!!

La porte s’ouvre sur une splendide et charnelle courtisane des temps incertains, tant est grand le mélange des genres, à faire hurler une costumière ou un historien (perso, ce serait plutôt comme le loup de Tex Avery). Mais, en ce qui me concerne, je ne désire perdre aucune miette du spectacle qu’elle m’offre de son excitante petite personne et de sa démarche ondulante alors qu’elle s’approche de moi à petits pas mesurés dans la pénombre de la chambre.

Comment décrire ce qu’elle porte et qu’elle exhibe à ma convoitise ?

Je pourrais bestialement résumer la chose à un ensemble de lingerie noir classique avec soutien-gorge débordant, slip miniature et bas autofixants sur un corps laiteux et pulpeux surchargé de colliers, de bracelets et de chaînes, le tout enveloppé d’une sorte de filet de pêche sombre à assez grosses mailles ! Mais ça manquerait singulièrement de poésie et traduirait très mal l’effet qu’elle me fait et l’effet visuel aussi. Les mailles projettent une ombre diffuse sur son corps replet et albâtre, tout en vrillant ma perception visuelle en mille ondes mouvantes. C’est étrange, intrigant, baroque et excitant. Elle évoque à mes yeux une courtisane orientalisante du dix-neuvième siècle, les déesses charnelles des oeuvres des peintres décadents, une atmosphère à la Gustave Moreau, un tableau vivant de Klimt, un mélange acide d’ingénuité candide et de perversité latente. Elle s’offre à moi en tant qu’incarnation palpable et concrète de toutes ces images vaporeuses et inaccessibles.

Arrivée près de moi, elle s’amuse à virevolter lentement autour de la couverture carrée, faisant voltiger son filet sous mon nez et mes doigts mais s’arrangeant à être hors de porté de mes bras. Ce petit jeu m’excite, même si ma douce Sylviane n’a pas précisément la grâce aérienne des ballerines. Néanmoins, de façon plus terre à terre, j’admire et je savoure déjà d’avance toutes ses chairs blanches qui s’agitent et oscillent pour mon plus grand plaisir, ses seins lourds entre lesquels battent des pesants colliers, des seins difficilement contenus dans cet écrin noir ballottant, ce ventre laiteux et rond, au relief magnifié par les mailles d’un filet qui en accentue plus encore la courbe, et plus bas, par-dessus des jambes bien plantées, un slip miniature, presque un string, qui cache difficilement la petite forêt foncée à la fente pulpeuse. Je sais déjà tout ça d’elle, je connais déjà tout ça d’elle, j’ai tout exploré, tout vénéré, tout embrassé et mordu mais jamais, je ne m’en lasse !

Toute à sa danse muette, elle me présente son dos bien creusé au niveau des reins, des fesses charnelles et oscillantes, à peine fendues par la mince bande de tissu du slip. Ici aussi, les mailles du filet se plaquent sur ses masses convoitées, épousant ses formes, les modelant d’une façon crue et appétissante. Et je n’y tiens plus !

D’une seule détente, mes bras lui saisissent la taille et je l’attire à moi. J’ai juste le temps d’embrasser goulûment une fesse avant qu’elle ne vienne s’asseoir de dos sur mes jambes. Sans aucune gêne, je dévore son cou tout en me servant copieusement sur ses seins massifs que je pétris avidement à travers les chaînes et les colliers. Elle part dans un petit rire et glousse de ma convoitise mais ne tente aucunement de me freiner. Il me faut peu de temps pour faire jaillir ses aréoles aux pointes dures hors du soutien-gorge qui se transforme en une sorte de plateau sur lequel ses seins ressemblent à deux melons murs, prêts à être dévoré. Sadique, je saisis ses tétons pour les pincer, les torturer délicatement, afin de lui faire payer l’attente frustrante que j’ai subi, de cette montée infernale de mon désir qui déferle comme une avalanche.

