Auditeur-Auditrice (1) – Robe noire et audit

On n’imagine pas l’effet que peut avoir une petite robe avec un beau décolleté sur une ferme intension de célibat !

Surtout la femme qui est dedans !

C’est un mercredi comme tant d’autres. Pour être plus précis, c’est, à prime vue, un mercredi comme tant d’autres, du mois d’avril. J’aime les mercredi car il y a moins de monde sur les routes et donc moins de bouchons. Mine de rien, je gagne facilement une demie heure aller et idem pour le retour et donc mathématiquement, une heure de vie en plus, ce qui n’est pas négligeable.
Donc aujourd’hui, mercredi, je pars chez un client l’auditer. Cà va faire 10 ans que j’audite. Ce n’est pas un métier crevant, c’est agréable, on rencontre des tas de gens qui nous expliquent combien la vie en entreprise n’est pas toujours rose et qui nous refilent des tuyaux quant à l’amélioration des processus. Bref, un métier où nous sommes payés à écouter puis synthétiser ce que nous venons d’entendre, le tout pour un salaire correct.

Avant de m’engouffrer dans les locaux de l’entreprise, je consulte à nouveau mes fiches. J’ai 3 personnes à voir. L’un des noms ne m’est pas inconnu : Angélique Denglin. Il y a 4 ans de çà, cette employée était une petite stagiaire qui poursuivait ses études. Une petite stagiaire blondinette sympa, un peu gauche mais bourrée de bonne volonté. Il y a 2 ans et demi de çà, j’avais retrouvé cette même stagiaire qui était devenue une employée à part entière et elle s’occupait de la formation du personnel et de diverses autres choses diverses. Elle allait se marier ou bien elle venait de se marier, je n’en avais plus un souvenir exact. Autant commencer par cette personne. Je me dirige vers l’aile administrative, je tombe sur l’accueil qui me dirige au bon endroit après un coup de fil à l’intéressée. Sur la porte, son nom est écrit. Tiens, j’y pense, je réalise seulement maintenant qu’elle a gardé son nom de jeune fille. Pour la rapidité de déduction, je repasserais…

Toc, toc, je tape à la porte. On me répond d’entrer et…

Et je tombe sur une délicieuse petite créature rousse à cheveux courts tout à fait charmante dans sa robe noire au décolleté carré. Pas de doute, c’est bien elle mais avec un sacré changement, le même ovale du visage, les mêmes lèvres dorées et finement dessinées, les mêmes yeux bleu-vert. Mais pas tout à fait la même silhouette : la jeune fille est devenue femme et çà lui va particulièrement bien. Tout comme son prénom, Angélique…

— Bonjour, Madame Denglin, comment allez-vous ?
— Bonjour, Monsieur Carlier. Bien, comme vous le voyez !

Oui pour voir, je vois. Je sais que comme entrée en matière, ce n’est pas très original !

— Si je puis me permettre, vous avez un peu beaucoup changé depuis la dernière fois que je vous ai vue !
— C’était, il y a combien de temps ? Deux ans ?
— Ce dont je me souviens, c’est que vous étiez soit toute une jeune mariée ou que çà allait se faire très bientôt… Ah oui, vous veniez de vous marier et vous reveniez juste de votre voyage de noce… Baléares ou Canaris. Oui, oui, vous étiez une toute jeune mariée !
— Et bien, maintenant, je suis une toute jeune divorcée !
— Ah !?

Je ne sais pas pourquoi mais çà m’a scié sur le moment. Mais comme je suis un auditeur depuis 10 ans, j’ai vite repris le fil de la conversation. Mais je pense que mon interlocutrice a remarqué ma légère pause.

— Toute jeune divorcée ? Pourtant, la première fois que je vous ai vue en tant que stagiaire vous étiez fiancé avec celui qui devait être votre époux.
— Il faut vivre avec les gens pour les connaître vraiment. J’ai vécu avec, çà n’a pas toujours été facile et j’ai préféré en finir tout de suite plutôt que de m’enliser. Finalement, j’ai suivi vos conseils !
— Mes conseils ?
— Nous avions été au restaurant et la conversation avait roulée sur les joies de la vie à deux. Vous aviez dit, à l’époque, que quand, visiblement, çà n’allait pas, il valait mieux aller voir ailleurs…

Elle contourne son bureau en souriant. Très beau sourire aux lèvres finement ourlées. Il va falloir que je me reprenne.

