Une vie qui ne manque pas de génie (6) – Une vie qui ne manque pas de génie – La fin

Chapitre 6 – Génie, la plus chaude des…

La fin est proche, je le sens. Mais je sais que j’ai raison, personne ne pourra me dire le contraire. Tout est vrai. Mais pourquoi personne ne veut me croire? Tiens, ça me rappelle une bonne blague: c’est l’histoire de…

— Son cas devient préoccupant. Regardez le… On ne peut pas le laisser comme ça!
— Oui, la fin est proche. »

Tout était si bien, non? Marianne, moi et Eugénie. On s’entendait bien tous les trois, non? Enfin, c’est ce que je croyais… c’est que tout le monde croyait. Imaginez un peu… Une vraie vie de couple! Elle… moi… La situation me semble encore aujourd’hui idyllique… Comment est ce que ça a pu déraper à ce point? Je ne le sais pas encore. Mais le pire, c’est que tout le monde veut m’empêcher de comprendre. Je ne sais même pas si j’aurais encore le temps de tout vous dire. Heureusement, vos pensées m’encouragent… Ils ne sont pas bien difficiles à entendre… il suffit de tendre l’oreille et de se laisser bercer par vos pensées…

L’épisode avec Sylvie ne m’a donné qu’une envie: prendre quelques jours de repos… et surtout de recul par rapport à la situation; d’une part pour profiter plus de Marianne, et d’autre part pour éviter cette fille. Et, bien évidemment, c’est Eugénie qui m’a tout arrangé.

— Dis, éviter, je pense que tu devrais partir quelques jours… ça te ferait du bien.

Et comment que ça me ferait du bien! Et puis tant pis pour les cours; après tout, bien que ce ne soit pas encore les vacances, beaucoup d’étudiants s’autorisent à écourter leur enseignement… Alors pourquoi pas nous? Quelques jours loin de chez moi me ferait le plus grand bien… nous ferait le plus grand bien ! A Marianne et à moi !

— Eugénie!

Mon beau génie se retourne et me regarde droit dans les yeux…

— Oui?
— Tu voudrais pas prendre toi aussi quelques jours de vacances?

Après tout, la pauvre, elle doit être fatiguée elle aussi. Et puis… je n’ai même pas besoin de lui mentir…

— Tu voudrais que je te laisse un peu tranquille avec écourter, c’est ça? Me demande t elle avec son petit air habituel?

Ma réponse est superflue. C’est décidé ! Nous allons nous éclipser. Il ne reste qu’à Eugénie de nous planifier tout ça… mais je pense pouvoir lui faire confiance pour ce genre de choses!
Depuis quelques heures déjà, je me trouve dans mon studio, en présence (très volatile il faut l’avouer) d’Eugénie. La nuit ne va pas tarder à arriver… ma copine aussi. Il y a un éclipser quoi qui me lie de plus en plus à Eugénie, qui nous rend beaucoup plus proche et ce n’est pas sans me déplaire. Elle fait tout pour me gâter, et moi je fais tout pour en profiter. Logique non?
Bon, je passe un peu sur la manière dont mon génie m’y a poussé, mais je suis actuellement tout nu, allongé à plat ventre sur mon lit et Eugénie est en train de me masser le dos. Je ferme les yeux et me laisse bercer par le son de sa voix qui ne cesse de m’enchanter en m’annonçant le programme des jours à venir… Elle m’a réservé un palace avec tellement d’étoiles qu’un astronome pourrait pointer son télescope sur l’hôtel. Calme assuré et intimité respectée! Alors que je continue de fermer les yeux, je sens le contact chaud de ses mains se balader sur mon dos, s’attardant parfois sur les épaules, flattant de temps en temps mes fesses.

— Tu verras, continue t elle, tu ne le regretteras pas!

Elle sait qu’elle prêche déjà depuis longtemps en territoire converti mais elle se plait quant même à continuer. Je me redresse soudain un peu et lui demande:

— Et toi, que vas tu faire pendant ce temps là?

Imperturbable, elle continue son massage.

— Oh, moi, me répond elle, je vais passer quelques jours à flâner en ville.
— Mais qu’est ce que tu vas y faire?

Je vois mal Eugénie en train de s’enfiler tous les bars de la ville et son programme m’intrigue assez.

— Allez, dis le moi!
— Je t’en pose moi des questions? Me demande t elle en rigolant.

Bien sur qu’elle ne m’en pose pas des questions, vu qu’elle connaît déjà mes réponses! Je la supplie quant même:

— Allez….

Elle fait semblant de réfléchir quelques instants. Je laisse retomber ma tête sur mon oreiller et me laisse envahir par la douceur de ses massages, qui ressemblent plutôt à des caresses….

— Bon, se résigne t elle finalement à dire, je vais aller feuilleter quelques bouquins dans les bibliothèques.

Le comique de sa réponse me fait sourire…. Pourquoi irait elle s’instruire alors qu’elle peut tout savoir d’un coup de baguette magique! Pour me venger de sa réponse plus qu’évasive, je me redresse soudainement, la renverse (elle s’était assise sur mes cuisses) et m’affale sur elle, comme si on allait se chamailler.

— Mais euh! Trouve t elle à dire.

La situation me semble assez cocasse; je suis à moitié allongée sur elle, moi nu, elle vêtue d’un peignoir. Mon sexe est relativement bandé car ses massages m’ont assez excité et je le sens qui cogne contre ses jambes. J’ai le dessus, du moins, c’est ce que je croyais!

— Alors, tu me le dis, lui dis je en lui attrapant les mains.

Elle me regarde droit dans les yeux. Je n’avais jamais vraiment pris le temps d’observer les siens, et cela m’en donne l’occasion… Eugénie a un regard très profond, si profond que certains ont dû s’y perdre. Nous restons comme cela à nous regarder quelques instants. Pas un mot n’est dit. Je ne tiens pas vraiment fermement ses poignées mais elle non plus ne bouge pas vraiment. Ma tête n’est qu’à quelques centimètres de la sienne et j’ai une folle envie de l’embrasser. Pour sa part, elle me sourit toujours autant, me dévoilant parfois ses belles dents blanches. Le temps passe alors au ralenti. J’ai l’impression que cela dure une éternité. Je vois ma tête se rapprocher de la sienne, millimètre par millimètre. Alors que mon nez frôle le sien, elle finit par parler, ce qui gâche mon approche…

— Vous m’avez l’air bien excité, Monsieur.

Il est clair que mon sexe doit exercer une sacrée pression sur sa cuisse, d’autant plus que je bande de plus en plus. Cette phrase a aussi le mérite de m’exciter un peu… Serait une invitation de ma chère Eugénie? Voyant mon trouble, Eugénie rapproche ses lèvres des miennes et y dépose un chaste baiser.

— Il faut que ça reste professionnel, me dit elle mollement
— Ha vraiment? Lui demande je.

Maintenant, tout m’a l’air plus clair; notre fusion n’est que l’affaire que quelques secondes…

— Oui, il le faut…

Soudain, une sonnerie retentit dans l’appartement et nous interrompe; c’est l’interphone du bas de l’immeuble. Alors que je commence à m’interroger sur qui a bien pu me déranger dans un tel moment, Eugénie me souffle la solution.

— Marianne arrive, me dit elle. Je te laisse… Je vous laisse…

Elle me pousse alors sur le coté, me faisant rouler sur le lit et se relève. Elle m’indique du bout du doigt un peignoir qui traîne sur mon siège… Il ne faudrait quant même pas choquer la pauvre Marianne… Alors que je me relève pour l’enfiler, je la vois qui se dirige vers la salle de bain. Elle se retourne et me lance:

— À dans 2 jours…. Et profitez en bien!

Je ne sais jamais comment je la remercierais.

— Je sais maintenant comment elle s’est remerciée! Tout cela n’était que du vent, des paillettes… Comment ai je pu être aussi bête? Je n’ai rien vu venir et j’ai mis les deux pieds dans le plat. Vous me croyez au moins?
— Continuez…. Libérez vous… »

J’ai donc informé Marianne du programme des 2 journées à venir… champagne, palace, luxe, etc. Elle n’en croit pas ses oreilles? Au début, elle se demande si c’est bien raisonnable, qui va payer ça, etc. J’ai réponse à tout et nous voila sur la route en moins de deux, en direction du bonheur. La réservation a bien été effectuée et nous nous émerveillons de tant de confort et de luxe… C’est bien loin de tout ce que j’avais pu imaginer. Dire qu’il y en a qui peuvent se payer ça, sans avoir de génie sous la main! C’est à se demander comment ils font!
Bon, je vous passe les détails de notre installation dans la suite. Après un sublime repas aux chandelles dans le restaurant du palace, nous remontons finalement vers nos appartements. Marianne est aux anges. Alors que nous sommes dans l’ascenseur, elle me demande:

— Mais c’est qui cette fille qui t’invite dans un palace, qui t’offre une voiture…?

Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre. Il faut pourtant que je trouve.

— Oh tu sais, lui dis je, c’est une vieille amie. Elle a une famille très riche et nous sommes assez proches.
— Dis, tu me la présenteras, me demande t elle.

Bon, misons sur le futur…

— Euh, ma puce, on verra, d’accord?

Marianne s’excite comme une gamine à qui on vient d’offrir une poupée… Nous nous retrouvons finalement dans la suite. Le champagne a coulé à flot et nos esprits sont déjà bien éméchés. Aussitôt la porte poussée, Marianne se jette sur moi. Elle m’enlace et m’embrasse langoureusement. ça dure un petit moment, d’autant que chacun de notre coté, nous agrémentons cela de mains baladeuses sur le corps de l’autre. Je me retrouve rapidement avec mes mains dans sa jupe, et elle avec ses doigts dans ma braguette.
Je ne sais plus vraiment la suite des événements, mais au bout de quelques minutes, allongés sur le lit. Enfin, quand je parle d’un lit, c’est plutôt un truc immense, de la taille de mon appartement…!
Marianne dispose encore de quelques sous vêtements alors que pour ma part, les miens sont déjà loin depuis longtemps. Ma copine s’affaire à me sucer. Elle a suivi un assez bon enseignement avec moi et c’est devenu une vraie reine! Elle manie cet art avec toute la dextérité requise. Elle s’arrête soudain.

— Dis mon amour…
— Mmmmmmhhhhhhhh…. Oui ? Dis je bercé par le plaisir.
— J’aimerais qu’on essaie un truc que j’ai vu sur un magasine…

Assez curieux par ce qu’elle va me proposer, j’ouvre les yeux et la regarde. Avec un certain brin de malice, elle me lance alors:

— Oui, j’ai vu une drôle de position où la fille est allongée sur le type et pendant qu’elle le suce, il lui dévore le minou…

Je jubile intérieurement. Je n’avais pas osé lui parler de cette position, pensant qu’elle trouverait ça indécent, d’autant plus que je ne m’aide plus trop d’Eugénie. Le fait que ça provienne c’elle me ravit au plus au point. Je me redresse alors, tout content.

— Si tu veux, lui dis je.

Je l’invite alors à se mettre debout pour que je finisse de la déshabiller. Sitôt debout, je m’approche d elle, et lui défait son soutien-gorge. Je libère alors une sublime poitrine, qui n’est ni trop grosse à en devenir indécente, ni trop petite… Elle est parfaite. Alors que je finis la manœuvre, je laisse parcourir mes doigts sur ses formes. Ils se redressent alors, frémissant au contact de mes doigts.

— Vite… me supplie t elle.

L’écoutant alors, je me baisse et lui retire sa culotte, presque en la déchirant. Tandis que je m’apprête à me relever, je vois alors Marianne qui me pousse par terre en rigolant. Un peu surpris, je la regarde.

— Au boulot, me dit elle.

Je la savais pressée, mais quant même…

— Tu sais, le lit est plus douillé.
— Je ne peux pas attendre, me répond elle.

