Une plaisanterie de mauvais goût (2) – Let’s gouine again

Résumé des chats pitres précédents :
Cécile et Alex font une farce téléphonique à leur directrice d’agence, Chantal. Ces deux insouciants, laissant parler leurs sens et se font confondre.
Chantal, telle une furie, dans un premier temps, règle ses comptes avec Alex. Et comme les bons comptes font les bons amis, elle envoie Alex en course pour mettre ses comptes en règle avec Cécile ( Heureusement, aucune des deux ne les avaient ! ! – leurs règles évidemment ! )

CHAT PITRE QUATRE : AMUSE-GUEULE

Pendant ce temps, il s’en passait des drôles dans ma salle de bain. Je relate ici ce qui me fut raconté plus tard par les deux protagonistes apparemment fort satisfaites de leur aparté. Dès qu’elle m’eut « envoyé en courses », Chantal claqua la porte et enclencha le verrou. Cécile se tenait debout près de la baignoire hésitante quant à l’attitude à adopter. Notre directrice (que nous allons bientôt pouvoir traiter de) bien-aimée (sans ironie) prit la direction des opérations. Sans un mot, elle enlaça ma jeune collègue et chercha ses lèvres. Avant que Cécile n’ait compris ce qui se passait, une langue audacieuse franchissait l’obstacle de ses dents et s’enfonçait hardiment dans sa bouche. La nouveauté de la situation, son étrangeté firent que non seulement elle accepta ce baiser mais elle y répondit avec fougue. Déjà, sa jupe dézippée glissait sur le carrelage. Chantal, poursuivant son offensive, s’attaquait au tee-shirt. Interrompant leur bouche à bouche, elle le lui ôta prestement. Cécile était maintenant en slip et en soutien-gorge. Pas pour longtemps. Notre chère patronne avait hâte de faire sauter les derniers remparts qui protégeaient sa nudité. En quelques secondes et quelques gesticulations, exit le soutien-gorge et la culotte. Nue ! Elle se trouvait entièrement nue devant cette femme dont elle se moquait quelques heures plus auparavant.

On ne pouvait pas dire que Cécile fut belle mais elle avait un physique intéressant. Des cheveux châtains foncés presque bruns, coupe assez courte à la « mon coiffeur est en prison », où survivaient quelques mèches bleues et violettes souvenir du Jour de l’An ( nous étions au début du mois de juin) surmontaient un visage espiègle toujours prêt au rire. Justement son visage : des traits fins et réguliers, un nez mutin, des fossettes bien placées et des yeux noirs pétillants d’intelligence. Un regard ironique qui parfois lorsqu’elle ne se sentait pas observée, se teintait de tristesse révélant une douleur inconnue. Son corps était celui d’une athlète, plus précisément d’une « coureure » de fond – sport qu’elle avait longuement pratiqué et qu’elle pratiquait encore à un niveau très honorable. Légèrement moins grande que Chantal mais avec des jambes proportionnellement plus longues, dotées d’une impressionnante musculature fusiforme, elle était pourvue d’un cul de mec, minimaliste très, très ferme; pas de hanches bien évidemment mais un mont de vénus proéminent qu’agrémentait une petite touffe broussailleuse; des seins, petits, tout ronds, aux aréoles bombées et, au moment présent, aux minces tétons tendus par l’excitation.

Chantal ne perdit pas de temps à cette reconnaissance visuelle. Des mois d’abstinence, de frustrations, de plaisirs solitaires la pressaient à un passage à l’acte immédiat. Elle était essentiellement lesbienne et notre précédente étreinte avait seulement servi à affûter, à exacerber son désir. Ses mains affamées exploraient ce jeune corps offert, consentant. Cécile, hétéro pure et dure, n’y comprenait rien : elle, qui n’avait éprouvé, jusqu’alors, qu’indifférence voire mépris pour les diverses propositions saphiques qu’elle avait subies, espérait, frémissante, impatiente, les caresses directoriales. Celles-ci ne se firent pas attendre : déjà, ses lèvres se passionnaient pour les frêles fraises écarlates, les régalant du bout de sa langue. Face Nord, sa dextre s’insinua entre les globes jumeaux; un doigt inquisiteur tenta une intromission hasardeuse mais fut repoussé par des sphincters contractés et dut se limiter à un lent massage externe. La senestre, face sud, opéra une percée prudente, deux doigts écartant délicatement les grandes lèvres; de ce côté-ci, l’envahisseur connut plus de réussite car l’humidification des lieux encourageait une prompte pénétration. Index et majeur ne s’y trompèrent pas et investirent ce temple tandis qu’un pouce délicat tournicotait autour d’une minuscule excroissance qui s’érigeait de contentement. Cécile sentait son corps fondre, s’ouvrir sous ses attouchements aussi experts qu’enthousiastes; son ventre se contractait de plaisir, se tendait vers l’autre voulant encore plus. Elle fut exaucée. Chantal se laissa glisser à ses genoux. Sa bouche, ses lèvres, sa langue, ses dents remplacèrent des doigts qui bien lubrifiés repartirent à l’assaut de l’anus récalcitrant. L’index encypriné s’introduisit dans l’étroite gaine sans trop de difficulté. Cé nous avoua que seuls des thermomètres avaient eu accès à cet orifice, d’où sa réticence première. Depuis, bien sûr, cette lacune dans son éducation a été comblée. Elle confirma aussi ce qu’avait affirmé Chantal au cours de notre « entretien téléphonique » : jamais un mec lui avait bouffé la chatte de cette façon. Lèvres se frottant contre lèvres, langues réjouissant ses parois vaginales, dents mordillant subtilement le clito, doigt s’agitant dans son petit trou, Cécile ne put résister longtemps à un tel traitement. Bien campé sur ses appuis, en vraie sportive, elle jouit debout puis, fidèle à son personnage, elle éclata de rire.