— Oui, c’est vrai… Quand c’est fini, il vaut mieux tourner la page.
— C’est bien ce que j’ai fait. Finalement, vous m’avez toujours été de bon conseil, déjà quand j’étais une simple stagiaire.
— C’était aussi lors d’un restaurant, non de trois…
— Trois jours d’audit. Pour tout vous dire, çà m’avait marqué !
— Tant que çà ?
— Oui, vous avez été quasiment la seule personne à vous occuper de moi alors que je n’étais qu’une simple stagiaire. Enfin, à vous occuper de moi de façon normale, professionnelle !
— Cà me semblait évident, vous débutiez…
— Ce que vous m’avez dit à l’époque m’a permis d’éviter quelques bourdes. Et voila le travail !

Elle lève les bras et montre d’un mouvement circulaire son bureau. C’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher d’admirer chacun de ses gestes. Elle reprend :

— En parlant de travail, il va falloir s’y remettre !
— Oui, il y a un tas de documents à valider.

Elle me désigne un siège et repasse derrière son bureau. J’ai l’impression qu’elle me regarde d’un air amusé. Il doit y avoir quelque chose d’inscrit sur mon visage…

Ah son visage ! De magnifiques yeux bleu-vert comme l’océan dans lesquels j’irai volontiers plonger avec des sourcils en arc comme étonnés. Un petit nez mutin et une bouche à croquer avec autour des lèvres roses délicatement ourlées. Holà, je fais dans le lyrique ! On respire un grand coup, voilà, çà va passer.

J’étale les documents sur son bureau, je sors mes notes. Elle s’active sur son ordinateur à écran plat, dernier modèle ultra plat et la séance commence. Une à une, toutes les procédures sont vues dans le détail. Elle a visiblement fait du très bon boulot et je lui fais en fait part. Elle apprécie et part d’un petit rire discret. J’en ai un coup d’adrénaline et il est heureux que je ne sois pas fragile du cœur. Du coup, je repique le nez dans mes papiers.

Le décolleté carré de sa robe me trouble. Je perçois distinctement l’accroche de ses deux seins, espacé d’un pouce. De ce fait, je m’interroge sur la forme de ses seins.

— La procédure 12 sur le retour d’information me semble un peu trop détaillée. Qu’en pensez-vous ? Me demande-t-elle.
— Je l’examine… Je l’examine…

Il y a bien autre chose que j’examinerais, là tout de suite ! Mais comme je suis un auditeur sérieux, je fais un effort et je me concentre sur l’organigramme de la procédure 12. Je sens que çà va être dur de se concentrer. Tiens, en parlant de dur, une certaine partie de mon anatomie se durcit. Manquait plus que çà !

Pommes. Non pas pomme.

La procédure 12 commence à devenir lointaine. Au loin dans un épais brouillard. Non, elle n’a pas les seins en formes de pommes. Je sors ma bible de la Qualité et je plonge dedans afin de me donner une contenance professionnelle.

Poire. Plutôt poire… Quoique…

La procédure 12 est complètement larguée, aux confins de mon cerveau. Extérieurement, je dois certainement faire illusion. Je fais sans problème illusion. Il faut que je fasse illusion. Mais au-dedans, ce n’est plus le cas. Là, maintenant, j’en ai plus rien à faire de la procédure 12 ou de la 13 et même de la 14 ! C’est bien la première fois que je suis dans un tel état. Et pourtant, j’en ai fait des audits avec des créatures somptueuses et voluptueuses dont pour certaines, j’ai retroussé les dessous.

Poire pendante. C’est çà…

Mon esprit se libère un peu de sa cogitation vénale : j’ai trouvé l’expression juste. Elle doit avoir de beaux petits seins un peu tombants en forme de poire. C’est très bien d’avoir trouvé mais çà ne m’aide absolument pas à me calmer. Je me branche alors en pilotage automatique et nous liquidons quelques procédures dans la foulé. Je dois prendre un peu de distance.

— Excusez-moi mais je vais aller boire à la fontaine.
— Allez-y, je remets un peu d’ordre dans les feuillets…

Je me lève alors qu’elle a toujours le nez dans ses papiers. Ah zut, j’ai une vue plongeante magnifique dans son décolleté. Je vois nettement le galbe de ses jeunes seins, un bout de dentelle noir sur le côté de son soutien-gorge sous la robe. Je penche un peu la tête et j’ai à présent un splendide panorama de ses appâts, les deux bretelles de ses balconnets, lanières tendues sous ses deux masses voluptueuses et la chair carnée de sa poitrine quasiment à la limite de ses auréoles. Par dessous ses deux globes appétissants, j’aperçois distinctement la bande noire élastique du bas de son soutien-gorge, bande de tissus qui s’insinue sous ses seins pendants.