Comme elle m’a poussé à la renverse par terre, je finis donc de m’allonger intégralement sur le sol, heureusement recouvert de moquette… Marianne se déplace alors autour de moi, cherchant le bon endroit pour pouvoir se baisser. Elle finit par placer ses pieds près de ma tête et se baisse. Après quelques autres manœuvres, elle finit par se retrouver dans la bonne position. Elle a son intimité pile au-dessus de mon visage et elle est en place pour pouvoir gober mon sexe. Ses seins, quant à eux, sont fermement collés contre mon ventre, ce qui exercer quant même une certaine pression sur moi.
De mes mains, j’écarte un peu ses cuisses, découvrant alors la route vers son intimité. De son coté, elle se plait à souffler un peu sur mon sexe pour le faire frémir… Mais je me venge tout de suite. Je saisis plus fermement son intimité et l’écarte pour préparer le passage de ma langue. Je relève un peu la tête et approche ma bouche de son trou à plaisir. Mes doigts maintiennent ses grandes lèvres pour m’exposer intégralement son intimité, de son clitoris à son vagin. Je sens alors qu’une sorte de gouffre géant gobe ma queue pour exercer dessus un phénomène de succion incroyable! Aussitôt, je commence à parcourir son sexe du bout de ma langue. Le fait de prendre du plaisir pendant qu’on en donne est, certes extrêmement plaisant, mais aussi, très difficile. Il faut savoir ne pas être égoïste et penser au plaisir de l’autre avant le sien. Ainsi, si vous faites jouir l’autre, aussitôt il réplique pour vous rendre l’ascenseur. Et c’est bien ce qui se déroule avec Marianne. Elle est rentrée dans sa phase « vitesse de croisière » et me prodigue une sacrée fellation; de mon coté, je dévore littéralement son minou. Rien n’y résiste; sirotant parfois son clitoris, mes doigts me permettent aussi de caresser le reste de son intimité. À cette cadence là, l’excitation monte très très vite… et nous finissons par jouir ensemble, sous les assauts mutuels.

— Bon, passez un peu sur ce genre de détail…
— Mais ce qui s’est passé ne sont que des détails….
— Parlez nous de votre retour. »

Comme c’est triste, nos vacances improvisées sont déjà finies; c’est un peu comme la fin des grandes vacances, avec la rentrée qui approche… C’est même pire! Je ne vous en dis pas plus sur ce que j’ai fait d’autre avec Marianne, mais je pense pouvoir affirmer qu’on a exploré tout ce qui était humainement faisable dans un couple normal. Pas une seule fois je n’ai eu besoin de faire appel à Eugénie; quant au moment où j’ai du régler le palace (je passe sur le nombre de zéros dans l’addition), Eugénie avait eu le bon goût de remplir copieusement mon portefeuille!
Nous sommes rentrés tard dans la nuit, hier soir, et sitôt arrivés, j’ai raccompagné Marianne dans son appartement. Après quelques baisers, je l’ai laissée et ai rejoint mes quartiers. Je n’y ai pas trouvé Eugénie, ce qui n’était pas plus mal d’ailleurs, car ça m’a permis d’aller me coucher immédiatement.
Bip… Bip…
Mais euh……..
Bip… Bip…
Il fait chier ce maudit réveil! Je tends difficilement le bras pour éteindre cet objet de torture moderne. Au moment d’appuyer sur le bouton, mes doigts rentrent en contact avec une main… celle d’Eugénie. J’ouvre les yeux et tourne la tête pour la regarder. Elle est toujours aussi resplendissante et se tient là, juste à cote de moi. Comme elle est gentille, elle venait pour éteindre mon réveil…
Tandis que j’essaie de reprendre mes esprits, elle commence à m’interroger sur mon week-end improvisé.

— Alors, ça c’est bien passé!
— Génial…

Je ne fais même plus attention à ce que je dis… Eugénie ne s’en formalise pas pour autant.

— Le palace était à ton goût?

Oh que oui il était! Rien que pour l’embêter un peu, j’essaie de faire la fine bouche…

— Tu sais, les palaces, de nos jours, ce n’est plus comme avant!

Eugénie sourit de bon cœur.

— Allez, lève toi un peu, tu as bientôt cours…

Je grinchonne un peu…

— Dis, Nico, j’espère que mon absence ne t’aura pas trop manqué…

Tiens tiens, elle me lance une perche…

— T’as fait quoi à propos, lui dis je.

Bien contente que je m’intéresse un peu à elle, elle fait un peu la fille blasée.

— Oh, tu sais, des trucs de filles…

Mouais…!

— Bon, vite, prépares toi, continue t elle.

Après un bon quart d’heure, elle est arrivée à me tirer du lit et à me faire prendre une douche. Elle m’a aussi préparé un copieux petit déjeuner! Entre deux bouchées de croissant, je parviens à lui poser des questions dérangeantes…

— Dis, Eugénie, t’as trouvé une solution pour la garce de Sylvie.

J’avais trouvé le moyen de l’oublier jusqu’à maintenant mais là, il faut quant même s’en débarrasser.
Tandis que mon génie se prélasse sur mon lit, il finit par me répondre.

— J’aurais peut être un truc…

Tout réjoui, j’insiste donc.

— Vas y raconte!

Elle fait semblant de reprendre son souffle et se lance.

— Il faudrait que je sois visible aux yeux de tous, se résigne t elle à me dire.

Ouille ! Je ne suis pas vraiment pour cette idée. Le fait qu’Eugénie puisse être vue par tout le monde risque de provoquer quelques situations embarrassantes…

— T’es sure que c’est le seul moyen?

Elle me répond par l’affirmative… Bon, s’il n’y a que ça comme solution, il va falloir tout prévoir à l’avance. Vis à vis de Marianne, c’est gagné… Je lui dirais que c’est ma vieille amie. Pour le prétexte de sa présence, je dirais simplement qu’elle est venue demander comment était passé le séjour. Vis à vis de mes potes, il faudra que j’improvise un peu… Mais bon, on fera avec…
Comme à son habitude, Eugénie m’a préparé de nouveaux vêtements sur la chaise de mon bureau. Je les enfile rapidement, range mes affaires et sort de mon appartement… en la compagnie d’une Eugénie bien visible. Nous descendons à pieds les quelques étages qui nous séparent de Marianne et je finis par sonner à sa porte. Cette dernière s’ouvre après quelques instants. Marianne ne voit d’abord pas Eugénie. Elle saute dans mes bras, pour m’embrasser. Ce n’est qu’après quelques secondes qu’elle remarque la présence d’Eugénie. Alors qu’elle s’apprête à m’interroger, je prends les devants:

— Je te présente Eugénie, lui dis-je.

Ma copine dévisage longuement mon génie et alors qu’un léger malaise flotte dans l’air, Eugénie intervient.

— Je suis très heureuse de te faire ta connaissance, Marianne. Nico m’a longuement parlée de toi. Nous sommes de vieux amis.

Comme rassurée, Marianne sourit alors et répond aux civilités.
Nous rentrons alors tous dans l’appartement de ma copine. Nous nous installons tous sur le canapé divan de Marianne et je tente de présenter un peu mieux, tant bien que mal, Eugénie.

— Tu sais, Marianne, je t’en ai déjà parlée.
— Ah bon, m’interroge t elle.
— Oui, tu sais, la voiture…

Le visage de Marianne s’illumine comme rarement. Elle s’adresse alors à Eugénie.

— Mais c’est donc à toi que l’on doit ce superbe week-end improvisé.

Mon génie répond par l’affirmative. Commence alors une longue discute ’entre filles’. Elles discutent de tout et de rien, de comment elles ont fait respectivement ma rencontre, etc.
Cela doit bien faire une bonne demi heure que je les écoute parler, ne cessant de hocher la tête comme pour approuver ce qu’elles disent alors que je n’écoute plus depuis longtemps. Heureusement, un rapide coup d’œil sur ma montre me fait sursauter.

— Mince, je dois partir en cours ! Je suis en retard….

Assez curieusement, mes propos ne semblent pas trop intéresser les filles.

— Déjà? Se contente mollement de me demander Eugénie.
— Pas besoin de m’amener, j’ai pas cours… riposte Marianne.

Comme c’est sympathique; voila que mes deux filles font la paire, me laissant un peu seul… Enfin, étant donné ce qu’elles me font vivre, je n’ai pas trop à me plaindre.
Je finis par me lever, et alors que je m’apprête à les saluer, Eugénie lance:

— Tu ne m’avais pas promis de me faire visiter l’université?

Mince, dire que j’allais oublier…

— Effectivement, mais il faut se dépêcher alors, lui dis je.

Eugénie se lève alors et après avoir salué Marianne, elle se dirige vers la porte pour nous laisser, à Marianne et à moi, quelques maigres secondes d’intimité. Ma copine ne semble pas déçue de cette nouvelle rencontre et ne manque pas de me le faire remarquer en me taquinant.

— Il ne faudrait pas qu’elle te drague, me dit elle en rigolant.
— Si on ne peut plus faire confiance aux vieilles amies, lui dis je…
— Ce sont les pires, répond elle en faisant un clin d’œil.

Elle m’embrasse alors tendrement, comme pour ranimer le lien qui existe en nous. Je sens ses mains qui caresse lentement mon dos, cherchant avec difficulté à se glisser sous mes vêtements. Mais je me recule un peu, la laissant un peu désappointée. Je lui souffle alors:

— Il faut que j’y aille, ma chérie. À ce soir.

Je m’éloigne alors et rejoins Eugénie qui m’attendait sur le pas de la porte. Après quelques minutes nécessaires pour descendre les quelques marches qui me séparent du rez-de-chaussée, je prends le volant de ma voiture, toujours aussi impeccablement garée juste devant l’immeuble, avec Eugénie pour passagère. Sitôt le contact mis, je m’engage sur la route et me dirige vers la fac. Le trajet est propice à une petite discussion concernant Marianne, ses sentiments. Tout se passe parfaitement… jusqu’au moment où … nous arrivons sur le parking de la fac. Alors que nous parlons toujours, voilà qu’une tête qui m’est bien familière s’approche de la voiture.

— Bonjour ! Lance Sylvie.

Avec un air assez dépité, je montre le ’phénomène’ à Eugénie pour qu’elle juge par elle même.

— Alors tu ne réponds pas? Me demande Sylvie.

Après un long soupire, je me résigne à lui répondre.

— Au revoir…

Surprise d’abord par ma réponse, elle essaie de ne pas se laisser décontenancer. Elle remarque alors que je suis accompagné.

— Tiens, t’as changé de copine? Tu pourrais d’abord pu penser à moi! Lance t elle.

Ne voulant pas m’éterniser dans les détails, j’essaie de faire au plus court.

— C’est une amie, elle est de passage mais contrairement à toi, elle est la bienvenue.

Eugénie engage alors la conversation.

— Enchantée de te rencontrer, dit elle.

Sylvie semble surprise par l’appoint d’Eugénie.

— De même, répond elle quant même.

Nous finissons par sortir de la voiture, et c’est en compagnie de Sylvie que nous nous rendons dans l’amphithéâtre. Sylvie essaie désespérément d’attirer mon attention, pour me parler en privé, mais je feins de l’ignorer. Je me doute qu’elle va encore tout faire pour continuer ses avances (quant même très poussées). Nous nous installons finalement aux sièges de la dernière rangée.

— Assieds toi donc à côté d’Eugénie, dis je à Sylvie. Comme cela, tu pourras faire un peu plus sa connaissance.

C’est ainsi que mon génie se retrouve entre Sylvie et moi, ce qui me permettra de passer un cours tranquille.
Recommence alors le rituel déjà si vite oublié des cours; alors qu’Eugénie s’intéresse au cas de Sylvie, je prends le temps d’observer, comme à mon habitude, les étudiants. Julia et Marc sont toujours au rendez vous, à peu près à la même place. D’autres couples semblent s’être formés en mon absence mais rien de bien exceptionnel… Une voix assez inhabituelle m’interrompe dans mes divagations.

 » Bonjour, je me présente, je suis votre nouvelle professeur d’histoires anciennes. Votre précédent professeur a du partir plus top que prévu en repos. »

Gros remous dans l’assistance. Mes yeux découvrent alors l’oratrice; une femme d’environ 35 ans, brune, assez jolie et d’un chic indéniable. Elle ne se laisse pas décontenancer et continue quant même…

 » Je tacherais de poursuivre là où s’est arrêté mon prédécesseur… ».

Son discours se continue longuement et j’ai l’impression qu’on n’en verra jamais la fin. D’autres semblent partager mon avis… en premier lieu nos deux tourtereaux spécialisés dans les caresses en plein milieu de l’amphi. Pour ne pas faillir à la tradition, les voila qui commencent déjà à se frotter l’un contre l’autre. C’est toujours plaisant d’observer deux amants quand on est soit même en ménage. ça ne me déplaira pas non plus que Marianne assiste à mes cours… enfin assister me semble un faux comme terme. Mais qu’importe. Mon regard glisse alors vers quelques rangées plus bas et soudain mon coeur s’arrête de battre. Mes yeux s’arrêtent sur une chevelure que je connais bien… cheveux longs, blonds et qui brillent de milles feux. J’en reste le souffle coupé; je ne pensais même plus à elle… Elle non plus ne semble plus penser à moi car elle parait être en bonne compagnie. Mon regard ne peut pas la quitter et les sentiments que j’ai vis à vis d’elle sont assez contradictoires; bien évidemment je ne pas nier ce que j’ai vécu avec elle mais jamais je n’oublierais comment elle m’a quitté.

— C’est elle?

La question d’Eugénie me sort de ce malaise. Un hochement de tête suffit pour lui faire comprendre. Je ne sais pas quoi penser. Aussi, Eugénie essaie de me soulager…

— Elle est mignonne… Tu as bon goût.