— Ben ça alors ! Si on m’avait dit que je tournerai gouine ! Et en plus avec toi ! Si c’est comme ça que tu veux nous faire payer notre coup de téléphone, j’veux un crédit sur trente-six mois au moins avec les intérêts de ton choix.

A son tour, elle se laissa glisser à genoux. Elle embrassa sa bien-aimée ( maintenant on peut l’écrire) patronne à pleine bouche. À elle, l’initiative ! Ses mains s’engouffrèrent sous la robe d’intérieur, la troussèrent jusqu’aux épaules découvrant une poitrine nettement plus opulente que la sienne sans pour autant être grosse : deux beaux fruits, de belles poires mures et juteuses mais qui n’étaient pas encore prêtes à tomber de l’arbre, pardon sur le ventre. Dextre et senestre les pétrirent avec dévotion, les comprimèrent, les remontèrent, firent se rejoindre les tétons, les frottèrent l’un contre l’autre. La robe rejoignit les fringues de Cé. Elle releva Chantal et voulut lui rendre la monnaie de sa pièce.

— Non ! Je ne suis pas clean. Le bain d’abord ! Elle la repoussa, se débarrassa négligemment de ses sabots et entra dans l’eau. Cécile la rejoignit. Les deux femmes s’assirent dans la baignoire, Cécile derrière Chantal ( Heureusement qu’en prévision de cette histoire, j’avais fait installer une grande baignoire ).
— N’oublie pas que tu dois me frotter le dos !
— Seulement le dos, soupira Cécile, arborant un air faussement désastré.
— Tu commences par le dos et ensuite tu te laisses aller à ton inspiration.
— Tu l’auras voulu !

Elle versa une bonne dose de gel sur le dos et le frotta délicatement, sensuellement. Paumes ouvertes musardant du haut des fesses au bas des omoplates. Mais inexorablement, ses mains étaient attirées par la poitrine épanouie de l’autre baigneuse. Cécile, un peu complexée par la petitesse de la sienne, ressentait un désir irrésistible de la caresser, de la pétrir, d’en éprouver la texture, le modelé. Elle voulait sentir ces gros tétons durcir sous ses doigts. Chantal, compréhensive, se laissa aller contre elle. Les deux petites baladeuses en profitèrent pour réaliser leurs envies. Chantal, après quelque gymnastique, était parvenue à suffisamment tourner sa tête pour atteindre les lèvres de sa compagne. Elle glissa sa langue dans une bouche accueillante. Le verbe s’était éteint, la salle de bain ne résonnait plus que du sifflement des respirations palpitantes, des clapotis de l’eau déplacée par leurs étranges activités. Cécile ne se lassait pas de cajoler ces deux fruits qui n’avaient pas été à pareille fête depuis un certain temps. De l’intérieur de la main, elle les soupesait, les massait. Elle les remontait en les écrasant avec raffinement puis les libérait, leur laissant retrouver leur espace naturel. Ce jeu durait. Chantal ne savait plus où elle en était. Le contrôle de son corps lui échappait. Ses seins réclamaient tant d’attention que ses mains rejoignirent celles de sa partenaire; c’était maintenant un ballet aquatique à quatre mains qui se déroulait à la surface de l’eau mousseuse.

Après un temps incertain mais long, une menotte plongea courageusement dans la mousse, glissa sur un ventre légèrement et adorablement rond, parvint entre des cuisses aussi largement ouvertes que le permettait la baignoire. Pendant une seconde, elle ne sut plus où donner des doigts. Le plus téméraire descendit jusqu’à l’anus dans lequel il s’introduisit sans problème, deux autres écartèrent les lèvres puis s’enfoncèrent profondément dans la chatte. Le pouce, secondé par le dernier doigt inemployé, s’intéressa au clitounet de la dame. Alors commença une douce et lente masturbation à laquelle l’élément liquide donnait une dimension tactile, sensitive et sonore novatrice, rare. Une seconde main qui n’appartenait pas à la même personne survint et apporta un concours précieux à la première. Aux étages supérieurs, les mains restantes n’avaient pas pour autant déserté et, par maints affleurements, frôlements, pincements, prodiguaient toujours d’aussi agréables sensations. Leur baiser ne s’interrompait épisodiquement que pour leur permettre de reprendre haleine. Elles m’avouèrent que ce jeu à quatre mains était si délicieusement excitant qu’aux moments les plus chauds, elles avaient l’impression de ne plus savoir qui faisait quoi, que leurs mains étaient dotées d’une vie propre. Sous cette masturbation ingénieuse, le bassin de Chantal se mit à onduler. Elle n’était pas éloignée du point de non-retour. Elle avait envie de se laisser aller mais du fond de sa conscience, elle savait qu’elle attendait/espérait/exigeait autre chose. Faisant appel à toutes les ressources de sa volonté, elle se dégagea de l’emprise de Cé et s’assit sur le rebord de la baignoire ( Pas du côté où se trouve la robinetterie, imbécile ! ) cuisses largement écartées.

— Avec ta langue ! S’il te plaît ! Son « s’il te plaît » changeait l’ordre en une supplication irrésistible.

