Roméo et Juliette – Bordéloïde hardcore version – acte 2

Les personnages:

Juliette
Cassandra: la meilleure amie de Juliette

Roméo
Eloïse: la meilleure amie de Roméo
Siriac: le meilleur ami de Roméo

Flora: une collègue de Roméo
Daphné: la soeur de Flora

Roger, Helmut, Boris, Ramon & Mustapha: des amis de Juliette

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Résumé de l’acte 1:Juliette et Roméo se sont rencontrés, vendredi dernier. Ils filent déjà le parfait amour. Dimanche soir, ils ont invité chez eux leurs amis Cassandra, Eloïse et Siriac.

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Acte 2, scène 1: Mardi 20, 23h50, La chambre de Cassandra,
Cassandra, Siriac

Cassandra et Siriac sont allongés nus dans un lit, achevant de faire l’amour dans un concert de hurlements de jouissance. Ils s’embrassent langoureusement, puis se détendent quelques instants, roucoulant de bonheur. Cassandra s’allume ensuite une cigarette. Siriac retire sa capote de son sexe s’amollissant, et la pose sur la table de nuit, à côté d’une bonne dizaine d’autres.

Cassandra: Ah, mille fois bénie soit Juliette, d’avoir organisé cette bouffe dimanche soir ! Quelle chance j’ai eue de t’y rencontrer…
Siriac: Oui, c’était vraiment sympa, et je ne pensais pas en y allant rencontrer la femme de ma vie.
Cassandra: C’est un peu tôt pour dire ça, non ?
Siriac: Non, je suis sûr que je t’aime.
Cassandra: Et moi aussi je t’aime…

(Ils s’embrassent une nouvelle fois avec passion, longuement. Ils sont interrompus par la sonnerie du téléphone.)

Cassandra (sursautant): Mais qui peut bien appeler si tard ?

(Elle décroche.)

Siriac: Oui, en général, c’est pour annoncer une mauvaise nouvelle…
Cassandra: Oui ? … Ah, c’est toi, Juliette ? Mais qu’est-ce qui te prend d’appeler si tard ???

(Un long silence.)

Cassandra: Oh, merde… Et ça va, quand même ?
Siriac: Là ! Qu’est-ce que je disais ?

(Un autre long silence.)

Cassandra: Donc normalement c’est bon ?

(Un silence.)

Cassandra: Ben, oui, mais… Tu l’as oublié, c’est malin, ça. …. Oui. …. Et tu veux que j’aille chez toi ? …. Mais attends, je suis avec Siriac, là, je vais lui demander. … Peu importe ce qu’il fait là, il est là, c’est tout. … Oui, à cette heure-ci. … Bon, tu veux que je lui demande, ou pas ? …. Tu es sûre ? …. Bon, okay. …. Et tu penses rentrer quand ? … D’accord. …. Okay. …. Bon courage, à toi et à eux. … Bisous.

(Elle raccroche.)

Siriac: Eh bien ?
Cassandra: Eh bien, c’est pas la joie pour Juliette.
Siriac: Oui, ça j’ai cru un instant le comprendre. Mais encore ? C’est grave ?
Cassandra: Ca a failli, mais non. Son père a fait un infarctus, cet après-midi…
Siriac: Oh, pas cool, ça !
Cassandra: Elle est partie en urgence pour le voir à l’hôpital, où ils l’ont opéré. Apparemment, ça a été la grosse grosse opération. Mais elle m’a dit qu’il était normalement tiré d’affaire, maintenant.
Siriac: Heureusement que ça a été pris à temps…
Cassandra: Oui. L’opération ne s’est terminée que vers dix heures et demie, et elle va rester là-bas passer la nuit avec sa mère, et attendre que son père ne se réveille.
Siriac: C’est où, là-bas ?
Cassandra: J’sais pas très bien, quelque part dans l’Est, je crois.
Siriac: Et Roméo est allé avec elle ?
Cassandra: Justement, c’est pour ça qu’elle a appelé. Elle m’a dit qu’elle était partie en toute hâte en début d’après-midi, et qu’elle n’avait pas réussi à le joindre avant de prendre la route.
Siriac: Alors elle veut qu’on le prévienne, c’est ça ? Mais, elle n’avait qu’à l’appeler sur la route ? Ou bien de là-bas ?
Cassandra: Oui, mais cette andouille est partie tellement en urgence qu’elle a oublié son portable, avec notamment le numéro de Roméo dedans, qu’elle ne connaît bien sûr pas encore par coeur.
Siriac: Bien, bravo… Et c’est ça que tu voulais me demander ?
Cassandra: Oui.
Siriac: Et elle a pas voulu ?
Cassandra: Elle m’a dit qu’elle appelait d’une cabine, qu’elle n’avait rien pour noter.
Siriac: Mmouais. Bon, ben je vais l’appeler, alors…
Cassandra: Oui, je veux bien.
Siriac: Mais comment vous auriez fait si j’avais pas été là ?
Cassandra: Elle voulait que j’aille chez elle, et que je prenne son portable, pour appeler Roméo.
Siriac: Rien que ça ? Eh ben ça va quand même être plus simple si je l’appelle.
Cassandra: Fais gaffe, il risque d’être un peu énervé, ils avaient rendez-vous à neuf heures ce soir…