Je me résigne finalement à lui en dire plus, bien que je sache pertinemment qu’elle connaisse toute ma vie sur le bout des doigts.

— Je ne devais pas être assez bien pour elle manifestement.
— Tu sais, les femmes sont parfois très dures à cerner. Crois en mon expérience, me répond-elle.

Assise une quinzaine de rangées devant nous, elle s’est logée dans les bras de son jules. La revoir ainsi me rappelle de nombreux souvenirs, pourtant pas si anciens…

— Je l’aimais… dis je finalement.

Je sens alors la main d’Eugénie se glisser sur mon épaule, comme pour me réconforter. Elle me secoue un peu pour me m’obliger à reprendre mes esprits.

— Oublie la… Et puis, tu as Marianne maintenant, ne l’oublie pas elle…

Bien sur que je n’oublie pas Marianne mais la situation est différente…
Le cours suit son cours et touche fin. Sylvie s’est faite aujourd’hui relativement discrète, ce qui n’en est que mieux, et je vais enfin pouvoir rentrer chez moi. À la sortie de l’amphi, heureusement, Sylvie ne nous suit pas. Eugénie et moi nous dirigeons vers la voiture et alors que je apprête à mettre le contact, c’est elle qui engage la conversation.

— Oublie la, c’est un mauvais souvenir… commence t elle.
— Mais je ne peux pas, c’est plus fort que moi!

Il est clair que la vue de mon ex copine me tourmente depuis un bon moment.

— Je sens bien que tu as de la rancœur vis à vis d’elle… continue t elle. Mais il faut l’oublier.
— Non, ce n’est pas possible.

Sentant où je veux en venir, Eugénie essaie de couper court.

— Ecoute, ce que tu vas me demander, je ne peux pas le réaliser, me dit elle.
— Bien sur que tu peux le faire…
— ça ne va pas te rendre service, me répond elle.
— Ce n’est pas grave; c’est mon problème si je veux me venger…
— Nico…
— Fais le, c’est tout. Je veux qu’elle ait des remords et qu’elle vienne me supplier. La discussion est close.

Je mets alors le contact et la voiture quitte le parking de la fac.

— Vous deviez donner suite à votre vengeance?
— Oui, elle m’avait trahi…
— Continuez…. »

Le lendemain, je suis allé en cours le matin. Vers midi, après être allé manger un sandwich dans un café près de la fac, je décide de rentrer à l’appartement pour bosser un peu… Il faut bien quant même…
J’arrive enfin chez moi; je pousse la porte de mon appartement pour rentrer quand, certains bruits attirent mon attention…

« Hummm… T’aimes ça, hein? »

Le tout suivit de gémissements… Croyant au début qu’Eugénie s’est installée devant la télévision, j’entre brusquement pour finalement me rendre compte que la télévision est éteinte…. mais que le sol est jonché de vêtements Je referme la porte, m’avance un peu et tombe nez à nez avec… quelque chose que je n’aurais jamais pensé réalisable: Eugénie ’affairée’ avec un garçon dans mon lit. Ils ne m’ont manifestement pas remarqués mais ça ne saurait durer. Le type est en position du missionnaire sur mon génie, qui parait être au septième ciel.
« Hum… fais je délicatement. »
L’assaillant d’Eugénie tourne alors brusquement la tête, m’aperçoit et en sursaute.

— Mais c’est quoi ce bordel? Me lance t il.

Interrompu en pleine action, il ne sait pas quoi faire. Il se tourne alors vers Eugénie.

— Tu m’avais pas dit que t’étais seule?
— Si, répond elle… C’est juste mon colocataire.

Gros silence dans mon studio; le garçon ne sait pas trop s’il doit continuer à besogner Eugénie… Je lance finalement:

— Bon, finissez ce que vous faisiez, je vais prendre une douche.

Je n’en reviens pas de ce que je viens de voir. Eugénie, qui s’était toujours refusée à moi, malgré un rapprochement certain entre nous, s’offre à un … inconnu. J’en reste sur le cul.
Je rentre vite dans la salle de bain et m’enferme dedans comme pour ignorer ce qui se déroule à coté. Je mets alors la douche en marche mais ma curiosité est trop grande; je colle mon oreille contre la porte pour entendre ce qui se passe à coté… enfin, j’aurais du m’attendre à entendre cela… Des gémissements bien bruyants surgissent de la pièce voisine si bien qu’il était inutile d’essayer de les espionner… ils ne sont pas vraiment discrets. Assez furieux de la situation, je me déshabille promptement et m’enfourne sous la douche brûlante. JE reste immobile, un long moment. Mon esprit est tiraillé par tant de choses et d’idées que je ne pourrais pas tout énumérer.
Enfin… un bon moment a du s’écouler car une voix familière me tire de ma torpeur. C’est Eugénie qui se trouve dans la salle de bain et qui semble venir s’expliquer. Toujours est il que je ne vois même plus l’utilité de la serrure sur la porte si ce n’est plus possible de s’isoler un peu… même de son génie.

— Tu dors Sitôt?

Je ne réponds pas.

— Je te dois quelques explications, continue t elle.

Mes yeux sont fermés et pourtant que perçois la présence d’Eugénie. Elle doit se tenir près de la douche.

— Attends, me dit elle, je te rejoins.

Dans un frémissement d’air, la voila qui se trouve avec moi sous la douche; pourtant je garde quant même les yeux fermés, comme pour ignorer ce qui s’est déroulé chez moi.
Je sens alors qu’elle vient se glisser contre moi; les formes semblent indistinctes mais le contact ne fait pas de doute; je sens sa poitrine se coller contre mon torse, ses bras s’enlacent autour de ma taille et sa tête vient se loger sur mon épaule.

— Pardonne moi, me dit elle tristement. Il faut me comprendre… Je me sens si seule et toi tu sembles si heureux avec Marianne…

J’ouvre finalement la bouche…

— Et que fais tu du professionnalisme?

Je sens ses bras qui me serrent plus fortement.

— Le problème, me répond elle, c’est que je ne sais pas à quoi m’attendre avec toi. Ce n’est parce que je peux te connaître plus en profondeur, que je peux t’anticiper parfaitement…

Elle se met alors à déposer quelques baisers sur mon épaule.

— Et maintenant? Lui dis je pour couper court à cette discussion.
— Maintenant? A toi de me dire…

Ma réponse restera silencieuse…
Quelques minutes s’écoulent ainsi, et finalement Eugénie et moi sortons de la douche. Elle me tend mon peignoir qui était accroché derrière la porte mais ne prend pas soin d’en mettre un. Elle tente de nouveau de me faire réagir; elle passe sa main derrière ma nuque, et alors que j’ai du mal à la distinguer à cause de la vapeur d’eau, Eugénie vient déposer un baiser sur mes lèvres… Elle se retire ensuite et sort de la salle de bain. Je reste quelques secondes sans vraiment savoir où j’en suis… Je me résigne à sortir moi aussi.
Et comme les surprises vont toujours par paire, voila que quelqu’un tape à la porte; mais malheureusement, à cause du couillon qui vient de s’envoyer Eugénie, la serrure n’est pas tournée et… Marianne fait son entrée… me trouvant…. en charmante compagnie car Eugénie est toujours visible pour les autres…
Ma copine reste interloquée en me voyant à côté d’une fille nue. Il lui faut quelques secondes pour remarquer qu’en fait, c’est Eugénie… ce qui ne change en réalité pas grand chose à la situation.
Sentant que je ne suis pas d’aplomb à m’expliquer avec Marianne, Eugénie fait ce qu’il y a de mieux à faire…

— Salut Marianne, lance t elle.

Gros silence…

— Quel bon vent t’amène? Continue t elle.

Voyant que Marianne fait toujours des gros yeux, elle s’explique alors.

— Oui en fait, je suis de passage en ville et Sitôt s’est proposé de m’héberger…

Pour finir d’éclaircir la situation, je tente d’enchaîner:

— Oui, Eugénie est une fana des plages naturistes alors elle oublie parfois qu’elle est chez les autres.

Je sens bien que mes explications n’apaisent pas parfaitement Marianne. Je m’approche alors d’elle et la prends dans mes bras. Et voila… alors que c’est moi qui devrais être réconforté, voila que c’est moi qui suis censé soutenir Marianne…
Cette dernière ne s’est toujours pas remise de ce qu’elle vient de voir, car cela ne fait aucun doute qu’Eugénie et moi avons pris notre douche ensemble; je l’enlace de mes bras et caresse tendrement son dos. Je lui glisse alors à l’oreille…

— Ne t’en fais pas, elle est un peu exhibitionniste mais tu sais bien que c’est toi que j’aime…

Après quelques instants dans cette posture, je retrouve finalement une Marianne souriante. Elle s’écarte de moi et quand je me retourne en direction d’Eugénie, j’ai le soulagement de la retrouvée au moins vêtue d’un peignoir.
Marianne me tend alors un caleçon qui traîne dans mon placard. Alors que je apprête à me diriger dans la salle de bain pour m’habiller, ma copine me dit alors malicieusement:

— Je ne pense pas que tu aies grande chose à lui cacher.

Je vire alors au rouge; en fait, cela ne me dérange pas trop d’être nue devant mes deux ’femmes’ … Sitôt dit , sitôt fait, me voila nu comme un ver devant ces demoiselles dont l’une plus particulièrement (devinez qui….) me fait de petits clins d’œil. Alors que je apprête à finir de m’habiller, Marianne fait alors une intéressante proposition:

— Dis Eugénie, tu ne dois pas rester ici quelques jours?
— Si si, répond mon génie.
— Pourquoi ne pas alors lui laisser mon appartement et je viendrais habiter ici, me lance Marianne.

Brillante idée ! Enfin, pas tant que cela car cela va compliquer mes rencontres avec Eugénie. Mais bon, tant pis.
Eugénie semble approuver cette proposition et accepte joyeusement; elle daigne au moins aller se rhabiller dans la salle de bain pour ne pas faire enrager Marianne, ce qui me laisse quelques minutes de tendresse avec cette dernière Tout compte faite, elle est plus compréhensive que ce je pensais et a plutôt bien réagi.
Quelques instants plus tard, me voila seul dans mon appartement qui me semble bien mort soudain sans toute cette présence féminine; Marianne et Eugénie sont partis dans l’autre studio me laissant seul pour une bonne heure; nous nous sommes donnés rendez vous pour aller dîner en ville, ce qui me laisse donc un peu de temps pour moi seul. Je m’allonge sur mon lit, encore tout désordonné suite aux récentes activités dessus, et je médite longuement sur ma vie et la tournure qu’elle prend. Mes sentiments vis à vis de Marianne me semblent clairs mais pas ceux vis à vis d’Eugénie; je sais que j’aime la première mais pourtant quelque chose m’attire vers la seconde… Quelque chose de mystérieux, d’irrésistible, et pourtant rien ne semble me dire que je trahis la confiance de Marianne….
Le sommeil a finalement raison de moi et ce n’est que tard dans la nuit que je me réveille. Je sursaute en ouvrant les yeux… bien évidemment, j’ai manqué mon rendez vous avec les filles. Elles ont du râler… Mes paupières sont lourdes et j’ai même du mal à regarder la nuit au travers de la fenêtre. En me retournant sur moi même, je bute sur… une forme. Aucun doute n’est permis… Je tends mon bras droit vers ses cheveux et les caresses lentement. C’est incroyable cette envie de fusion que l’on peut ressentir quand on aime quelqu’un. Elle est là, juste à côté de moi, à portée de bras, et de coeur… Elle dort à poing fermé. De légers râles émergent de sa bouche.

— Comme je t’aime ma chérie…

De nouveau j’émerge mais l’aiguille de ma montre a fait encore un sacré parcours; Marianne est toujours dans mon lit quand je reprends mes esprits, ce qui me prouve qu’elle aussi était pas très désireuse d’aller en cours aujourd’hui. Contrairement à moi, elle dort toujours. Curieusement, alors que je étais allongé la veille tout habillé, à l’origine pour une courte sieste, je suis désormais tout nu… Marianne a dû me déshabiller en rentrant hier soir; je devais être sacrément claqué pour ne rien avoir senti… À moins que ça ne soit la faute d’Eugénie…
Les draps sont entièrement à nos pieds et ma copine expose librement sa nudité à mon regard, d’autant plus qu’elle est allongée sur le dos. Son bras gauche se trouve tout près de moi et la première que je trouve à faire est de saisir sa main, pour la caresser et la blottir contre moi.
Je reste un bon moment sans bouger, à la regarder dormir. Comme si elle savait que je l’observais, elle se met alors à remuer un peu les jambes, pour finalement les écarter un peu. Son souffle est toujours lent et régulier; son visage semble rayonner de bonheur.
Un nouveau coup d’oeil sur ma montre m’informe qu’il est quant même près de 11 heures et qu’il est quant même temps de se lever. Je décide alors de passer aux ’hostilités douces’. Je me relève un peu; j’approche lentement ma main vers Marianne, pour la poser finalement sur son ventre. Mes doigts courent sur sa peau, se plaisant tantôt à monter vers ses seins, tantôt à descendre vers son intimité. Ils arrêtent finalement sur sa poitrine; sous mes doigts conquérants, je sens ses seins se durcir lentement. J’entreprends alors de les caresser lentement, du bout de mes phalanges; un sourire de béatitude se dessine sur les lèvres de Marianne mais elle ne semble pas s’être réveillée. J’approche alors ma tête de son corps et commence à lécher un de ses seins. Du bout de la langue, je le titille puis le lèche plus vigoureusement. Mes mains ne restent pas sans rien faire puisqu’une d’entre elle part s’engouffrer dans son intimité, caressant légèrement sa toison, imitant entre ses lèvres intimes. Au bout de quelques minutes de ce traitement, une petite voix se manifeste:

— Bonjour mon chéri.