Sans se faire prier – elle en mourait d’envie – Cécile s’exécuta. Délicieusement inexpérimentée, elle réitéra dans un premier mouvement ce qu’elle avait « subi » un peu plus tôt : elle plaqua ses lèvres contre le sexe ouvert, sa langue, tel un petit pénis agile, le pénétra. Elle en lécha minutieusement les parois onctueuses. Elle goûta à la sève qui les imprégnait abondamment. Elle prisa fort cette saveur légèrement épicée dont l’âcreté était atténuée par un résidu odorant de sel de bain. Elle l’apprécia tellement qu’elle y retournât à plusieurs reprises. Puis, elle s’occupa du clitounet rougissant, le léchant, s’enroulant autour du mignon capuchon. Les bras prenant appui sur les épaules de Cécile pour tenir son équilibre, Chantal remonta bravement ses jambes et posa ses pieds sur les bords de chaque côté de la baignoire. Ainsi ouverte, elle s’offrait totalement aux yeux et aux manœuvres de l’autre. Cécile put utiliser toute la surface de sa langue, partant en pointe de l’anus pour remonter en l’aplatissant jusqu’au mont d’amour. Au passage, ses doigts se préoccupèrent également de la porte de derrière. Chantal était bien plus facile d’accès : elle put y enfoncer trois doigts et lui branler le cul tranquillement. Elle ne devait pas trop mal se débrouiller car sa victime volontaire était parcourue de petits frissons, son bassin oscillait dangereusement au gré des sollicitations de la bouche. Libérée de toutes inhibitions, elle fit ce qu’elle n’avait jamais fait et qu’elle adorait qu’on lui fasse : elle posa ses lèvres fermées contre le petit capuchon, l’aspira et le téta, le suça, le téta, le suça, le téta… Soudain, elle eut l’impression que Chantal entrait en vibration. Les ongles de celle-ci s’enfoncèrent dans la chair de ses épaules. Elle l’entendit hoqueter. Effrayée, elle s’arrêta.

— Continue ! Continue ! Je t’en prie ! Avale-le ! Ouui ! Suce-mooooi ! Ne t’arrête pas ! Je vais jouir ! C’esssssssst partie ! Lèche-moi ! Lèche-moi ! Non ne me laisse pas ! Bois à ma source ! Putain c’est booooon ! … N’arrête pas… Boooois-moi ! Assèche-moi !

Dès le premier mot, Cé s’était remise à l’œuvre et sa patronne était partie presque aussitôt. Elle n’avait pas cessé avant que, sa jouissance achevée, décontraction retrouvée, Chantal ne se laissât retomber dans la baignoire dans un grand plouf. Pour parachever leur joute aquatique, elles se battirent avec la mousse et l’eau. Bonjour l’état de la salle de bain. Elles me rassurèrent : elles avaient réparé les horreurs commises.

CHAT PITRE CINQ : CAILLES SUR CANAPE

Lorsque je revins, je trouvai les deux compères avachis sur le canapé un verre à portée de la main, sages comme des images. Rien dans leur attitude ne pouvait faire penser qu’elles venaient de baiser comme des folles excepté qu’elles étaient entièrement nues.

— Alors que nous as-tu concocté ? M’interrogea ma patronne. J’espère que c’est savoureux et reconstituant.
— Chantal a raison ! Ça ouvre l’appétit de baiser ! J’ai une faim de loup, rajouta Cécile.
— Que diriez-vous d’un petit poulet de Bresse aux morilles avec en entrée quelques asperges ( c’est de circonstance) bien fermes et fraîchement cueillies. J’ai acheté divers fromages et un gâteau au chocolat.
— On boit quoi avec ça ? Questionna de nouveau Chantal.
— Un petit côte du Rhône de derrière les fagots, vous siérait-il mesdames ?
— Oui, si tu as du champ pour le dessert. Intervint Cécile.
— No problemo ! Je vais vous chercher ça si vous vous occupez de la table et de la bouffe.
— Tu vois, Cécile, les mecs, tous les mêmes, dès que tu leur laisses la moindre initiative, il te renvoie au fourneau et au ménage !
— Ouais ! N’empêche que si je n’avais pas été chercher la bouffe, on n’aurait que de la tarte aux poils et comme, j’ai le sentiment que vous en avez déjà mangé une bonne part, je resterai encore sur ma faim…
— Tout de suite vulgaire. Allez viens Chantal, on va lui réchauffer son frichti à ce pauuuvre hômme !
— D’accord mais juste son frichti, pour le reste, il a bien le temps ! Alors tu n’es pas encore à la cave ?

Et beh ! Avec ses deux nans, j’étais bien monté…

Quand j’entrai dans la cuisine mes bouteilles à la main, je ne vis que deux culs charmants d’ailleurs penchés sur ma gazinière. Le contraste entre leurs fessiers respectifs était saisissant. S’ils semblaient aussi fermes et charnus l’un que l’autre, celui de Chantal personnifiait mieux la féminité. Sa taille plus fine s’évasait aux hanches pour définir les rondeurs de son cul. Alors que, si d’où j’étais, je ne voyais saillir sa poitrine, j’aurais parfaitement pu confondre Cécile avec un mec tant son absence de hanche lui donnait une silhouette longiligne. En revanche, rien dans leur texture de peau n’indiquait qu’une avait à peine atteint la trentaine tandis que l’autre avait déjà dépassé la quarantaine. Elle n’interrompirent pas leur tâche à mon arrivée. Je déposai le rouge sur la table et mis le champagne à rafraîchir. Je m’approchai d’elles et, ne résistant pas à la tentation, je plaquai mes mains sur leurs fesses. Elles se retournèrent et m’offrirent leurs lèvres. Manifestement, elles s’étaient concertées. Trois langues qui se mélangent, pour moi c’était de l’inédit. J’y pris tout de suite beaucoup de plaisir. Popaul émergea de sa somnolence et tendit douloureusement mon pantalon. Mais les deux gourgandines me repoussèrent.