(Siriac jette un coup d’oeil au réveil; il indique 00h07.)

Siriac: Cool !!! Et je lui dis quoi, exactement ?
Cassandra: J’sais pas. Improvise…
Siriac: Génial !

(Il prend son téléphone, et appelle Roméo. Il attend.)

Siriac: Putain, merde, c’est le répondeur… Je fais quoi, je laisse un message ?
Cassandra: Oui, il faut le prévenir, de toute façon.
Siriac: Salut Roméo, c’est Siriac, tu me rappelles dès que tu peux ? A plus.

(Il raccroche.)

Siriac: Alors, c’était bien ?
Cassandra: Formidable.
Siriac: Tant mieux. Y a plus qu’à attendre qu’il rappelle.

(Cassandra soulève son oreiller. Une boîte de préservatifs y est cachée; elle s’en saisit et en prend un, qu’elle ouvre avec les dents d’un geste adroit et précis.)

Siriac: Encore ?
Cassandra: Boah, il en reste plus que deux, on va les finir…

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Acte 2, scène 2: Mardi 20, 23h25, Le salon d’Eloïse,
Eloïse

La pièce n’est illuminée que par la télé, qui diffuse un film d’action bruyant. Eloïse est assise sur son canapé, et regarde l’écran avec intérêt.

Eloïse: Oui… Vas-y, tire ! Mais tire, bon sang !!!
La télé: Bang ! Bang !
Eloïse: Oui, superbe ! Tiens, prends ça, connard… Tu l’as bien mérité…

(Des coups sourds portés sur l’un des murs attenants résonnent dans la pièce.)

Eloïse: Oh, oui, oui, ça va, je baisse.

(Elle attrape la télécommande et baisse quelque peu le son de la télé.)

Eloïse (à voix plus basse): Mais estimez-vous heureux, ça aurait pu être un film de cul…

(Elle regarde encore un peu, puis des coups sourds retentissent, dans la porte d’entrée, cette fois.)

Eloïse: Oh, non, là, ils exagèrent, je vais leur dire ma façon de penser…

(Elle se lève, allume la lumière, et se dirige vers la porte en question, et commence de l’ouvrir, tout en hurlant:)

Eloïse: Là, vous m’énervez vraiment, monsieur Boullu. J’ai déjà bien baissé et…

(Elle achève d’ouvrir la porte.)

Eloïse: Oh, pardon. Entre, Roméo…

(Roméo entre, Eloïse ferme la porte. Ils se font une bise.)

Roméo: Je te dérange pas trop ?
Eloïse: Non, pas du tout. J’étais en train de regarder un film. Assis-toi. C’est presque fini, je regarde la fin, et…
Roméo (l’interrompant): Non.
Eloïse: Non ? Comment ça, non ?

(Roméo éteint la télévision.)

Eloïse: Eh ben ?
Roméo: Elle m’a posé un lapin.
Eloïse: Qui ça ?
Roméo: La femme du curé.
Eloïse: … ?
Roméo: Ben qui ça, à ton avis ? Juliette, évidemment…
Eloïse: Eh, oh, du calme…
Roméo: Non, pas du calme, cette salope m’a mis un vent, elle est pas venue à notre rendez-vous. Je savais bien qu’elle se foutait de ma gueule, c’était trop beau pour être vrai.
Eloïse: Eh, relax. Attends, assis-toi, et recommence depuis le début.

(Ils s’assoient tous les deux dans le canapé.)

Roméo: On avait rencart à neuf heures dans un restau, et elle est jamais venue, et ne m’a jamais appelé. J’ai essayé de l’appeler plein de fois, chez elle et sur son portable, et pas de réponse. Je suis même passé chez elle, et il n’y avait personne. Un vent, je te dis. J’ai fait une belle connerie en m’amourachant d’elle !
Eloïse: Attends, attends, t’énerve pas, elle a peut-être juste eu un empêchement…
Roméo: Bah oui ! Eh ben elle n’avait qu’à me prévenir. Je te dis, elle s’est foutue de moi depuis le début. Elle avait juste envie de tirer quelques coups, c’est clair.
Eloïse: Tu crois ? Attends un peu, ça ne fait qu’une bonne heure, elle est peut-être retenue quelque part.
Roméo: C’est ça, certainement…

(Eloïse sort d’un placard deux verres et une bouteille.)