Je relève alors la tête et embrasse Marianne.

— Tu as apprécié le réveil? Lui dis je.

Pour seule réponse, elle me sourit affectueusement.

— C’est pas juste, j’ai pas pu te réveiller moi… finit elle par me dire.

Je lui réponds malicieusement:

— Une autre fois peut être…
— Pourquoi attendre, lance t elle sans me laisser le temps de dire quelque chose. Allonge toi…

Je m’exécute alors, m’étendant sur toute la longueur du lit. Marianne se lève alors et se met à genoux sur le lit. Elle attrape alors délicatement mon sexe déjà bien excité depuis un bon moment et commence à le caresser

— J’ai bien envie de refaire ce qu’on a fait à l’hôtel, dit elle…
— N’hésite pas, lui dis je.

Je la vois alors qui se met à califourchon sur moi pour finalement reculer son intimité à la hauteur de mon visage. Elle écarte alors les cuisses et se positionne afin que ma langue vienne l’explorer. Elle ne reste pas sans rien faire; je sens le contact de sa bouche contre mon sexe, son souffle le faisant un peu tressaillir. À cela s’ajoute les caresses involontaires qu’effectuent ses cheveux contre mes cuisses. Je sens alors qu’elle gobe littéralement mon pénis, usant de sa langue pour jouer avec. Pour ma part, j’essaie aussi de la gratifier, faisant pénétrer ma langue au creux de son intimité; tantôt, j’en écarte les lèvres avec mes doigts, tantôt je les glisse dans son vagin. Chacun de mes coups de langue ou de doigt la fait se dandiner. Au fur et à mesure que mon excitation augmente, j’accélère mes mouvements afin de l’amener elle aussi à l’orgasme; il faut bien avouer qu’elle aussi sait ce qu’elle fait car quand elle sent que je suis près de jouir, elle arrête brutalement. Me vient alors l’idée de titiller aussi son petit trou; j’enduis alors un de mes doigts de sa cyprine puis je l’approche de ses fesses; les écartant avec mon autre main, je parviens finalement à caresser sa rosette.

— Oh mon salop, me dit elle entre deux succions.

J’enfile alors brusquement mon doigt dans son anus; comme pour se venger, je la sens qui accélère violemment. Nous finissons par atteindre l’orgasme simultanément.
Nous restons quelques instants dans cette position, elle avec ma queue dans sa bouche, moi avec son visage collé contre son intimité. Mes mains en profitent pour caresser la courbe de son dos.

— J’ai adoré, me dit elle.
— Moi aussi ma chérie…

Elle se redresse finalement et se rallonge à côté de moi. Elle glisse ensuite sur moi et vient m’embrasser langoureusement.

— Alors, Monsieur, vous appréciez mes services…?

Je lui réponds alors malicieusement:

— Tout autant que vous appréciez les miens.

Commence alors une discussion sur nos futures occupations de la journée, le tout entrecoupé de baisers et de rires.
La sonnette de la porte nous interrompe alors. Ne désirant pas être dérangé dans la situation où nous sommes, je dis alors à Marianne de ne pas faire de bruit pour faire croire que le studio est vide.

— Mais c’est peut être Eugénie, me dit elle.

Assurément, ça doit être elle… Mais quant même…

— Je vais voir, lance Marianne.

Elle se relève alors, sort du lit et se met debout. Elle attrape au passage mon peignoir qu’elle enfile rapidement et se dirige vers la porte. J’entends un bruit de grincement caractéristique de ma serrure et voila que la pièce s’anime alors d’une voix gaie et enjouée…

— Salut les amoureux, lance mon génie.
— Salut Eugénie, dis je.

Les filles se mettent alors à papoter quelques instants et finalement je vois Marianne qui revient vers moi. Contre toute attente, elle retire alors son peignoir et vient se remettre sur moi, comme précédemment. Grosse surprise pour mon petit coeur. Je la regarde avec un air rempli de surprise; Marianne me sourit alors et vient me glisser à l’oreille:

— Je t’expliquerais…

J’ai quant même un peu de mal à saisir comment Marianne peut se montrer nue devant Eugénie alors que la veille, elle se montrait méfiante dans la situation inverse. Eugénie se met alors à se balader dans l’appartement, ne se gênant pas vraiment à nous regarder.

— Bon, on fait quoi aujourd’hui, demande t elle.
— J’ai un cours très important cet après midi. Je suis vraiment obligée d’y aller, lance Marianne.
— Et toi, continue Eugénie?

Je réfléchis rapidement pour me rendre compte que ma présence à la fac n’est pas vraiment obligatoire.

— Rien de spécial. On pourrait peut être aller se balader cet après midi. ça te va Eugénie?

Cette dernière répond par l’affirmative.
Marianne, toujours sur moi, dépose sur mon visage plein de petits bisous.

— Pas de folies au moins, me dit elle en souriant.

Je l’attrape alors au niveau du ventre et la fait rouler sur le lit.

— Bon, il faut qu’on aille se laver, lui dis-je.

Sans aucune pudeur, Marianne se lève et se dirige vers la salle de bain. Je la suis et au passage, je vais faire une chaste bise à Eugénie.

— Prenez votre temps, me dit elle. Je vais regarder les infos à la télévision.

Elle attrape alors la télécommande et met les infos. Bof, rien de bien neuf si ce n’est ce scandale présidentiel autour d’une affaire d’espionnage américain contre des biens français. Je m’enfourne à mon tour dans la salle de bain et je ne prends même pas soin de fermer la porte, tant cela est devenu superflu depuis quelques temps. Marianne a déjà mis la douche en marche et s’apprête à s’y glisser. Je lui donne une petite tape sur les fesses pour la pousser à y rentrer et la suis. L’eau ruisselle alors sur nos corps enlacés.

— Je t’écoute, dis je finalement.

Je vois alors le visage de Marianne prendre des airs malicieux.

— Oui, c’est qu’en fait…
— Oui, dis je pour l’obliger à tout me dévoiler.
— Comment dire…?
— Vous avez fait quoi hier soir en mon absence?
— Euh… des trucs de fille.

Je n’ai pas le temps de finir d’entendre ses explications qu’Eugénie vient nous interrompre.

— ça se passe bien? Nous demande t elle.

Elle se trouve dans la salle de bain et fait semblant de venir chercher quelque chose.

— Tiens, ça me rappelle que je dois essayer quelque chose, me dit Marianne.
— Ah bon?
— Oui, c’est un truc que m’a conseillé Eugénie.

Je m’attends au pire… J’entends toujours mon génie qui trifouille dans les tiroirs.
Marianne se remet alors à m’embrasser et je sens ses mains qui se ballade le long de mon dos, pour finalement s’arrêter au niveau de mes fesses. Tout comme je lui fais habituellement, c’est à son tour de me peloter.

— Tiens, passe moi du gel douche, demande Marianne à Eugénie.

Je vois alors un flacon (heureusement un plastique) passer par dessus la douche pour venir tomber tout près de nous. Marianne se recule alors, se baisse et le ramasse.

— Mets toi contre le mur, me lance t elle.

Je m’exécute sans rien dire. Toujours baissée, elle rapproche et attrape mon sexe. Elle approche sa bouche et l’engloutis. Curieux de la suite des événements, je l’observe faire et la vois s’enduire les mains de gel. Oh la cochonne… Il faudra que je me venge sur Eugénie.
J’ai vite compris ce qu’elle apprête à faire. D’une main, elle recommence à écarter mes fesses et de l’autre elle vient titiller mon anus. Le tout est toujours accompagné d’une fellation constante. Je sens alors un de ses doigts pousser et tenter de franchir mes sphincters.

— Il faut se détendre, lance Eugénie…

C’est décidément une conspiration… Je ferme les yeux et me laisse aller.
Le doigt de Marianne a fait du chemin et je sens bien que cette caresse s’ajoute à l’excitation que me procure sa bouche. Tout comme je lui ai fait, Marianne, à son tour, accélère sa caresse annale, et alors que je suis sur le point de jouir, cette stimulation amplifie mon orgasme et c’est par grands jets que j’éjacule dans la bouche gloutonne de Marianne.
Celle ci se recule alors et me demande:

— Alors?

La réalité est impossible à nier.

— C’était super…
— C’est Eugénie qui m’a dit que tous les mecs adorent ça même s’ils n’osent pas l’avouer.

Sacré Eugénie… Je me demande vraiment ce qui s’est déroulé hier soir…
La douche se finit dans la bonne humeur, chacun lavant l’autre dans les moindres recoins. Nous sortons finalement de la salle de bain et en quelques minutes, nous voila habillés. Marianne avait heureusement apporté quelques affaires dans mon placard.

— J’ai cru que vous n’en finiriez jamais, nous dit Eugénie.
— Bon, pour me faire excuser pour hier soir, je vous invite au restaurant, dis je.

Les filles, satisfaites par la proposition, se dirigent alors vers la porte de mon studio. Je les suis et nous partons finalement manger en ville dans un petit restaurant sympathique. À table, la discussion tourne rapidement autour du sujet du sexe. Profitant d’un instant où Eugénie s’excuse (comme par hasard…) pour aller au toilettes, je recommence à interroger Marianne au sujet de la veille. Elle finit par tout me révéler.

— Quand nous t’avons quitté durant l’après midi, nous sommes allées dans mon appartement et je lui ai montré tout ce qu’il y avait à savoir. On a un peu discuté, tu sais, sur…
— Sur moi?
— Oui, on va dire ça… Continue t elle. Puis je lui ai proposé de ranger ses affaires mais elle m’a dit qu’elle était partie un peu précipitamment de chez elle et qu’elle n’avait pas eu le temps de prendre du linge, ce à quoi je lui ai proposé de la dépanner
— Et…?
— Puis ensuite, on a un peu déliré et quand on est venues pour te voir, pour le rendez vous, et bien monsieur dormait, n’est ce pas? Alors on a décidé de se faire une petite soirée entre filles; je suis partie acheter quelques plats tout prêt chez le traiteur d’à côté et quand je suis rentrée…
— Oui?
— Et bien, euh…, Eugénie était en train d’essayer quelques-uns de mes vêtements.
— C’est donc ça… dis je.

Marianne vire alors au rouge.

— Oui, elle était en sous vêtements et s’apprêtait à essayer du linge. J’ai fait semblant de ne pas trop m’intéresser et de faire comme si de rien était Mais elle a commencé à faire quelques réflexions sur le fait qu’on avait toutes les deux à peu près la même taille, les mêmes formes, et que c’était génial car elle pourrait mettre sans problème mes vêtements. Et pour me prouver cela, elle s’est mise à retirer devant moi, ses sous vêtements pour mettre les miens.
— Un truc de fille, lui dis je en souriant.
— Oui, ça se fait assez souvent entre filles. J’ai essayé de ne pas trop faire attention, mais elle a un peu insisté, me disant de venir voir si ça lui allait bien; et de fil en aiguille, on a un peu commencée à se comparer. On s’est mis ensuite à table, on a grignoté en parlant de nos expériences respectives; enfin, les miennes sont assez maigres mais elle m’a filé plein de petits trucs. Et puis elle m’a dit qu’elle adorait se masturber, et comme je n’y connais pas grand chose, elle m’a un peu montré comment elle s’y prend, si bien qu’on n’a plus rien à se cacher.

Décidément, ces filles… c’est une espèce à part; et en plus, quand un génie s’y mêle… Voila que ma Marianne prend un goût très prononcé pour le sexe.
Eugénie finit par nous rejoindre et le repas se finit dans la bonne humeur. Honnêtement, je ne sais pas ce que ma vie serait devenue dans Eugénie… Enfin, maintenant je le sais…

Chapitre 7 – Génialement maléfique.