— On a faim ! Ta langue c’est bien mais pas très nourrissant ! Ca c’était ma chef.
— Je te signale que si on veut manger, faudrait mettre la table. Là c’était ma complice.
— Ça ne te gène pas d’être habillée alors que nous sommes nues ? Reprit Chantal. Pendant que nous installons les couverts, tu t’habilles comme nous !

Après tout pourquoi pas ! Dans la gène, y’a pas de plaisir !

J’allai poser mes fringues au salon. Quand je revins, je débouchai la bouteille de Châteauneuf du Pape. Les filles avaient dressé le couvert sur ma petite table de cuisine. Je présidai avec Chantal à ma gauche et Cécile à ma droite.
Nous commençâmes par les asperges. Je n’avais pas oublié la mayonnaise. Mais les deux greluches complètement déjantées après leurs exploits aquatiques voulurent me faire goûter leur propre mayonnaise si vous voyez ce que je veux dire. À tour de rôle, elles s’introduisirent des vertes tiges dans leur temple d’amour encore pleinement lubrifié par leurs jeux précédents. Ensuite nous comparâmes. Leur mouille avait un goût quelque peu similaire quoiqu’un peu plus acre chez Chantal. Elles trouvèrent même, et je leur en abandonnai la pleine et entière responsabilité, un léger arôme de noisette sauvage à la mayonnaise de Cécile tandis que celle de sa nouvelle amie dégageait une fragrance plus prononcée de fruits des bois à l’entrée de l’été. Elles voulurent ensuite continuer le test avec mon jus mais je les en dissuadais arguant que ce serait du gaspillage, qu’ensuite je risquais de leur faire défaut si la soirée devait se prolonger. Comme telle était manifestement leur intention, elles se rangèrent finalement à mon avis. Je pus finir mes asperges avec de la mayonnaise, de la vraie celle aux œufs frais. L’honnêteté intellectuelle m’oblige à avouer que, bien que moins excitant, moins bandant, gustativement, c’est nettement plus goûteux ( la mayonnaise, la vraie ! ) .

Après cet épisode paillard, mes deux amies apparemment satisfaites de leur bonne farce ( ! ! ! ) nous permirent de poursuivre le repas en en appréciant chaque bouchée. D’abord, il nous fallut expliquer à Chantal, la plupart de nos gags. Elle rit beaucoup surtout lorsque nous lui narrâmes le faux abonnement que nous avions commis au nom de Mlle Arlette L…, vieille fille notoire et moraliste. Nous l’avions, en effet, grâce à un subterfuge, ( n’oubliez pas que nous travaillons dans une banque) abonnée à une revue qui dévoile à longueur de pages de beaux, jeunes hommes musclés et dénudés aux membres intéressants. Bien évidemment, nous avions donné l’agence comme adresse de distribution. Notre directrice nous apparaissait sous un éclairage tout à fait nouveau mais nous nous en doutions un peu depuis les derniers évènements. Nous en vînmes à parler de notre sondage bidon. Nous lui demandâmes si elle avait été sincère dans ses réponses.

— Oui, bien sûr. Tu m’as complètement bluffé. J’ai cru pendant un long moment que tu me sondais réellement et puisque j’avais accepté de répondre, il était normal que je joue le jeu honnêtement. Au bout d’un temps, j’ai cru que tu étais un obsédé du téléphone. Comme tes propos m’excitaient et que j’étais en manque, je me suis préparée à prendre mon pied ! C’était toujours mieux qu’un solo pour deux doigts en solitaire au fond de mon lit. Et puis tu…
— Alors ton histoire de nana, c’était vrai ? L’interrompit Cécile
— Bien sûr !
— Raconte ! Et comme ça entre la poire et le fromage ou plutôt entre le poulet et le fromage, elle nous conta son aventure qui nous ramena presque un quart de siècle en arrière…

CHAT PITRE SIX : TROU NORMAND

J’avais à peine 18 ans. J’avais réussi brillamment mon bac et je m’étais inscrite en fac de droit. J’étais venue au C.R.O.U.S. pour trouver une chambre. On m’avait soumis trois adresses et je me préparais sans enthousiasme à aller visiter. Alors que je regagnais la sortie, je fus abordé par une nana qui semblait un peu plus âgée que moi. Elle devait au moins avoir 20 ans. En fait, elle en avait 22.

— Salut ! Excuse mon sans gène, mais j’ai entendu ce que tu disais. J’ai un grand studio bien situé. Ma colocataire vient de me faire faux bond alors je cherche une remplaçante car c’est trop cher pour que j’assume seule. Je suis aussi à la fac de droit en licence. Mon appart est à deux pas de celle-ci.

Elle était sympa. Elle m’expliqua qu’elle était justement venue au C.R.O.U.S. pour leur laisser l’adresse de sa chambre afin qu’on lui trouve une colocataire. Comme j’avais une tête qui lui revenait… J’ai compris plus tard que ce n’était pas seulement ma tête qui l’avait séduite mais, à l’époque, j’étais naïve. Elle me montra son bail. En partageant loyer et charges, c’était financièrement très intéressant. Elle me proposa d’aller visiter. Ce que nous fîmes. L’appartement, situé sous les toits d’un vieil immeuble à défaut d’avoir tout le confort se révéla très agréable. Trouvant, Lydie plutôt sympa, j’acceptais sa proposition.