Il faut que je sorte !

Je ne sais pas bien comment je suis hors de son bureau mais je sens que la température du couloir est nettement plus fraîche. Comme j’ai réellement soif, je me dirige vers la fontaine qui se trouve près des toilettes. Après trois verres d’eau, j’ai décidément soif, je plonge dans les toilettes, face à la glace afin de réajuster ma cravate, comme si ce simple geste est un rempart efficace contre l’innocente tentatrice.

D’un pas ferme et décidé, j’entre à nouveau dans l’arène. Grand dieu, c’est vrai qu’elle ressemble à une lionne avec ses cheveux roux dans lequel joue la lumière du soleil. Elle a ainsi des feux dansants qui chatoient entre ses mèches courtes. Cà commence mal. Pourquoi diable cette fille me fait cet effet-là ?

C’est vrai que je me souviens parfaitement d’elle, trop bien d’ailleurs, et ce, sur une durée de quatre ans. Et pourtant j’en vois du monde ! Je me souviens d’elle comme stagiaire, comme une jeune mariée, les moindres détails. Pourquoi ? Et puis cette conversation, la dernière d’il y a au moins 2 ans :

— Toujours célibataire ? Demanda-t-elle, la tête entre ses mains.
— Et oui, toujours pas trouvé celle qu’il me faut !
— Et à quoi devrait ressembler cette perle rare ?
— Je ne suis pas si difficile que çà ! Je recherche effectivement celle qui sera en somme tout pour moi, celle qui m’est évidente, naturelle… Je ne sais pas bien comment le dire…
— Mais j’ai bien compris. Vous êtes néanmoins difficile : Tout ou rien !
— Oui, finalement vous avez raison : tout ou rien !
— Vraiment rien ? Pas de petite amie ci et là ?
— Si ! Je suis peut-être célibataire mais je ne peux vivre longtemps seul !
— Vous voulez le beurre, l’argent du beurre et surtout la crémière par dessus !
— Et surtout la crémière !!

Elle pouffa discrètement, la main devant la bouche.

— Et comment vous la voyez cette crémière ?

J’ai posé alors mon verre. Je l’avais regardée comme si je la découvrais pour la première fois :

— À bien y réfléchir…
— Oui ?
— À bien y réfléchir : comme vous. Gaie comme vous, gentille, intelligente et mignonne.

Elle m’avait regardé avec de grands yeux arrondis. Elle avait porté son verre à ses lèvres. J’avais continué :

— Finalement, une femme comme vous. Même du temps où vous étiez stagiaire, il y avait quelque chose…

Le regard dans le vague, j’avais pris aussi mon verre en main et avant de boire :

— Mais voilà, il faudra que je cherche ailleurs puisque vous êtes déjà prise !

Et la conversation avait roulé vers d’autres préoccupations…

Au moins cinq à dix minutes se sont écoulées depuis. Les autres procédures s’égrènent une à une. Il n’en reste plus qu’un quart à finir. De retour sur la procédure 3 dont je me contrefous d’ailleurs, la tête ailleurs entre rêverie sensuelle et professionnalisme, elle marque un temps d’arrêt et se lève pour aller quelques mètres plus loin vers une bibliothèque où trône une série impressionnant de gros volumes. Aye-aye, tu ne devrais pas faire çà, ma fille ! Déjà avec le haut, maintenant que je vois le bas, des jambes bien dessinées portées sure des talons aiguilles pas trop hauts, mais malgré tout, sa démarche ondule, mettant en valeur et en relief une belle paire de fesses rondouillettes. Sa robe noire s’arrête à mi-cuisse, le bas volette au grès de son déhanchement. Je sais que c’est le printemps depuis un bon mois mais quand même. Je suis à deux doigts d’imaginer ce qu’il peut y avoir sous cette petite robe. Il ne faut pas ! Elle tend le bras pour attraper un gros volume blanc, se perche sur la pointe des pieds et du coup, le tissu remonte dangereusement. Nom d’un chien ! C’est quoi ces bandes un peu plus foncées qui lui barrent le haut des cuisses ? Elle porte des bas ? Quand même pas avec un porte-jarretelles ! A moins qu’il ne s’agisse de bas autofixants ou plus simplement d’une collant imitation bas…

Rhaa, elle revient moi ! C’est pire encore par-devant ! Tout ondule en elle, sa tête rousse, ses seins, son ventre, son bassin ! Et puis, elle a de ces jambes. C’est çà, se concentrer sur ses jambes, c’est moins périlleux que sur ce qu’elle a plus haut. Oui, de belles jambes galbées, qu’on aime caresser, pétrir, embrasser. Finalement, se concentrer sur ses jambes n’était une si bonne idée de çà. En me frôlant, elle pose le gros livre blanc. Une bouffée de son parfum m’envahit. Je sens que je ne vais pas m’en sortir vivant. Ouf, elle s’assit ! Au moins, je n’en vois que la moitié !