— Dites, est-ce que la réalité s’incarne dans ce qu’on vit ou plutôt dans ce qu’on croit vivre malgré soi…?
— Nous verrons cela ensuite… m’indique la voix. Continuez… »

Après m’avoir remercié en me faisant chacune un câlin, (enfin, Marianne s’est un peu plus appliquée), nous quittons l’antre de l’aubergiste pour remonter dans notre « carriole de luxe ».
« En avant cocher ! Me lance Marianne… À la fac!  »
Et nous voila partis tous les trois en direction de l’université. Marianne s’est installée juste à côté de moi, du côté passager. Toujours avec son air jovial, elle nous raconte des commérages de la fac. Pour sa part, Eugénie se montre plus silencieuse, et s’efforce quant même d’être souriante.
Sitôt arrivés sur le parking de l’université, Marianne m’embrasse rapidement et sort rapidement de la voiture car elle pressée de partir en cours. Elle nous fait un petit signe de la main puis s’en va en courrant vers un amphi. Eugénie vient alors s’asseoir à côté de moi.

— Bon, alors, on part en ville? Lui dis-je, d’une façon joyeuse

Pas de réponse de sa part…
Je tourne alors la tête et la vois qui regarde dans le vide…

— Eugénie !

Elle sursaute et se retourne brusquement. Elle me regarde avec des petits yeux tout ronds.

— On part en ville?
— Euh… oui oui … me répond elle.

Je mets alors le contact… Eugénie reprend alors:

— Euh en fait, je suis un peu fatiguée, je préférerais rentrer à l’appartement. ça ne te dérange pas trop?

Je ne vois pas trop quoi lui répondre alors je m’exécute sans rien dire. Le trajet de retour est tellement silencieux que je n’essaie même pas d’aborder une conversation avec mon génie. ça faisait quelque temps qu’elle me couvait cela et voila que cela éclos au grand jour… Il faudrait quant même que je comprenne ce qu’il lui arrive. Sitôt garé en bas de mon immeuble, nous descendons de la voiture et rentrons dans le bâtiment. Une fois dans l’ascenseur, Eugénie daigne me dire quelques mots… et quels mots !

— Dépose moi à mon étage, j’ai envie de rester seule…

Décidément…
Une fois arrivé l’instant de nous séparer, elle sort de la cabine d’ascenseur en me soufflant un petit ’a plus tard’ et disparaît dans le couloir. Je finis par rejoindre à mon tour mon appartement. Sitôt arrivé, je me jette sur mon lit et cherche un peu à réfléchir sur la situation actuelle. Il est encore tôt dans l’après midi (en plus, il fait plein soleil…), et au lieu de faire une sortie en ville comme prévue, me voila avec un génie déprimé… Je n’arrive pas vraiment à comprendre Eugénie. Des fois, elle parait m’en vouloir d’être avec Marianne, alors que c’est elle qui me l’a présentée; d’autres fois, elle se fait de petits extras avec d’autres mecs… C’est à ne plus rien y comprendre.
La bague me serre un peu au doigt; de mon autre main, je la frotte délicatement, la faisant coulisser le long de mon doigt. Non… je ne peux pas laisser Eugénie comme ça…
Je me relève brusquement de mon lit et me dirige d’un pas décidé vers la porte de mon studio. J’en sors rapidement et me dirige vers le studio de Marianne. Après avoir descendu les étages à pieds (l’ascenseur était un peu long à mon goût), je me retrouve devant la porte du studio de ma copine. Alors que je m’apprête à taper, j’ai le pressentiment que la porte est ouverte… Je tends la main et comme par magie, la pression sur la poignée ouvre la porte. L’atmosphère est assez étrange; il fait relativement sombre et l’ensemble donne une impression de confiné. Eugénie a sûrement dû tirer les rideaux. Je m’avance alors, et ferme la porte après mon passage.

— Eugénie, tu es là?

Pour seule réponse… des ’snifs’ et des reniflades…

— Eugénie? Continue-je.

J’arrive alors à la hauteur du lit et distingue mon génie qui est vautrée sur la couverture. Comme une fille qui a un gros chagrin, elle semble enserrer dans ses bras le coussin. Quelques rayons de lumière arrivent à filtrer au travers des rideaux et viennent éclairer certains endroits de la pièce, donnant un aspect surréaliste à la scène.

— Vas t’en… Laisse moi seule… dit doucement Eugénie entre deux ’goût

Alors là, elle peut toujours courir. Je suis venu pour la réconforter et je ne suis sûrement pas prêt de partir.
Je m’agenouille au bord du lit et la regarde. Elle est allongée de dos par rapport à moi et tient sa tête contre l’oreiller. Je ne dis rien et me contente de l’observer.
Quelques minutes passent et le silence est toujours d’or.
Je tends alors mon bras droit avec son corps et pose délicatement ma main et sur flanc. Elle sursaute au contact de ma main mais ne dit rien. Sans la bouger, je la serre lentement…

— Dis moi tout, lui dis-je en chuchotant.

Mais Eugénie ne dit rien. Je fais alors glisser lentement ma main, en un léger mouvement, vers mon ventre. Je continue alors:

— Tu sais, si tu as un problème, tu peux m’en parler. Je peux peut être t’aider…

Après quelques grosses reniflades, il me semble entendre Eugénie me parler enfin:

— Tu ne pourrais pas comprendre, dit elle lentement.

Je me relève alors et m’assois sur le bord du lit. Ma main retrouve sa place sur Eugénie mais plutôt du côté de son cou, où j’entreprends de la caresser délicatement

— Vas y, dis toujours.

Mais Eugénie est de nouveau retournée dans son mutisme. Ma main continue toujours de caresser son cou, tantôt attrapant une mèche de ses cheveux au passage et jouant avec, tantôt lui grattant un peu la nuque.
Quelques lourdes minutes passent et finalement Eugénie me demande de la serrer dans ses bras. Ne sachant pas trop quoi faire, je m’allonge alors à côté d’elle, ou plutôt devrais je dire, contre elle, et je passe un bras par dessus elle. Ma tête est collée contre ses cheveux et je peux respirer un parfum fruité dans le creux de se nuque. Eugénie ne cesse de pleurer mais elle semble quant même s’être un peu calmée depuis mon entrée. Je sens alors qu’elle attrape ma main avec la sienne et qu’elle la sert fortement. La situation a dû durer un bon moment car j’ai l’impression de m’être un peu assoupi mais mon génie n’a toujours pas bougé… et moi non plus.
Je la sens qui s’agite alors; elle sort la tête de son coussin et se met à me parler.

— C’est rien, c’est pas grave, commence t elle.
— Comment ça, c’est pas grave? ça fait depuis le début de l’après midi que tu sniffes et cela fait déjà quelques temps que tu me couvais ça.

Elle ne sait pas trop quoi répondre mais je la sens se tortiller. Elle se retourne alors brusquement et me fait face. Son visage n’est qu’à quelques centimètres du mien et mon bras droit l’enlace toujours. Ma main tente une petite incursion le long de son chemisier et caresse le bas de son dos. Elle ne dit plus rien et ferme les yeux. Mes doigts se rapprochent de la ligne naissante de ses fesses mais ne s’aventurent pas plus loin. Je tente alors de les glisser sous son chemisier pour savourer le contact de sa peau. J’y glisse alors toute ma main et l’immobilise.
C’est alors que le premier miracle majeur de cette après midi se produit. Alors que je n’y fais plus attention, Eugénie approche sa tête de la mienne et ça n’est finalement que quand elle vient frotter son nez contre le mien que je m’en rends compte. Ses yeux sont grand ouverts et elle me regarde bien dans les yeux. Elle bouge alors lentement sa tête, comme pour me faire des bonjours à la version esquimau. Je souris de ce petit jeu. Eugénie semble un peu moins tracassée et c’est tant mieux. Soudain, elle s’arrête et vient déposer un baiser sur ma joue, tout près de mes lèvres. En fait, elle s’attarde un peu, me déposant tout un tas de petits baisers pour finalement m’embrasser sur la bouche.
Disons que je suis quant même assez partagé, car s’il est indéniable que quelque chose m’attire vers elle, cela me dérange un peu que cela se produise dans ces conditions. Eugénie, elle, ne semble pas dérangée du tout et m’embrasse progressivement d’une façon plus insistante. Je sens alors qu’elle essaie de frayer un petit chemin pour sa langue et… elle se met à réellement m’embrasser. Tout un tas d’idée circule à cet instant là. Ce n’est pas comme quand elle voulait me provoquer… elle m’embrasse car elle le veut, car elle le désire. Elle se recule un peu et me sourit…

— Console moi… Laisse toi faire… dit elle avec un petit air malicieux qui ne peut quant même pas cacher ses précédentes larmes…

Elle passe alors ses bras autour de moi, me fait rouler sur le lit pour m’allonger sur le dos, et vient s’asseoir à califourchon sur mes cuisses. Un rayon de lumière éclaire une partie de son visage mais malgré la pénombre, je distingue très Clairement Eugénie. Elle me sourit et me regarde comme un enfant face à un cadeau de noël. Elle approche ses deux mains de mon torse et les déposent sur mon polo. Au passage, elle baisse la tête et s’approche de mon visage pour venir m’embrasser. Chaque contact avec Eugénie m’électrise et ça n’est pas sans me déplaire…
Ses mains me font plus joueuses et suscitent en moi de petites vagues de plaisir. Elle se redresse alors et je la vois alors qui commence à déboutonner son chemisier. Je la regarde faire sans bouger. Une fois arrivée à bout de son chemisier, les formes de ses seins (sans sous vêtements….) jaillissent… Je tends alors une main vers sa poitrine, la glisse sous son chemisier ouvert et la dépose sur un de ses seins. Eugénie ne bouge plus, comme pour accueillir la caresse. Délicatement, j’en flatte les contours. Pour m’aider un peu dans ma besogne, elle se retire son haut pour se dévoiler seins nus à moi. Je reste émerveillé devant la perfection de son corps. Je l’avais certes déjà vue plusieurs fois vue nue mais ce n’est pas vraiment la même chose… Là, elle est tout entière pour moi… à moins que cela ne soit l’inverse.
Ses seins se pointent fièrement devant elle et j’ai une telle envie de fusionner avec elle que je pourrais lui sauter dessus immédiatement. Comprenant mon désir, elle se montre plus explicite encore.
Elle passe ses mains sur ses seins et joue avec les mamelons. Ce spectacle m’excite déjà depuis un sacré moment et je sens que mon caleçon risque de bientôt exploser… Comprenant que je veux que nous nous retrouvions aussi nus qu’Adam et Eve, elle se baisser de nouveau vers moi et vient encore m’embrasser. Entre deux baisers, elle me glisse, en chuchotant :

— Fermes les yeux.

Je ferme alors les paupières et comme par magie, le contact de mes vêtements se fait progressivement moins important pour finalement me rendre compte du chaud contact des fesses d’Eugénie sur mes cuisses. Au passage, mon sexe enfin libéré s’est dressé brutalement, allant buter contre le bas ventre d’Eugénie.

— Laisse toi faire mon chéri, continue t elle.

D’une main, elle s’empare de ma queue, juste dressée devant elle et commence alors à la décalotter lentement.

— Mhhh… fais-je, pour lui faire comprendre que j’apprécie…

Elle continue alors et me dit:

— Tu vas découvrir ce que tu n’as jamais vécu.

Je la regarde dans les yeux et lui fais comprendre que je ne demande pas mieux.
Elle se redresse alors, se relève un peu sur ses genoux et s’avance jusqu’à la hauteur de mon sexe. Celui ci est parfaitement dressé et je vois Eugénie qui cherche à placer l’entrée de son intimité au-dessus de mon phallus. J’ai une vue parfaite sur la scène et je la vois lentement qui cherche à bien se placer. Pour l’aider, je tends mes mains et l’attrape par les fesses. Quand le bout de mon sexe entre en contacte avec une surface mouillée et bavante, Eugénie se laisse alors glisser lentement pour s’enfiler sur la longueur de mon sexe. La sensation est merveilleuse, d’autant plus que le vagin de mon génie semble particulièrement serré.
Comprenant ce que je pense, elle me dit alors en souriant…:

— Pas besoin d’en avoir une plus grosse si on réduit la taille du trou….

Comprenant ce qu’elle veut dire, je rie de bon coeur. Eugénie continue toujours de s’empaler lentement sur moi, profitant de chaque centimètre de se descente. Mon gland a toujours plus de mal à se frayer un chemin dans ses entrailles car elle est particulièrement serrée, ce qui décuple mon plaisir. Je la sens parfaitement lubrifiée… sûrement à cause de son excitation… Pour ma part, si cela continue encore, je ne vais pas tarder à jouir. Elle se retrouve finalement de nouveau assise sur moi et s’immobilise alors. Je place mes mains le long de ses hanches et alors que je m’apprête à commencer à bouger en elle, elle me retient.