Je suis tellement excité, que je n’ai cure des préliminaires, contrairement aux autres jours. Je la veux maintenant sur-le-champ, je veux exploser en elle, me fondre au plus profond, la posséder avidement, bestialement. Gênés par les mailles, mes doigts cherchent sous le slip son entrée secrète. Mais je ne suis pas précisément dans une position qui me facilite la tâche !
Résolument, je bascule sur le dos, l’entraînant avec moi. Elle pousse un petit cri de surprise. J’ai si bien réussi le mouvement que son bassin se soulève d’entre mes jambes que je détends et que miraculeusement, je réussis d’un seul coup à tirer le slip vers ses genoux malgré ce maudit filet. Comprenant la manœuvre, elle conserve ses jambes en l’air tandis qu’elle s’acharne à baisser à son tour mon caleçon qui résiste mieux que son slip.
Durant ce temps, toujours couché sous elle, j’en profite pour lui peloter les seins, en jouant avec leurs masses molles et tentatrices. Libéré, mon sexe jaillit de son enclos et s’en va aussitôt heurter son buisson sauvage. Le frôlement de ses poils pubiens soyeux sur mon gland écarlate est tellement excitant que j’en suis à deux doigts de jaillir sans retenue. L’effort que je déploie pour ne pas céder me crispe tant que j’en broie presque les seins de ma corruptrice qui gémit doucement. Réalisant ce que je viens de lui faire subir, je me calme un peu et relâche sa poitrine martyrisée tandis que je l’embrasse délicatement dans le cou avec des mots tendres, histoire de me faire pardonner. Satisfaite de la tournure des événements, Sylviane se décontracte, utilisant posément mon corps comme couche, se calant dessus en un frotti-frotta très stimulant. La situation est extrême en ce qui me concerne, mon sexe est tendu à fond, le frein prêt à se déchirer (c’est tout au moins l’impression que j’ai) et mes testicules sont comme gonflées à bloc, prêtes à exploser sous la pression. De son côté, mon palpitant bat à tout rompre, je comprends mieux comment un président de la république est décédé dans l’exercice de ses fonctions, sa connaissance étant partie par l’escalier de secours !

Histoire de m’occuper autrement l’esprit et le corps, je réussis, tout en câlinant délicatement ma femme, à éjecter le caleçon de mes jambes puis j’entreprends le même exercice pour son slip, malgré ce fichu filet. Je réalise dans la foulée que mon braquemart est pile poil enserré dans une maille et qu’un mouvement trop brusque risquerait de l’érafler sérieusement. L’idée de cette hypothétique castration ne perturbe en rien son érection d’acier vers les cimes.

Coquine, Sylviane s’est laissée glisser vers ma tige et commence à se caresser doucement avec la hampe. Je sens distinctement le frottis de ses lèvres charnues contre mon gourdin de chair qui est enveloppé d’une toison soyeuse urticante et caressante. Je lui saisis alors les seins par-dessous leurs masses malléables et je commence un doux massage accompagné de baisers exigeant sur ses épaules, dans son cou et ses oreilles. Ses doigts éraflent ma tige du bout des ongles tandis qu’elle est visiblement en train de se masturber, ses fesses entamant un lent mouvement de rotation sur le bas de mon ventre.

Elle halète doucement, puis tourne son visage vers moi, m’offrant ses lèvres que je me fais un plaisir de capturer de ma bouche dévoreuse. Elle accélère le mouvement, se plaquant sur son sexe, ses lèvres encadrant ma tige de leurs rebords de chair humide, frottant sur ma peau ultrasensible, sur mes veines battantes. Nos bouches rivées, elle gémit, se tord, se cherche, oscille ! Quittant mes lèvres, un ultime sursaut déclenche en elle une jouissance sonore qu’elle hurle en une multitude de cris désarticulés. Son évident plaisir provoque le mien et je me joins à ses cris pour exprimer sa satisfaction tandis qu’une première salve jaillit vers le plafond puis retombe s’écraser chaudement en un long trait visqueux sur son ventre rebondi. D’autres surviennent, souillant tièdement sa peau.

Momentanément épuisés par notre orgasme, nous restons ainsi en un semi-sommeil, elle sur moi, mes mains sur ses seins.

— T’aurai pu éviter de m’en foutre partout ! Me lance-t-elle peu après.
— Il me semblait bien que c’était le but de l’opération : De te foutre !
— Amusant !