Physiquement, c’était un personnage. Elle devait mesurer pas loin de 1 mètre 80. Elle n’avait pas la morphologie d’un mannequin mais plutôt celle d’une lanceuse de javelot, bien que le seul sport qu’elle pratiquât fût les sorties en boite ( et, je l’appris par la suite, le chargement et le déchargement à la fourche des chars de foin dans sa Normandie natale). Elle était cependant très féminine avec un cul, des hanches et une poitrine proportionnée à la compacité de son corps : une espèce de Vénus caryatide. Son visage n’avait rien de remarquable nonobstant, il s’en dégageait une chaude bonhomie qui attirait la sympathie. Quant à sa coiffure, je l’ai toujours vu avec une queue de cheval. Elle avait pourtant de très jolis cheveux d’un châtain très particulier mais elle s’en fichait royalement.

Quelques semaines plus tard, j’emménageais. Les premiers jours, elle me servit de cicérone, me présentant des gens, des lieux Insensiblement, notre relation évolua vers une amitié sincère. Nous n’avions jamais de heurts. La seule chose qui, au début, me gêna était sa manie de traîner dans l’appart en petite tenue ou même sans la moindre tenue. J’avais, jusqu’à là, vécu bien protégée dans le cocon familial. Dans ce milieu rigoriste, la nudité était proscrite et, bien que ce fut un de ces vertueux personnages, ami de mes géniteurs qui me déflora, je n’avais jamais vu mes frères et encore moins mes parents en tenue légère. Alors, les premiers temps, je baissais pudiquement les yeux quand elle se baladait ainsi.

Puis, un jour, elle aborda le problème de front. J’eus droit à un cours magistral sur la malédiction de l’hypocrisie des bien-pensants et sur la nudité, une liberté individuelle inaliénable. Après les vacances de Toussaint, non seulement, je ne plongeais plus mon regard dans une observation appliquée de mes souliers mais je la regardais, prenant un plaisir ingénu à observer ce corps parfait dans son genre et, moi aussi, je me promenais à moitié ou entièrement nue. Nous faisions même de commentaires comparatifs sur nos anatomies respectives. Elle, s’exclamant sur la finesse de mes attaches, de la joliesse de mes jambes; moi, je « béais » d’admiration devant la fermeté, le modelé, l’équilibre, la tenue de sa poitrine. Nous avions aussi entrepris à son initiative quelques comparaisons tactiles mais sans connotation sensuelle ou sexuelle du moins de ma part. Elles s’étaient limitées à quelques attouchements bon enfant pour tester la différence de texture de nos seins, de nos ventres ou de nos muscles. À chaque fois cela tournait à mon désavantage car, à cette époque du moins, l’exercice physique et moi, cela faisait deux. La situation resta la même jusqu’au vacances de Noël. J’avais bien remarqué qu’elle n’avait pas de mec mais sans y accorder plus d’importance que ça puisque j’étais dans le même cas. L’espèce de viol consenti que j’avais subi m’avaient dégoutté des hommes pour un temps.

Comment il faut que je vous raconte ça aussi ? D’accord mais brièvement ! Je ne prétendrai pas que c’est un grand souvenir et de plus, c’est affreusement banal. Philippe S. était un ami de mon père, très bel homme mais marié, bien entendu. L’adolescente un peu niaise que j’étais en était follement amoureuse. Je ne cessais de lui lancer des œillades enamourées et je l’allumais chaque fois que je le pouvais. Je me débrouillais pour m’appuyer innocemment contre lui, je m’asseyais en face de lui croisant haut mes jambes afin qu’il découvre mes dessous pourtant pas vraiment sexy. Un dimanche qu’ils avaient déjeuné chez nous, les deux familles partirent faire une promenade digestive. Prétextant une migraine, je refusais de les accompagner. Je n’avais surtout pas envie de voir sa femme roucouler bêtement à son bras. Je pris un bouquin et me réfugiai dans ma chambre. Quelle ne fut pas ma surprise et ma joie quand il s’introduisit subrepticement dans mon antre. Il ne dit mot, me prit dans ses bras et m’embrassa goulûment. Mon rêve le plus fou se réalisait, je me laissai aller dans ses bras et répondis à son baiser. Déjà sa main, qui avait relevé ma jupe, arrachait, plus qu’elle n’enlevait, ma culotte. Ses doigts impatients, sans attendre, ouvraient mes lèvres et, avec brutalité, pénétraient mon intimité. Rétrospectivement, j’en ai honte mais j’étais plus qu’humide. Cette agression ne me laissait pas indifférente, je rêvais de cela depuis si longtemps…

A peine le temps de réaliser ce qui se produisait que pantalon et slip étaient déjà sur ses mollets. De son genou, il m’ouvrit brusquement les cuisses et pointa son engin. Il l’enfonça sans aucune douceur, me déchirant, emportant mon hymen du bout de sa queue. Il écrasa ses lèvres sur ma bouche pour m’empêcher de hurler ma douleur. Quelques va-et-vient à la va vite suffirent à le faire éjaculer. Il se retira aussitôt, émit quelques borborygmes où je crus comprendre : « t’as aimé ça, salope » et « …dépêche… les autres… ma femme… ». Sur ses mots gentils, il se réajusta et se sauva aussi vite qu’il était arrivé. Je ne suis même pas certaine que, dans sa précipitation, il se soit aperçu qu’il m’avait déflorée. Le tout n’avait pas duré dix minutes. Mes sanglots sur ma virginité envolée ont duré plus longtemps que son coït. Je ne lui en voulais pas de m’avoir dépucelé mais de l’avoir fait ainsi, me traitant comme une serpillière. J’aurai voulu qu’on prenne le temps, un peu de tendresse, un peu d’amour. Mais là… Surtout, que dernière humiliation, remarque aigre de sa femme, à leur retour :

— C’est bien de toi mon chéri ! Revenir chez nos amis pour aller aux toilettes ! Tu n’aurais pas pu faire dans la nature !