— Laisse moi faire… dit elle.

Je la vois mal assurer l’intégralité du mouvement de va-et-vient sur moi car c’est quant même relativement fatiguant mais bon… je lui fais confiance… Et bien évidement, elle avait une botte secrète…
Contre tout attente, je la vois qui se rallonge sur moi. Le contact de ses seins sur mon torse me donne une impression de moelleux, conjugué avec de la douceur. Elle rapproche sa tête de mon visage et tente de m’embrasser. Pour l’aider un peu, je redresse un peu mes cuisses pour bien m’enfoncer en elle et pour la rapproche de moi…

— Ne bouge plus… me glisse t elle.

Quelque chose de miraculeux se produit alors; j’ai l’impression que je suis en train de faire des mouvements de va-et-vient en elle alors que de l’extérieur, ni elle, ni moi, ne bougeons.

— Comment cela….?

Pour me clouer le bec, elle recommence à m’embrasser pour me faire comprendre qu’il faut apprécier la situation. Et indéniablement, cette dernière est particulièrement exquise.
Le mouvement incontrôlé de mon sexe dans son intimité se fait à une vitesse qui parait s’adapter à notre excitation commune. Ne sachant que faire, je me résous alors à poser mes mains sur son dos et à en caresser les formes. D’un seul coup, la cadence accélère; Eugénie halète un peu et il devient de plus en plus difficile de continuer à s’embrasser dans cette situation, car, prise par le plaisir, elle ne gère plus trop sa langue qui fait des mouvements indécis dans ma bouche.
Je sens alors que je suis sur le point de jouir. J’essaie vainement de me retenir mais cette sensation est telle que je ne peux plus lutter. Une secousse s’empare de mon sexe qui se raidit brutalement. En réponse à cela, le vagin d’Eugénie se contracte alors et une vague de secousses se font ressentir, contractant mon sexe. J’éclate alors en elle tandis qu’elle aussi est prise d’un fulgurant orgasme la faisant se tortiller sur moi.
Mais contre tout attente, alors qu’après quelques longs jets de sperme, je m’attends à me calmer (et Eugénie aussi), voila que le coup de la douche recommence… Ma queue reste toujours aussi vigoureuse et continuer de se vider à grands jets dans les entrailles d’Eugénie.
Pour sa part, elle aussi continue d’être foudroyée d’orgasmes toujours plus violents.
Pour essayer de calmer mon état, (alors que cela est impossible car je ne contrôle rien), mes mains tentent de se ’venger’ sur mon génie et s’attaquent à ses fesses. Elles les saisissent fermement, les malaxant vigoureusement et s’insinuant de temps en temps dans sa raie. De son côté Eugénie me besogne toujours.
D’un seul coup… tout s’arrête. Non pas que nous ne fassions plus l’amour mais plus rien… niet ! Mes sensations s’estompent et j’ai l’impression de me mettre à m’envoler, à devenir tout léger. J’ai un peu de mal à comprendre mais toujours est il que j’ai l’impression de me décorporer. Tout devient noir et confus. Soudain, des sortes flashs m’apparaissent. La forme est un peu floue, peu Claire. ça crépite comme des appareils photos et cela défile rapidement. Des images m’assaillent de toutes parts et paraissent incohérentes entre elles. Tout est vraiment diffus, j’ai la tête lourde et puis finalement tout s’ordonne… Les flashs coïncident et semblent me dire quelque chose.
J’assiste à une scène qui me semble irréaliste. Des gens courent, crient… Des femmes, des hommes et même des enfants… En fait, cela a du se passer il y a très longtemps car on dirait les rues d’un village en Afrique du nord, du style des souks mais avec 3 tonnes de sable en plus et puis un style architecturale beaucoup plus ancien. J’ai du mal à distinguer tout ce qui s’y passe et puis je comprends… Une sorte de géant entouré d’une aura, sort de nul part et terrasse les gens du village. Ma position spatio-temporelle change alors et je découvre sous les ruines d’une maison à moitié écroulée, une jeune fille. Elle s’était réfugiée pour se protéger de l’attaque du monstre mais elle s’est retrouvée bloquée.
La scène s’estompe soudainement et voila que je me réincarne dans mon corps. Ma jouissance est toujours à son paroxysme et je ne cesse de me vider dans Eugénie. La cadence ralentit alors et mon génie, bien que déjà couchée sur moi, s’écroule littéralement sur mon corps. Mon sexe reste prisonnier de son vagin…
Eugénie est à bout de force. Elle s’assoupit sur moi, conservant en elle mon sexe qui se ramollit progressivement.
Quelques instants passent, et me permettent à moi aussi de récupérer. Eugénie s’est endormie sur moi, aussi, je ne bouge pas pour ne pas la réveiller. Ma tête bouillonne de sensations mais aussi d’idées…

— Ma pauvre Eugénie, qu’as tu donc vécu? Lui dis-je à l’oreille.

L’heure tourne, le temps passe et le retour de Marianne se fait imminent. C’est Eugénie la première qui s’est éveillée et pour m’inviter à me lever, elle me gratifie d’un baiser sur le bout des lèvres. Après quelques caresses mutuelles, elle se retire enfin de moi, libérant enfin totalement mon sexe totalement flapi par la dure épreuve qu’il a subi. Eugénie se relève délicatement et se met debout. Sans bouger, je l’observe marcher nue dans l’appartement. Elle se met face à moi et me sourit. Cela se passe de commentaire. Je baisse un peu les yeux et observe son intimité; la journée est beaucoup plus avancée et la faible luminosité a encore diminuée si bien que je distingue mal tous les détails; toutefois, le contraste entre ses poils et sa belle peau est flagrant. Elle se retourne alors et s’en va vers la cuisine. Je me lève à mon tour et la rejoins. Elle se tient face au frigo, y trifouillant un peu. Ma main gauche s’empare alors d’une de ses fesses et je viens me coller contre elle. Mon sexe en semi érection bute contre son dos. Eugénie ne bouge plus, attendant ce que je vais faire. Mais contre toute attente, je ne bouge pas, laissant ma main peloter son derrière. Mes doigts pincent sa fesse puis se dirigent vers sa raie. Pour faciliter mes actions, je me décale un peu et y joins mon autre main. Un doigt s’aventure à explorer plus en profondeur sa raie et trouve finalement son petit trou. Après quelques passages furtifs, il s’arrête dessus et le titille. Eugénie n’a toujours pas bougé d’un poil; en fait, si… elle s’est un peu reculée contre moi pour m’inviter à continuer. Mon doigt continue toujours sa progression et tente de rentrer dans son anus. À ma grande surprise, celui ci est vraiment lubrifié et j’y glisse comme dans du beurre. Une fois au bout, je l’agite un peu, cherchant à la stimuler. Alors que je m’apprête à continuer avec de nouveaux arguments, Eugénie m’interrompe…:

— Marianne ne va pas tarder….

Que dire face à un tel argument? Je retire mon doigt de son petit trou, la saisit par la taille et la fait pivoter pour se retrouver face à moi. Nous nous embrassons alors tendrement.

Quelques minutes plus tard, me voila hors de l’appartement, me dirigeant vers le mien. Il est clair que je n’ai pas vu l’heure passer et j’espère que ma copine n’est pas déjà arrivée. Je suis relativement soulagé en découvrant mon studio vide et je peux enfin me reposer quelques instants.
Une bonne demi heure plus tard, Marianne arrive enfin, l’air enjouée.

— ça c’est bien passé votre après midi? Me demande t elle.
— Pas trop mal… lui dis je.

Elle m’invite à le lui raconter en détail mais je change rapidement de discussion, bifurquant sur ce qu’elle aimerait faire dans la soirée.

— Et si on se regardait un bon film? Je crois qu’ils passent à la télé l’exorciste ce soir… me lance t elle.

Enfin… pourquoi pas…?
Tout se déroule bien jusqu’au repas improvisé. Marianne s’étonne de ne pas voir Eugénie nous rejoindre mais je prétexte qu’elle aura sûrement voulu nous laisser entre amoureux… et puis je lui dis qu’elle doit sûrement être très fatiguée… ce qui doit être la vérité…
Une fois la pizza englouti (et oui, on fait avec les moyens du bord…), Marianne et moi nous installons sur mon lit pour regarder la télévision. Je m’adosse contre le mur tandis que ma copine vient s’asseoir entre mes jambes. Je glisse mes mains autour de sa taille pour l’enlacer et nous commençons à regarder le film. Rapidement, alors que la tension monte (avec l’exorciste, ce n’est pas bien difficile), je sens que Marianne frissonne entre mes bras. Pour mieux la réconforter, je glisse mes mains sous son tee-shirt et les cale, bien au chaud, contre son petit ventre. Mais cela ne semble pas l’intéresser car elle reste obnubilée par le film.
Pour la déranger un peu, je cherche à la taquiner en lui caressant le ventre du bout de mes doigts. Au début, elle n’y prête pas vraiment attention et quand je commence à m’amuser avec son nombril, je la sens qui se tortille légèrement dans mes bras.

— Mais euh… fait elle comme pour m’obliger à arrêter.

Je m’interromps alors; comprenant que sa source de caresses vient de arrêter alors qu’en fait elle en voulait, elle approche alors une de ses mains contre les miennes et en attrape une pour la serrer. Mon autre main n’en reste pas moins sur son ventre et reprend son travail. Ses doigts se calent entre les miens et elle commence à jouer lentement avec, en tentant de regarder toujours le film.
Comme « l’exorciste » me lasse un peu, j’exerce une pression sur le ventre de Marianne pour qu’elle vienne se blottir plus contre moi; elle se retrouve ainsi totalement collée contre mon corps, toujours assise entre mes jambes. Je cale ma tête sur son épaule et ferme les yeux. J’écoute sa lente respiration, imperturbable. Ma main contre son ventre ressent chacun de ses frissons. Un léger parfum se dégage de son cou et je le respire longuement. Ce moment de tendresse me laisse en fait du temps pour réfléchir à tous ces évènements qui se déroulent sans que j’aie le temps de les analyser.
Ce qui s’est passé cette après midi avec Eugénie me turlupine assez et en fait, je n’ai pas encore tout compris… certains détails m’échappent et notamment sur ce qui va se passer désormais. J’aime Marianne mais j’éprouve aussi quelque chose pour Eugénie. Mais comment faire? Même si Eugénie n’est qu’un génie… c’est en fait plus qu’un génie; elle a été humaine, et je ne doute pas qu’elle le soit toujours. Et c’est peut être ce qu’elle a cherché à me faire comprendre en me dévoilant une partie de son histoire. Mais je ne peux pas quitter non plus Marianne car quelque chose de fort nous unit. Cruel dilemme…
Soudain, la main de Marianne sert fortement la mienne; je relève un peu la tête pour regarder la télévision et comprend la raison de ce geste; il faut bien avouer que le film est assez angoissant, surtout quand la gosse à moitié zombie vomit partout en hurlant…
Mon studio est quasiment noyé dans l’obscurité; seule le téléviseur éclaire de temps à autre la pièce. Mes yeux se referment progressivement et le souffle de Marianne me berce; je finis par m’assoupir.
Je ne me réveille que plus tard… bien plus tard. Le jour s’est un peu levé et mes yeux s’habituent progressivement à la luminosité ambiante; j’ai dormi tout habillé et je découvre à mes cotés Marianne dans les bras de morphée. Contrairement à moi, elle a eu le courage de se déshabiller un peu et c’est en sous vêtements qu’elle s’est couchée. Elle dort à plat ventre, la tête dans un oreiller, offrant à ma vue la cambrure de son dos et ses fesses que je distingue aisément sous un fin tissu. Un léger brouhaha attire mon attention; en fait, Marianne n’a pas éteint la télévision et des images défilent en continu. La télécommande traîne tout près de ma main droite, alors je la saisis et augmente un peu le son; c’est le journal télévisé du matin et je regarde sans trop grand intérêt les informations du jour. L’information majeure concerne toujours l’affaire du président Fred et de l’espionne américaine… le scandale a été dévoilé par « le canard enchaîné » et les journalistes ne cessent de jaser contre les américains qui, il faut bien l’avouer, sont dans une sacrée merde…
Marianne s’agite brusquement à côté de moi, me donnant quelques coups de pied au passage, pour finalement se calmer et s’immobiliser dans une position quasi identique à l’initiale. Je passe alors un doigt le long de sa colonne vertébrale, explorant toutes les sinuosités de son dos; ma copine ne réagit pas à mes actions. Je la caresse tendrement, comme du velours. Arrive le terrible moment où mes doigts viennent buter contre l’élastique de sa culotte. J’en décris alors les contours, baladant mon dos sur tout le bas de son dos. Je m’enhardis alors un peu et passe le bout d’une phalange juste sous l’élastique. Comme je ne veux pas la réveiller, mon champ d’action se montre relativement limité. Je continue de la caresser, hésitant à trop m’enfoncer du côté de ses fesses.
Elle ne bouge toujours pas et son souffle est toujours aussi calme. Je décide alors de tenter le tout pour le tout. Je retire ma main et essaie de descendre un peu sa culotte. La manœuvre est assez compliqué; je la tire lentement vers ses cuisses, millimètre par millimètre, tachant de faire le plus délicatement possible. Le début est assez facile mais quand il s’agit de passer au niveau de ses fesses, l’affaire se complique assez. La raie de son derrière se fait plus précise et semble m’inviter à continuer. D’un seul coup, Marianne s’agite; je crains de l’avoir réveillée mais en fait, c’est une fausse alerte qui arrange un peu mes affaire car elle a resserré ses jambes ce qui va faciliter mon boulot. ça bloque assez de l’autre côté de son intimité où la culotte est bloquée entre elle et le lit. Comme il faut bien que je la lui retire, je décide alors d’agir d’un seul coup. J’attrape fermement l’élastique et tire d’un coup vers ses cuisses, faisant coulisser brutalement tout le tissu.