Eloïse: Tiens, je vais te servir un verre, tu vas te détendre un peu, et réfléchir cinq minutes.
Roméo: Y a rien à réfléchir. Quand je pense que j’ai dit non à Flora, qui me proposait de passer la soirée d’hier avec elle. Que je lui ai dit que j’étais fou amoureux d’une fille merveilleuse qui m’aimait aussi…

(Eloïse remplit les deux verres, puis repose la bouteille. Elle reste debout en face de Roméo; elle a l’air de réfléchir. Roméo s’allume une cigarette.)

Eloïse: Et alors ? Tu comptes faire quoi ?
Roméo: Rattraper le temps que j’ai perdu.
Eloïse: Tu ne lui laisses aucune chance ?
Roméo: Je te dis, elle n’avait qu’à m’appeler.
Eloïse: T’as pas essayé d’appeler Cassandra ?
Roméo: Non, c’est pas à moi d’appeler quiconque. C’est à elle de m’appeler.

(Un silence.)

Roméo: Et puis j’ai pas son numéro.
Eloïse: Ha !
Roméo: Quoi, ha ?
Eloïse: Non, rien. Moi non plus, je l’ai pas, mais Siriac doit l’avoir, il a l’air d’avoir bien sympathisé avec elle, dimanche soir.
Roméo: Je l’emmerde Siriac.
Eloïse: Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?
Roméo: Attends, t’as pas vu ? J’ai l’impression qu’il essayait de bien sympathiser avec Juliette aussi, dimanche soir.
Eloïse: Tu vois ? T’es encore jaloux.
Roméo: Boh, pfff !

(Un silence.)

Eloïse: Oui, il est bien sympathique, ce Siriac.
Roméo: Comment ça ?
Eloïse: Ben, disons que j’ai bien sympathisé avec lui avant d’arriver chez Juliette, dimanche soir.
Roméo: Hein ??? J’hallucine…
Eloïse: Oh, rien de bien poussé non plus…
Roméo: Super !

(Un silence.)

Roméo: Enfin, j’imagine que Cassandra n’est pas venue te gonfler en te disant de ne plus toucher à son mec, elle…
Eloïse: Tu vois, si Juliette m’a dit ça, c’est qu’elle tient à toi…
Roméo: Tu parles… Tiens, d’ailleurs pour l’emmerder, je vais…

(Il s’interrompt et regarde intensément Eloïse.)

Eloïse (souriant malicieusement): Tu vas quoi ?

(Un silence.)

Roméo: Non, rien…

(Il vide son verre.)

Eloïse: Tu devrais aller dormir, ça te ferait du bien.
Roméo: C’est mort, je vais aller en boîte, et je vais me taper dix nanas.
Eloïse: Prétentieux !
Roméo: Oh, je t’emmerde !
Eloïse: Allez, calme-toi, et détends-toi cinq minutes.
Roméo: Me détendre ? T’en as de bonnes ! Comment veux-tu que je me détende ?

(Un silence. Eloïse regarde Roméo en souriant, toujours avec malice.)

Roméo: Remarque, j’ai bien une idée, mais…
Eloïse: Ah, moi j’ai promis à Juliette que je ne te toucherais plus…
Roméo: Au diable, Juliette !
Eloïse (souriant encore, provocante): Remarque, je pourrais toujours dire que tu m’as forcée…

(Elle s’approche de Roméo, toujours assis, et, s’appuyant sur le dossier du canapé, se penche de façon à venir balancer quelques secondes sa poitrine juste devant son visage. Puis elle se redresse et mime alors une femme pendue par les mains, tout en se déhanchant de façon toujours plus provocante.)

Eloïse: Mais pour que ce soit crédible, il faudrait que tu m’attaches…

(Roméo paraît tétanisé et ne cesse de la dévorer des yeux. Eloïse s’avance jusqu’à lui et s’agenouille à ses pieds.)

Eloïse: Tu pourrais par exemple m’attacher avec ta ceinture…

(Elle détache puis retire très lentement la ceinture du pantalon de Roméo et la pose sur la table, puis se relève, mais reste tout près de lui.)

Eloïse: Ou bien avec la mienne…

(Elle retire alors la sienne avec beaucoup de sensualité.)