Concentrons-nous. Et flûte, un jeu de mots débile fuse dans ma tête. Non je ne vais pas me centrer sur son c… Convergeons. Et paf, un autre jeu de mots débile. C’est la série. Ma libido prend visiblement le dessus. Avec tout ce qui me trotte dans la tête, ce psychiatre de Lacan aurait fait ses choux gras, lui qui expliquait tout ou presque à coup de jeux de mots que j’avais, à l’époque, trouvé douteux, voire même foireux.

Le coup de grâce arrive alors. La feuille de la fameuse procédure 3 (celle dont je me contrefous toujours) est entre nous, tournée, pour moi, vers la gauche afin que nous puissions tous les deux la lire tout en étant de part et d’autre du bureau. Intriguée par un paragraphe, elle se penche dessus, tout en me le désignant du doigt tout en s’inclinant sur la droite. Mes deux coudes sur son bureau, je suis le mouvement vers la gauche et une fois de plus, son décolleté m’est offert. Son sein droit reste bloqué par le rebord du bureau tandis que l’autre vient s’étaler dessus, à moins de 50 centimètres de mon nez. Je peux sans problème admirer sa masse charnelle et voluptueuse comme présentée à ma seule concupiscence. Le dessus et le dessous du soutien-gorge sous toutes ses coutures s’offrent à mon appréciation et surtout ce qu’il a dedans. Son sein bloqué quasiment sous le bureau offre à mes yeux à sa naissance un petit bourrelet de chair alléchante dans lequel j’aimerais mordre. Son parfum m’assaille, une bouffée sensuelle m’arrive en plein visage. Ce rebord de bureau qui marque ses chairs, j’imagine qu’il s’agit de mes doigts qui pétrissent ses masses molles.
Je secoue la tête pour ne dégager de ses senteurs moites et mon regard repasse alors à son sein étalé de tout son saoul sur le bureau. Au bas de la bretelle foncée, sous une large grotte de sa robe, à la lisière de la dentelle noire, je discerne une petite frange arrondie de chair rosée. L’instant d’après, j’admire sans retenue, le relief granuleux de son auréole ainsi que la naissance de la petite tour plus sombre de son téton. Il ne faudrait pas grand-chose pour que celui-ci soit en pleine lumière !

Là, je vais craquer, avec son visage de profil, une mèche derrière l’oreille qui folâtre, la ligne de son cou qui plonge dans un décolleté offert, ses lèvres ardentes à quelques centimètres de moi tandis que je fais semblant de m’intéresser à ce que désigne son doigt sur la feuille. Son doigt que je mordillerais bien, là, tout de suite !

Là, je craque ! Supposez d’un de vous soit obligé de violer un juge ou une ancêtre… Aie, là je m’égare dans Brassens…

Là, j’ai craqué !

En un élan avide, je capture ses lèvres, tout d’abord doucement et comme aucune résistance ne se manifeste, enfiévré, je laisse libre cours à ma passion. Ensuite, c’est un tourbillon de saveurs et de senteurs, mes mains dans ses cheveux, ma bouche sur ses lèvres, dans son cou, entre ses seins. Le tourbillon nous entraîne plus loin encore, elle répond à mes baisers, ses mains me cherchent. Nous nous retrouvons enlacés, nos corps mêlés, nos jambes nouées, son corps contre le mien, son ventre qui oscille autour de la bosse de mon pantalon, mes mains qui la parcourent partout, de ses fesses potelées, le long de son dos arqué à ses seins pointés. Je n’ai plus de notion du temps, cette étreinte devrait durer toujours. Nous nous séparons de quelques millimètres afin de reprendre notre souffle. La tête ébouriffée, le corsage défait, elle me regarde de ses yeux luisants et me dit d’un ton espiègle :

— Et bien, vous en avez mis du temps pour vous décider !

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