— Mhhh??? Sera la seule réaction de Marianne.

Ses fesses me sont enfin offertes et je compte bien en profiter. Ma main part à la conquête de ce territoire, caressant son derrière rebondi. De mon autre main, j’essaie d’écarter lentement sa raie pour aller explorer plus en profondeur son intimité. Du bout du doigt, je caresse sa raie, pour finir contre sa rosette, encore bien serrée.
Heureusement, je me trouve au bord du lit, près de ma table de chevet, et cela me permet d’en ouvrir le tiroir pour en sortir le tube de gel. J’en enduis prestement un de mes doigts. Je le fais alors glisser sur la longueur de sa raie et le contact froid du gel la fait un peu tressaillir. Finalement, j’arrive à recouvrir un peu son petit trou. Vient le moment de l’explorer plus en profondeur. Je badigeonne de nouveau mon doigt et me positionne à l’entrée de son cul. Je me mets à pousser lentement mais la pénétration ne laisse pas Marianne sans réaction. Elle se bouger dans tous les sens et son souffle s’accélère. Je pousse alors d’un coup et cela finit de réveiller Marianne, qui comprenant difficilement la situation, pousse quelques gémissements dans l’oreiller.
J’approche ma bouche près de ses oreilles et vient lui chuchoter:

— Ne bouge pas ma puce.

Je sors alors du lit et retire tous mes habits rapidement. Mon sexe est bien bandé et j’applique sur mon gland une grosse dose de gel. Je le répartis un peu et retourne me positionner à côté de Marianne. Je finis de lui retirer totalement sa culotte, lui permettant ainsi d’écarter un peu ses cuisses. Sa raie est un peu plus ouverte et son petit trou m’apparaît. Mes mains finissent d’écarter ses fesses et je me mettre à genoux au-dessus de ses cuisses. Marianne a toujours la tête un peu dans les vapes et ne doit pas trop saisir ce qui va se passer. Ses ronronnements se font quant même plus présents. J’approche mon bassin de son derrière et positionne mon gland à l’entrée de son anus. Ce contact la fait un peu frémir. J’écarte fermement ses fesses pour faciliter mon travail et Marianne elle même, me tend un peu plus son cul. Je commence alors à pousser fermement et le passage n’est pas vraiment aisé.

— Détends toi, lui dis je.

Tout est bien lubrifié et aussitôt mon gland entré, le pousse fermement pour m’empaler sur toute la longueur de mon sexe. Marianne pousse des cris de plaisir dans l’oreiller. Je m’allonge alors totalement sur son dos, plaçant ma tête à côté de la sienne et commence un petit mouvement de hanches. Ma queue coulisse difficilement et je me montre très précautionneux pour ne pas lui faire mal. Tout se passe en douceur. Plus cela va, plus ses chairs se détendent. Marianne fond sous le désir et pour ma part, mon orgasme va se faire imminent. J’accélère alors soudain, la pillant de grands coups et je finis par le vider dans ses entrailles. Marianne tourne alors un peu la tête, la sortant de l’oreiller.

— Oh mon salop, me glisse t elle.

Je reste sur elle sans bouger. Mon sexe sort de lui même de son petit trou. Après quelques instants, je me redresse lentement. Le spectacle de ma copine, après l’amour, sur mon lit, m’excite assez et me réjouis aussi. Elle aussi a pris son pied et il suffit de regarder la tache qui s’est formée sur le dessus de mon lit, au niveau de son intimité, pour comprendre que sa chatte a sacrément ruisselé. Je sors du lit, marche un peu et enfile mon peignoir qui traîne sur une chaise. J’éteins au passage la télévision qui était toujours allumée. Marianne s’est retournée sur elle même; allongée sur le dos, elle m’observe alors.

— ça va mon chéri ? Me demande t elle.

J’acquiesce et m’en retourne à ses cotés. Je m’assoies sur le bord du lit, m’incline un peu et l’embrasse langoureusement. Ses cheveux bruns sont tout en bataille. Ma main droite s’approche de son corps et va caresser sa toison. Mes doigts se glissent dans ses poils et les tortillent un peu. Je me redresse un peu et contemple son visage. Elle est toute souriante.

— Dis, tu aurais pas oublié quelque chose? Me demande t elle.

Je réfléchis rapidement et ne vois pas trop là où elle veut en venir. Saisissant mon incompréhension, je la vois qui écarte un peu les cuisses…

— Tu as oublié d’éteindre le feu de l’autre coté… dit elle me rigolant.

Ma main quitte alors sa toison pour progresser plus loin dans son intimité. Elle referme alors soudainement les cuisses et emprisonne ma main.

— Je veux mieux que ça, continue t elle.

Je me relève alors. J’extraie ma main de son intimité et retire mon peignoir. Comme je ne peux pas lui faire tout de suite l’amour puisque je viens de l’honorer par son petit trou, je m’apprête à me diriger vers la salle de bain pour laver mon sexe. Voyant ce que je vais faire, elle se redresse à son tour et s’extirpe du lit. Elle me lance alors joyeusement:

— Attends, je viens t’aider…

Elle me suit alors dans la salle de bain. J’ouvre le robinet d’eau et glisse mon sexe sous le jet. Marianne m’assiste alors, saisissant ma queue et la masturbant un peu.
Une fois cette tache finie, elle ouvre un des tiroirs et en sort… un cadeau d’Eugénie.

— Regarde ce qu’elle m’a prêté… Je vais bien m’amuser je sens, me dit elle.

Je reconnais aisément l’un des jouets favoris de mon génie… et en plus c’est le modèle qui vibre. Marianne court dans la chambre et je l’y rejoins. Elle s’est déjà remise sur le lit mais elle s’est positionnée à quatre pattes.

— Vas y, mets le moi, me lance t elle.

Je m’empare alors du gros vibromasseur. Celui ci a vraiment la taille d’une queue respectable et le contact est vraiment doux. Le tube de gel traîne toujours à côté du lit. Je le saisis d’une main, l’ouvre et en déverse abondamment le contenu sur le cul de Marianne. Son petit trou, déjà très ouvert, accepte sans rechigner le gel. Le vibro prend alors place… Je l’enfonce délicatement et le mets en marche. Ma copine tremble déjà sous les vibrations. Je m’allonge ensuite à ses cotés, le sexe fièrement dressé. Il ne reste plus à Marianne qu’à venir se mettre sur moi; tout comme Eugénie l’a fait la veille, elle positionne lentement mon intimité au-dessus de ma queue. Je distingue très largement sa fente, bien ouverte, qui ne demande qu’à être comblée. Sitôt bien au-dessus, elle se laisse tomber de tout son poids, lui arrachant ainsi un hurlement de plaisir. Prise de toute part, Marianne ne sait plus où donner de la tête. Le vibromasseur dans son cul, ne cesse de la stimuler et ma queue y ajoute beaucoup de plaisir. Je l’attrape par les hanches, relève un peu mes genoux et commence à la faire sautiller sur moi. D’abord avec de petits mouvements, puis avec des va-et-vient plus amples, mon sexe explore tout son vagin, butant à chaque fois contre la paroi de son orifice. Marianne a fermé les yeux et un râle constant s’échappe de sa gorge. Un premier orgasme la foudroie, déversant encore de bonnes quantités de cyprine lubrifiant son intimité; je continue de la besogner. Ses mouvements semblent devenir de plus en plus incohérents; son plaisir atteint des sommets. Au moyen de mes bras, je la fais coulisser toujours plus vite sur moi, m’aidant de mon bassin pour la pousser. Le vibromasseur vibre toujours dans son cul, et chose assez amusante, je ressens moi même les vibrations au travers de son vagin. Ce dernier se contracte sur ma queue, la triturant dans tous les sens. Je sens alors que je ne vais pas tarder à jouir. Je fais alors se baisser Marianne vers moi; je relève un peu plus mes cuisses et dans un effort final, je finis de la labourer avec de grands mouvements de mon bassin.
Nous exultons dans un orgasme commun, elle dans des gémissements, moi avec de longs jets de semence dans son ventre.
La cadence se ralentit pour finalement s’arrêter tandis que le vibromasseur ne s’arrête pas. Marianne s’immobilise sur moi, ses seins contre mon torse, sa tête contre la mienne. Je la sens qui serre un peu les cuisses et les fesses; en fait elle essaie de faire sortir le vibromasseur de son cul mais le plus simple reste quant même que je l’aide.
Nous restons ainsi un certain moment. Le silence est d’or et nous savourons chacun notre intimité. Après quelques minutes, Marianne m’embrasse.

— Je vais me laver un peu, me dit elle.
— Tu veux que je vienne t’aider?

Elle me répond par la négative.

— Tu sais, ce sont des trucs de fille; il n’y a rien d’intéressant.

Elle se redresse, relève son derrière libérant mon sexe tout mou puis sort du lit. Je la regarde se diriger vers la salle de bain; ses petites fesses rebondissent un peu et un filet de semence ruisselle le long de sa cuisse. J’entends l’eau couler. Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Marianne fait une sorte de grand écart à moitié sous la douche. Elle tient le pommeau de la douche dans une main et se rince sommairement son intimité. J’assiste à la scène sans bouger. Voyant ses difficultés, je lui propose de l’aider.

— Tu es sure que tu ne veux pas un peu d’aide?

Elle ne n’avait pas entendu arriver et est toute surprise de me voir.

— En fait, j’ai plutôt plus de problèmes pour le derrière que pour devant, me dit elle. Pour devant, il n’y a pas de problème, ça se fait tout seul, mais si je ne me nettoie pas le petit trou, je vais avoir des irritations… J’en ai eu l’autre jour.

Je m’approche alors d’elle.

— Grimpe dans la douche et penche toi, lui dis je.

Marianne se met alors bien dans la douche, se met de dos par rapport à moi, et me présente ses fesses. Elle avait réglé l’eau à une bonne température et j’en réduis le débit. Elle s’écarte les fesses au moyen de ses mains, me présentant ainsi son anus tout dilaté. JE fais couler un peu d’eau dessus, retirant en superficie le gel.

— Il faut nettoyer bien dedans, me dit elle.

Je vois mal comment m’y prendre car il ne va pas être très évident de faire couler de l’eau dans son petit trou. Je dévisse alors le pommeau de la douche, me retrouvant ainsi avec un tuyau en plastique, souple et fin.

— Attention, ça va surprendre, lui dis-je.

Je rapproche alors le tuyau de sa rosette et tente de laver l’intérieur. Un peu surprise d’abord, Marianne avance un peu mais se stabilise enfin.

— C’est bon comme sensation, continue t elle.

J’introduis alors le bout du tuyau dans son cul et lui demande de serrer les fesses. Elle se met alors à pousser des petits hurlements à cause de l’eau qui commence à remplir ses entrailles. Je maintiens le tuyau pour qu’il ne sorte pas. Au bout de quelques rapides instants, elle commence à s’exciter…

— Je vais exploser, lance t elle.

L’eau la remplit toujours et pas une goutte n’en sort. D’un seul coup, je la vois qui se redresse, et qui se sert fermement les fesses pour bloquer son petit trou.

— Pousse toi, crie t elle.

Elle sort rapidement de la douche et fonce s’asseoir sur la cuvette des WC où j’entends l’eau se vider de ses entrailles. Elle pousse quelques gémissements de plaisir et de soulagement.

— Bon, et que s’est il passé cet après midi là? »

Après une rapide collation, Eugénie nous a rejoint. Elle semblait beaucoup plus joyeuse que la veille. Les filles se sont mis à papoter entre elles, d’histoires scabreuses…
Finalement, vous devions tous partir à la fac; Eugénie et moi avons déposé Marianne à ses bâtiments et nous sommes allés à l’amphi pour suivre, tant bien que mal, le cours.
Juste quand nous nous asseyons, Eugénie prend un air grave.