Pour toute réponse, je lui enlace la taille et je roule sur le côté, l’entraînant avec moi. L’instant d’après, la situation est inversée, je suis sur elle et déjà, me glissant sous son filet, je cale ma tige molle sur le sillon de ses fesses dodues. Profitant ignoblement de ma position dominante, je lui mordille le cou tandis que ma main cherche l’orée de son buisson.
Chemin faisant, je dois reconnaître que je lui en ai mis partout ! Mon autre main, pour ne pas être en reste, agrippe voracement parmi les colliers un sein comprimé sous nos deux poids respectifs. Il ne faut pas longtemps pour qu’une certaine partie de mon individu passe du flasque au solide. Histoire de bien profiter de mon avantage, je me frotte de façon éhontée sur les fesses de ma soumise plutôt consentante, la maculant tout en me décalottant d’une façon particulièrement agréable.
Se laissant faire, Sylviane soupire sur ces hommes qui sont décidément des sales gosses dans les deux sens du terme. Ce qui ne l’empêche pas de remuer du popotin afin de mieux caresser ma queue devenue du béton et aussi de guider mes doigts autours de son clitoris en fusion.

Encouragé dans mon désir, je dégage ses lèvres intimes pour mieux accéder à sa fente détrempée et à son bouton rosé bien saillant. Puis jouant avec les cordelettes des mailles, je commence ma douce torture qui lui fait un sérieux effet puisqu’elle part dans une série de petits cris feutrés désarticulés. Les maillons des chaînes s’impriment dans la chair tendre de son sein sous la pression englobant de ma main insatiable. Mes dents avides marquent leur proie de dizaines d’auréoles légères sur la tendre peau de son cou et de son épaule livrée sans défense à ma convoitise.
N’y tenant plus, je m’abaisse un peu afin de présenter mon gland écarlate à l’entrée convoitée et humide. Visant mal, j’heurte une autre porte plus mystérieuse et interdite. Je décide alors d’en profiter un peu et je cale mon dard sur la douce cuvette de son sombre œillet. Je sens qu’elle frémit, inquiète de la suite des événements et je me garde bien de la détromper !

Délicatement, je fais tournoyer lentement mon gland afin qu’il épouse au mieux la lisière taboue de son anus et lui signifier sa présence exigeante. Même si je n’étais absolument pas contre d’aller visiter cet endroit chaud et obscur, je m’éloigne afin de mieux me repositionner à l’orée de sa vulve odorante. Sylviane se détend alors, me facilitant la tâche et c’est avec délectation que je plonge dans cette grotte si accueillante et ardente. Je force mon avantage en elle jusqu’à ce que j’aie le plaisir d’enfiler toute ma longueur en elle. Frémissante, ma soumise pousse un long soupir de contentement. Arrivé au fond, je me cale posément, profitant de cette impression de flottement et de béatitude qui m’assaille.

Puis je commence un lent et vrillant travail de va-et-vient, lui faisant ressentir les moindres millimètres de ma tige de chair le long de son vagin investi. Il ne faut pas longtemps pour que le doux mouvement devienne une cavalcade effrénée et furieuse, nos deux corps fusionnant dans une débauche de cris et de grognements de plaisir. Vautré sur elle, ma main dans son intimité détrempée, mes doigts agaçant et torturant son clitoris délicat, mon autre main martyrisant son sein velouté sur lequel se gravent férocement maillons et colliers, j’explose en elle, me libérant en longues saccades de toute cette tension accumulée. Elle m’accompagne dans cette libération des sens, une série étendue de contractions rayonnant du plus profond de ses entrailles !

Toute l’après-midi, nous explorerons les affres du plaisir charnel, bien décidés à profiter de notre engouement vorace. L’étrange filet servira à bien des choses lors de jeux assez fétichistes, elle sera ainsi livrée emmaillotée à sa concupiscence déchaînée en victime complaisante. Ses chairs seront maintes fois marquées des cordelettes des mailles, ses seins épouseront tant de formes contraintes, sa vulve sera investie, capturée, envahie et toujours, nous exploserons simultanément dans un délire des sens.

Quelques semaines plus tard, nous achèterons cette maison. Et cette même chambre verra bien d’autres débats aussi passionnels !

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