Je n’étais même pas une serpillière mais un vulgaire chiotte dans lequel il s’était soulagé ! Alors les mecs, il ne fallait pas trop m’en parler.

— Bon je reprends mon récit ! Alex, tu me sers un verre de Châteauneuf, ça donne soif d’évoquer les mauvais souvenirs. Donc jusqu’à Noël, il ne s’est rien passé, sinon que nous étions de plus en plus complices. J’avais du célébrer Noël en famille aussi Lydie et moi avions décidé de fêter la nouvelle année avec une bande des copains. La soirée s’était déroulée dans une très bonne ambiance : nous avions bien mangé, bu un peu, dansé beaucoup et rigolé encore plus. Lorsque les douze coups fatidiques sonnèrent, nous étions en train de faire les folles et quand elle me souhaita la bonne année en m’embrassant légèrement sur la bouche, dans la griserie du moment, je lui rendis son baiser en toute naïveté et reçus les vœux immédiats d’un autre ou d’une autre sans plus me préoccuper de ce qui s’était passé. Nous rentrâmes à l’appart aux premières lueurs de l’aube. J’étais un peu grise et très fatiguée. Je me débarrassai de mes fringues et, nue, plongeai sous ma couette. Je sommeillai déjà quand Lydie se pointa :
— J’peux dormir avec toi ? Mon lit n’est pas fait et j’me sens pas le courage d’le faire.

Dans mon demi-sommeil, j’acquiesçai. Elle s’engouffra sous les couvertures et vint se pelotonner contre moi.

— J’ai froid, dit-elle la voix chevrotante. Réchauffe-moi.

Elle était nue et son corps était glacé. Je la pris dans mes bras et entrepris de lui frotter vigoureusement le dos, les bras. Mes cuisses menues tentant d’envelopper les siennes beaucoup plus imposantes. Sa poitrine pressait la mienne et je sentais l’érection des ses mamelons. Je mettais alors cette réaction sur le compte du froid. Graduellement son corps se réchauffa et parallèlement, je me réveillai complètement. Dans mon dos, ses mains entamaient des ébauches de caresses. Je commençai à appréhender le côté bizarre de cette situation sans toutefois vraiment réaliser. Nos monts de vénus pesaient l’un contre l’autre. Le sien se mit à onduler progressivement. Les frottements de nos poils pubiens entremêlés déclenchaient en moi des sensations étranges. Mes tétons à leur tour s’érigeaient. Ses doigts se faisaient plus tendres, plus précis. Mes gestes, eux aussi, se transformaient. À l’instant où mon esprit assimilait réellement ce qui se passait, nous étions déjà toutes deux en train d’activement nous caresser. Aussi quand ses lèvres goûtèrent les miennes, je m’empressai de les entrouvrir afin d’accueillir sa langue conquérante. Nos hanches, sous les poussées d’une houle dévastatrice, tanguaient d’un bord à l’autre du lit. Soudées dans une même ivresse, elles surfaient sur la vague de notre plaisir. C’étaient maintenant ses cuisses qui m’étreignaient et nos chevilles étroitement emmêlées tendaient nos jambes pour que le contact de nos sexes soit plus ardent. Le flux et le reflux de nos monts agités parvenaient jusqu’à nos seins qui gonflaient, durcissaient sous de mêmes frôlements.
Nos baisers ne s’interrompaient que pour nous donner le temps de reprendre notre respiration. Je ne sais combien de temps dura cette tempête mais ce premier soir, nous parvînmes à la jouissance sans autre artifice. Jouissance silencieuse, virginale. Seuls, nos souffles éperdus révélèrent l’ampleur de notre plaisir. Quand nous nous endormîmes, il faisait déjà grand jour. Nous n’avions pas échangé un mot et je n’avais eu aucun état d’âme. Si j’eus une larme avant de m’endormir, elle était de bonheur et de gratitude.

Le lendemain matin… Pardon, le jour même, donc le 1er janvier, à plus de 14 heures, lorsque je m’éveillai, je me demandai qui était couché contre moi puis ce que Lydie pouvait bien faire dans mon lit avant de me souvenir des évènements de la nuit. Les yeux grands ouverts suivant une lézarde qui déchirait le plafond, je revivais cette scène incroyable et le plaisir non moins inespéré que j’avais ressenti. Toute mon éducation remonta alors à la surface et je fus envahie par un sentiment de culpabilité. Sentiment que je chassais rapidement pour le remplacer par un sentiment de révolte triomphante. J’entendais le souffle régulier, détendu de Lydie qui, imperturbable, continuait sa nuit. Je me tournai sur le côté, m’appuyant sur un coude et posant mon menton au creux de ma main, je l’observai. Elle était couchée sur le dos, largement découverte. Seuls, pieds et chevilles étaient dissimulés par les couvertures. Je la regardais comme je ne l’avais jamais regardée. D’abord parce qu´elle dormait, d’où une liberté totale pour mon regard et ensuite parce que celui-ci avait changé. Sa poitrine, qui se soulevait au calme rythme de sa respiration, avec ses mamelons réduits à la portion congrue, était la même qui cette nuit, durcie, tétons érigés se frottait à la mienne. Ce ventre plat, aux abdominaux bien marqués, était le même qui s’enfonçait dans le mien. Ce sexe à la toison hirsute était le même qui soudé au mien nous avait entraînées dans un gouffre de plaisir. Peut-être était-ce mon imagination, mais ses poils semblaient encore poisseux de nos sécrétions nocturnes. Ses cuisses, délicieusement ouvertes, me permettaient de suivre le sillon plus foncé de sa pilosité qui disparaissait entre ses fesses charnues. Bien qu’il fût au repos, son corps dégageait une impression de force, de sérénité.