— J’ai fait ce que tu m’as demandé, me dit elle.

Je n’ai même pas besoin de lui demander plus d’explications, je sais parfaitement ce qu’elle veut dire. Sylvie n’étant pas là, je n’ai pour une fois pas besoin de m’inquiéter de sa présence; en revanche quelque chose de plus inquiétant me traçasse…Et c’est Eugénie qui va me tirer l’épingle du pied.
Les minutes s’écoulent lentement, le cours devient soporifique. Eugénie essaie vainement de me divertir en me racontant quelques blagues mais toute mon attention est tournée vers une personne, quelques rangs plus bas. Et cette personne, c’est mon ex. Plus je la regarde, plus mon envie de vengeance s’accroît; comment a-t-elle pu me lâcher comme cela?
Soudain, un peu de bruit se fait entendre à sa rangée et attire ainsi mon attention qui avait nettement diminuée. Je la vois se lever et tenter de quitter la rangée…

— C’est pour toi, me glisse Eugénie.

Je jubile… Elle se déplace toujours de dos, ne me regardant pas. Elle dérange quelques élèves, qui tentaient d’écouter le cours, pour sortir totalement de la rangée et remonter les escaliers. Elle se retourne enfin et j’ai alors l’occasion de la détailler comme cela fait si longtemps que je ne l’ai plus fait.
Vêtue d’une tenue assez sexy, sans pour autant être vulgaire, elle semble évoluer dans l’espace comme un ange. Tous ses gestes sont harmonieux et sa démarche se veut quelque peu féline…
Elle remonte lentement les marches et se rapproche dangereusement de ma rangée. Eugénie et moi sommes les seuls assis au fond; aussi, quand Claire se tourne vers nous et s’approche de nos places, le doute n’est plus permis.

— Je peux m’asseoir? Me lance t elle d’une voix que j’avais presque oubliée.

D’un hochement de tête, je l’invite à prendre place.
Ma vengeance prend forme…
Elle s’assoit à mes cotés, posant maladroitement ses affaires sur la table devant, et fait semblant de s’intéresser au cours. Au bout de quelques instants, elle tente quand même de nouer la conversation…:

— Tout va bien pour toi depuis qu’on s’est quitté? Me demande t elle doucement.

Je feins de ne pas trop m’intéresser à ses propos, mais c’est finalement plus fort que moi.

— Je m’en suis remis, lui dis je froidement.
— Quelqu’un comble ta vie?
— Oui, quelqu’un de fidèle…

Je ne sais pas vraiment comment Eugénie a prévu la suite des choses; aussi, je préfère vider mon cœur tout de suite…

— Ne sois pas si cruel, me répond elle avec un petit air. Tout le monde peut faire des erreurs…

J’ai dû mal entendre sa réponse… à moins que…Je lui demande alors de s’expliquer…

— Je suis partie car je ne savais plus où j’en étais avec toi…
— Mais tu n’es pas revenue! Lui dis je presque en criant…

Je la vois alors qui baisse la tête…

— Me revoilà, dit elle doucement…

J’ai beaucoup de mal à comprendre la tournure des évènements, et surtout le comportement de Claire… A moins que…
Je me tourne alors vers l’autre coté, cherchant Eugénie. Celle-ci s’amuse avec ses stylos. Je l’interroge, en faisant un petit signe de la tête, mais celle-ci me répond immédiatement par la négative… Ainsi donc, Claire aurait des remords… Quelque chose m’échappe…
Alors que mon cerveau se met à fonctionner à pleine cadence, un contact contre mon bras m’interrompe soudainement. Je tourne rapidement la tête vers Claire, que je découvre se collant contre moi.

— Euh… je…

Cela n’empêche pas Claire de s’adosser totalement contre mon bras gauche. Elle niche sa tête contre mon épaule… Je préfère me taire.

Quelques instants propices à la réflexion passent, au bout desquels une petite main vient chercher la mienne… Ses doigts enserrent les miens, cherchant à trouver du répondant.
Ma conscience est tiraillée… Je ne peux oublier la souffrance que m’a infligé son départ…
Elle relève soudain la tête, cherchant mon regard… Je la vois toute souriante, avec un visage épanoui… Elle me glisse un petit clin d’œil…
Ma main finit par serrer la sienne… je sais qu’un jour je le regretterais… je le regrette déjà…

Toute heureuse du dénouement de la scène, Claire, riante, se remémore de vieux souvenirs…

— Tu te souviens le jour où, quand tu as dormi à la maison, mes parents nous ont surpris dans une situation embarrassante?

De bon cœur, je converse avec elle, repensant à notre passé…

— Et que c’est il passé ensuite? »

En fait, à la fin du cours, je devais rejoindre Marianne mais je ne l’ai pas fait. Claire m’a entraîné dans sa petite voiture et m’a conduit directement dans son petit appartement non loin de la fac.

— Décrivez nous en détail ce qui est arrivé? »

Le problème, c’est que je ne m’en souviens pas. Je me revois rentrant, la déshabillant rapidement… Je ne sais plus, je n’étais plus moi-même…

— Ecoutez Nicolas, je vais être honnête avec vous. Cela fait presque 35 ans que je travaille dans ce service psychiatrique et je n’ai jamais rencontré un cas comme le vôtre. Tout semble parfaitement agencé, votre histoire pourrait tenir debout… d’autant plus que vous avez réponse à tout, quant bien même certaines de vos explications semblent saugrenues. Mais laissez moi vous rafraîchir la mémoire… Cette après midi là, vous avez tué cette jeune fille.
— Non… ce n’est pas possible, dis je fébrilement.
— Et le mot « tuer » ne convient pas à la situation, continue l’homme. Vous l’avez massacrée…. Le médecin légiste en a été malade pendant une semaine; il n’avait jamais vu quelque chose d’aussi horrible.
— Non…
— Ecoutez, vous étiez dans un état psychologiquement faible; cela faisait des mois qu’elle vous avait quitté et que vous vouliez vous venger…
— Ce n’est pas moi… dis je pour me défendre.
— Ah, bon. Ce n’est pas vous? Alors qui est-ce? Serait ce Eugénie, votre génie miraculeux? Au cas où vous ne le sauriez pas, on a retrouvé tellement de vos empreintes sur ce qui reste de son corps que le doute n’est pas permis. Il restait encore des traces de votre sperme sur elle. Elles sortent d’où ses traces?
— Je ne sais pas…

Toute un horde de personnes en blouse blanches me regardent fixement, pendant que leur collègue s’acharne sur moi.

— Vous l’avez violée, tuée et massacrée! Crie t il.

Ma mémoire me fait défaut. Tout s’est passé si vite…

— … Et cette histoire de génie, cette soit disante Marianne qui n’existe pas, et tous vos délires… votre esprit tordu les a inventé pour justifier vos actes. Vous inventiez l’histoire au fur et à mesure que vous la racontiez…

Je la revois, Claire, qui se tenait nue sur son lit, ses cheveux en bataille…

— Mais ne vous en faites pas; la justice ne pourra pas mettre le grappin sur vous… Vous êtes déjà considéré comme malade mentale…

Elle me sourit, m’offrant son intimité, écartant largement ses cuisses…

— Et croyez moi, vous n’êtes pas prêt de sortir d’ici…

Nos corps s’enlacent, mon sexe la pénètre, le plaisir nous unit… à jamais.

— Et si ça ne vous suffit pas comme preuves, votre appartement a été fouillé. Vous y avez placardé des photos de Claire, massacrant son visage. Et vous vous souvenez d’un certain devoir d’histoire antique? Je ne vous en citerez que les meilleurs morceaux :  » Je la hais, je dois la tuer… »

Claire s’effondre, sous l’effet d’un orgasme, dans mes bras réconfortants.

Je me réveille soudain en sursaut. Il fait noir. Ce n’était qu’un cauchemar… Mon nez me gratte un peu; je tente de lever mon bras droit pour le gratter… mais…
Ma main est bloquée. Je tente de me souvenir où je suis… Une faible rayon de lune éclaire certains recoins de la pièce… Je ne suis pas chez moi…

— Il y a quelqu’un? dis je faiblement.

Pas de réponse.
Je me mets alors à hausser la voix, appelant au secours.
De la lumière apparaît derrière ce qui semble être la porte de cette chambre. Soudain, tout s’illumine. La blancheur de la pièce m’éblouit. Un bruit de porte grinçante…

— Calme toi un peu… dit une voix féminine.

Mes yeux ne parviennent pas encore à distinguer les formes. Je tente de me secouer mais je ne peux pas bouger. Je suis ligoté au lit. Je tourne difficilement la tête vers la porte, pour essayer de voir si quelqu’un pourrait me porter secours.

— Il y a quelqu’un?

La voix reprend alors…

— On va bien s’occuper de toi…

Le flou dans mes yeux commence à s’estomper. Je distingue une personne en blouse blanche.

— Tu as bien consommé… Il faut maintenant payer…, continue la voix qui me semble soudain familière.

La silhouette s’approche de moi. Et c’est avec effroi que j’en découvre le visage.

— Pourquoi, Eugénie? Dis je faiblement.
— Nul besoin de raison pour faire souffrir… s’exclame t elle en riant…

Je ferme les yeux et tente de comprendre… mais j’ai l’impression de plonger dans un néant sans fin.

— Et Marianne?

Une main vient me caresser les cheveux.

— Aussi réelle que moi…

Je rouvre les yeux, cherchant à dévisager Eugénie. La lumière de la cellule est à nouveau éteinte, permettant aux yeux de mon génie de luire comme des cendres…
Ma bouche s’ouvre pour la dernière fois…

— T’as gagné. T’es qu’une salope…

Un petit sourire se dessine sur son visage, frôlant presque le rictus…

— Les génies sont asexués, mon cher Nico…

Epilogue

Un lieu inconnu… des gens… beaucoup de personnes, en fait. Eclairons le cadre: une rue, une place, des passants. Il fait jour, le soleil est presque à son zénith. Assurément, rien ne nous est connu, tout nous est inconnu. Une terrasse de café… des tables… des clients assis sur les sièges installés sur la place. Somme toute, quelque chose d’assez banale, n’est ce pas?
Pas tant que cela à vrai dire… Cadrons sur une des tables. Elle est encore inoccupée… mais plus pour très longtemps.
Rien du décor ne nous est familier et nul visage ne nous est connu… Et pourtant…
Une silhouette se profile au coin de la rue. Sa démarche est élégante, agréable, harmonieuse. Cette personne se rapproche du café dont nous parlions à l’instant… et s’installe à la table qui nous intéressait justement. D’un rapide geste de bras, elle appelle le garçon de café qui s’empresse de venir passer la commande. Etant donné le bruit ambiant, il est difficile de cerner les quelques mots prononcés mais, en réalité, cela ne change rien à notre affaire.
La silhouette est en fait celle d’une fille. Si vous ne la connaissiez pas, peut être laisseriez vous votre regard divaguer quelques instants sur ses formes…
Le soleil inonde magnifiquement la place. Quelques passants s’aventurent de temps en temps à côté de la table, nous cachant durant un instant le spectacle qui se déroule sous nos yeux.
La fille semble épanouie; elle sourit, passe une main dans ses longs cheveux. Elle semble attendre quelqu’un… peut-être son amant? Peut être pas…
Quelques minutes passent… Une personne s’approche… Fausse alerte… c’est le garçon de café qui lui apporte un verre de jus d’oranges, pressées à l’instant.
Elle s’empare du verre et en boit quelques gorgées. Elle le déguste comme un grand millésime, profitant de chaque instant. Assurément une épicurienne…
Voilà enfin le dénouement de la situation… Elle ne le sait pas encore mais ne va pas tarder à être au courant… Au coin de la rue donnant sur la place, une autre personne marche d’un pas avancé. Cette dernière sait où elle va, sait ce qu’elle veut et n’hésitera pas.
Elle n’est qu’à une dizaine de mètres de la table du café. Comme elle arrive de dos par rapport à la fille tranquillement installée, cette dernière ne la voit pas. Mais qu’importe!
L’inconnu avance toujours et se trouve maintenant à portée de bras… de main. Quelques doigts rentrent en contact avec les cheveux de notre première inconnue. Celle ci ferme les yeux pour apprécier le contact.

— Bonjour Sylvie, lance notre inconnu (celui qui est debout).

Ce dernier s’incline alors un peu vers la fille assise au café. Leurs têtes se rapprochent mutuellement. Un premier contact et crée, leur peau s’effleurant. Un deuxième s’en suit… Leurs bouches se rapprochent et finissent par s’unir. Elles s’écartent finalement, laissant échapper de la bouche de la fille assise au café:

— Salut Eugénie.

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