Avec elle je me suis toujours sentie en sécurité et cela ne s’est jamais démenti même lorsque nous ne fûmes plus que des amies. Je posai ma main sur la peau nacrée de son ventre. Un instant je restai immobile, ma paume éprouvant la souple fermeté de cette chair aimée. Mes doigts en extension, je tentai de couvrir la plus grande surface possible. Je la caressai ainsi du bout des doigts, frôlant au passage la partie haute de son mont de vénus. Je m’aperçus que, sans que rien ne change dans son attitude corporelle, elle réagissait à mes câlineries. Ses tétons, sortaient de leur léthargie et, lentement, s’érigeaient. Mes lèvres s’avancèrent et, irrésistiblement attirées par le magnétisme de ces deux petites proéminences se posèrent sur l’une puis sur l’autre. Je goûtai avec fièvre à ces deux framboises bien mûres. Je les suçai tour à tour parvenant même à les rapprocher suffisamment pour les tenir ensemble entre mes lèvres. Ma main s’était posée sur son mont, un doigt négligemment appuyé contre sa tendre blessure d’amour.

Elle restait toujours immobile, paraissant dormir. Les deux flèches de ses clochers bien au chaud dans ma bouche, je m’intéressai de plus près à l’intérieur de la chapelle de sa féminité. Sans aucune peine et avec une douceur infinie, vous comprenez pourquoi, mon index se créa un chemin entre ses deux grandes lèvres et pénétra la travée centrale de ce saint lieu du plaisir. Lieu déjà passablement inondé d’un liquide dont l’origine ne faisait aucun doute. Dormait-elle ? Ne dormait-elle pas ? En tout cas la coquine n’était pas indifférente à mes attouchements. J’entrai mon doigt de toute sa longueur allant jusqu’à effleurer le col de son utérus. Elle ne put empêcher un frémissement. Continuant de lui sucer les deux mamelons, je débutai un va-et-vient avec mon index tandis que mon pouce pressait son clitounet et que majeur et annulaire s’introduisaient à tour de rôle dans son sillon culier. Elle ne pouvait plus simuler le sommeil : ses cuisses s’ouvrirent largement, son bassin se mit en mouvement venant à la rencontre de mes doigts. Ce fut elle-même qui établit la mesure de cette masturbation vagino-clitoridienne. Elle emballa le rythme au gré de sa jouissance qui vint sans bruit. Je sus qu’elle avait eu son orgasme quand elle se détendit et retomba inerte sur le matelas. Cette inertie fut très brève. À peine le temps de me rendre compte que, déjà, elle était entre mes jambes. Elle avait écarté mes cuisses, les remontant contre ma poitrine. Elle plaça ses mains sous mes fesses qu’elle souleva. Sa langue attaquait tout aussitôt mon sexe. La jouissance que je venais de lui procurer m’avait mis dans un état très réceptif. Mes lèvres tout encyprinées n’opposèrent aucune résistance à l’invasion de ce muscle frétillant. Il s’enfonça profondément en mon vagin, léchant les parois puis après avoir consciencieusement tenté d’assécher icelles – ce qui s’avéra être une mission impossible-, sa langue agile se faisant le plus large possible, elle monta et descendit puis descendit et monta pour encore… allant du plus profond de mon entre fesse, faisant une halte pointue contre ma rosette hermétiquement close jusqu’au sommet du capuchon qui masquait mon clitounet. Mon corps n’était plus qu’un immense frémissement. Faisant foin de mes toutes dernières inhibitions, mes mains fébriles malaxaient ma poitrine étirant mes mamelons à la limite de la douleur. Pendant quelques secondes, elle interrompit toute caresse. Puis je sentis ses doigts découvrir mon clitounet. La pointe de sa langue vint s´y coller. Ce fut comme une décharge électrique. Décharges électriques qui se reproduisirent, reproduisirent, reproduisirent telles les répliques d’un séisme au fur et à mesure des déplacements de sa langue sur mon extrémité innervée. Je jouis et jouis et jouis et jouis encore avant d’éclater en sanglots. Lydie me prit aussitôt dans ses bras et entre deux hoquets, je lui expliquai que c’étaient des larmes de joie. Je lui racontai ma triste expérience et ma peur de ne jamais pouvoir jouir à cause de cet enfoiré.

A la suite de ce Jour de l’An mémorable, nous vécûmes pendant près d’une année une histoire d’amour exclusive, nous initiant mutuellement à toutes les ( en tout cas, à de nombreuses) variantes des plaisirs saphiques. Plus tard, nous nous aperçûmes l’une comme l’autre que nous n’étions pas réellement indifférentes aux avances des mecs. Nous en discutâmes longuement et décidâmes de poursuivre notre cohabitation malgré tout. Celle-ci perdura jusqu’à la fin de nos études. Nous nous fîmes encore plaisir à maintes reprises et nous nous réconfortâmes tour à tour. Puis les aléas de la vie nous ont séparées. Mais jamais un mec, ni même une femme ne m’a donné autant de joie avec sa langue. Désolée, Cécile c’était bien, même bien, bien mais très, très loin de ce que faisait Lydie.

Durant son récit, nous avions avancé pas mal dans le repas, nous en étions arrivés au dessert. La manière très expressive dont Chantal avait restitué son histoire nous avait fait fortement avancer sur le chemin de l’excitation. Je manifestai une érection très réussie. Cécile qui s’en était rendue compte avait rapproché sa chaise de la mienne. Sa ravissante menotte pouvait ainsi atteindre mon vit alors que mes doigts pouvaient s’insinuer dans sa chatte. Tout à son récit, Chantal n’avait pas vraiment pris garde à nos manigances mais quand elle eut achevé :

— Ben voyons ! Faut pas vous gêner ! Je vous excite comme ce n’est pas possible et vous me laissez languir seul dans mon coin. Elle se leva, s’empara de la bouteille de champagne que nous avions entamée et, quittant la cuisine :
— Allez, mauvaise troupe ! Venez ! Ayez pitié d’une pauvre femme délaissée ! Je ne demandais que ça et, apparemment, Cé également. Encore que pour la pitié ? Ses mamelons tendus, sa peau luisante d’excitation, sa toison, sombre toison, où perlaient quelques larmes, ne prêtaient guère à la pitié. Ils incitaient plutôt au …

Nous la rejoignîmes au salon. Elle s’était confortablement allongée sur mon canapé dans une pose langoureuse. Elle versait doucement le champagne sur sa poitrine. Le liquide ambré s’engouffrait, pétillant, dans l’étroite vallée formée par ses seins puis coulait jusqu’à son ventre. Il remplit le nombril puis le mince ruisseau se perdit dans la forêt soyeuse pour réapparaître dans le triangle de ses cuisses. Répondant à l’invite implicite induite par son geste, nous nous agenouillâmes sans nous concerter : Cécile, en face de sa féminité; moi, à l’aplomb de ses éminences pas grises du tout. Nous bûmes à même cette source qui ruisselait sur son corps. Nous ciblâmes plus précisément les zones d’interventions. Je me consacrai de très près aux deux éminences précitées faisant rouler entre mes lèvres serrées les tétons dressés tandis que ma comparse avait plongé sa tête entre deux cuisses largement ouvertes. Si j’étais parvenu à assécher rapidement la source à laquelle je buvais, Cécile, par contre, n’y parvint pas. Bien au contraire, elle avait beau lécher, lécher, rien n’y faisait. L’entrecuisse de Chantal était de plus en plus humide. Elle avait d’ailleurs laissé tomber la bouteille vide et inutile. Ses mains caressaient ses globes, me les offraient. Elle forçaient mes lèvres, m’obligeant, douce obligation, à absorber une partie conséquente de son sein gauche puis me faisant comprendre que je devais l’aspirer. L’exercice était nouveau pour moi mais je le trouvais très agréable : sentir ce fruit qui se modelait et se remodelait au gré de mes aspirations. Pendant ce temps, Cé, pour avoir un accès facilité aux doux objets de ses désirs, avait relevé la jambe gauche de notre chère directrice. Sa bouche, sa langue pouvaient ainsi taquiner la délicate turgescence sous capuchon. Sa main, ouvrant fastueusement ses fesses, introduisait deux doigts par la porte du derrière alors que le pouce empruntait l’allée centrale. Elle avait aspiré le frêle capuchon et du bout de sa langue massait le clitounet. Ses doigts avaient entrepris une masturbation conjointe des canaux avant et arrière. À l’étage supérieur, nos mains s’étaient emmêlées sur ses deux tertres arrondis. Ma bouche rejoignit celle de Cécile et dans un baiser commun, nous réjouîmes son petit bouton. Le même soupir qu’elle avait laissé échapper lors de notre coït-combat se fit de nouveau entendre. Mais il était plus dense, plus profond. Une houle brutale surgit dont ne sait où agita son bassin. Nos lèvres évitèrent de peu le désarçonnement et nous maintînmes la pression sur son clitoris jusqu’à résorption complète de sa jouissance. Nous n’en cessâmes pas pour autant notre baiser. Sans plus nous occuper de Chantal qui se pâmait sur le canapé, nous roulâmes par terre. Nous en étions dans un tel état qu’il n’était nul besoin de préliminaire. Je me retrouvai sur Cécile. Ma queue douloureusement bandée s’engouffra aisément dans son antre qui baignait dans ses sécrétions. Heureusement car je me rendis compte que Cécile était vraiment étroite. Pendant une seconde, je pensai être entré par le service. Mais non une telle inondation… Ses mains s’étaient agrippées à mes épaules et elle jetait son bassin à grands coups contre mon pubis. Jambes et bras tendus, sur la pointe des pieds, j’accompagnais de mon mieux ses assauts. Elle avait planté ses yeux dans les miens et nous suivions mutuellement la progression de notre plaisir. Soudain, je sentis qu’on m’empoignait délicatement les testicules. Puis une chose humide, chaude entra en contact avec cette peau si excitable. Chantal avait repris ses esprits. Au regard que me délivra Cécile, je compris qu’elle, aussi, bénéficiait de ses bienfaits. Chantal avait pris une de mes boules dans sa bouche et la suçotait pendant qu’un de ses doigts me massait l’anus. C’en était trop pour le pauvre homme que j’étais. J’entrepris une gigue effrénée dans laquelle me rattrapa Cécile. Je dus exploser quelques secondes avant elle mais ma décélération fut si longue qu’elle put aussi avoir un orgasme tout à fait honorable. Chantal remonta jusqu’à nous et nous échangeâmes un long et passionné baiser triangulaire.

— Je sens que nous allons bien nous amuser tous les trois, s’exclama Chantal. Je vais finir par bénir ce coup de téléphone qui pourtant m’a mis hors de moi.

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