Eloïse: Mais d’un autre côté, si je n’ai plus de ceinture, je risque de perdre mon pantalon. Il risque de glisser, comme ça…

(En se déhanchant longuement et lentement, elle fait très doucement glisser son pantalon le long de son bassin et de ses fesses. Elle le descend, centimètre par centimètre, puis il tombe soudain à ses pieds.)

Eloïse: Je vais prendre froid comme ça, tu ne veux pas venir me réchauffer ?

(Roméo se prend la tête entre les mains. Il semble tiraillé entre deux sentiments.)

Roméo: Non, arrête, c’est mal !
Eloïse: Tu as des scrupules ? C’est bon signe, ça…
Roméo: Oh, tu me gonfles…

(Il se lève soudainement et sort en claquant la porte. Un silence.)

Eloïse: Bon, eh ben, bonsoir !

(Un silence. Eloïse reste debout comme une conne, en culotte, son pantalon à ses pieds.)

Eloïse: Il m’a quand même collé un sacré vent…

(Elle rallume la télé et se rassoit.)

Eloïse: Enfin, c’est peut-être mieux comme ça…

(Elle prend son verre d’une main, et glisse l’autre dans sa culotte.)

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Acte 2, scène 3: Mercredi 21, 00h06, La voiture de Roméo,
Roméo

Roméo est au volant et roule à toute allure, le téléphone coincé entre son épaule et son oreille, une bouteille de vodka dans la main gauche et une cigarette dans la droite.

Roméo: Allô ? … Flora ? … C’est Roméo ? … J’suis désolé de t’appeler aussi tard. … Tu fais quoi, là ? … Oui, tout de suite. … J’peux passer te voir ? … Sûre ? … Okay. … D’acc. … À tout de suite.

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Acte 2, scène 4: Mercredi 21, 15h20, La chambre de Cassandra,
Cassandra, Siriac

Siriac et Cassandra sont allongés sur le lit, et dorment d’un sommeil profond. Le téléphone sonne. Cassandra sursaute. Elle jette un regard au réveil.

Cassandra: Mon dieu, il est déjà cette heure-là ???

(Une nouvelle sonnerie. Elle décroche.)

Cassandra: Allô ?

(Siriac émerge doucement.)

Cassandra: Ah, c’est toi, Juliette ?
Siriac: Oh merde, on a plombé jusqu’à cette heure-ci ???
Cassandra: Euh… Si, on a essayé de l’appeler…
Siriac (à voix basse): Aïe !
Cassandra: Si, je t’assure, mais on n’a pas réussi à le joindre.
Siriac (à voix basse): Ooops, c’est vrai qu’on n’a pas non plus trop insisté…
Cassandra: Non, je suis pas passée chez toi, mais…

(Un silence.)

Cassandra: Non, mais… … Attends !

(Elle se tourne vers Siriac, le regardant d’un air coupable.)

Cassandra: Elle a raccroché.

(Un silence. Siriac compatit d’un air également coupable.)

Siriac: Mmmouais, on n’a pas été super, sur ce coup-là…

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Acte 2, scène 5: Mercredi 21, 17h00, Le salon d’Eloïse,
Eloïse, Juliette

Juliette et Eloïse sont attablées en train de discuter, un café à la main.

Eloïse: Eh ben, c’est une belle embrouille, tout ça. Ils ont pas trop assuré, Siriac et Cassandra.
Juliette: Tu m’étonnes, je leur en veux à mort… Et toi, alors, raconte ?
Eloïse: Ben, pas grand-chose. Il est venu chez moi hier soir, vers vingt-trois heures, et a commencé à me raconter que tu lui avais mis un vent. J’ai tenté de le calmer, de le retenir, mais il m’a mis à moi un vrai vent, et s’est cassé d’un seul coup, sans rien me dire.
Juliette: Et tu sais pas du tout où il est allé ?
Eloïse: Non, j’te dis, il m’a rien dit du tout.

(Un silence.)

Juliette: Il a laissé treize messages sur mon téléphone, et le dernier à minuit cinq.
Eloïse: Et depuis, plus rien ?
Juliette: Non, plus rien. Et je l’ai coupé, parce que Cassandra arrête pas d’essayer de m’appeler, et que j’ai pas envie de lui parler.
Eloïse: Tu devrais peut-être lui pardonner, non ?
Juliette: Non, pas tant que tout ça ne se sera pas arrangé…

(Un silence.)

Eloïse: Attends, j’ai peut-être une idée.
Juliette: Quoi donc ?
Eloïse: Hier soir, il m’a dit quelque chose à propos d’une certaine Flora.
Juliette: Oui, il m’en a déjà parlée; c’est une collègue à elle, une qui l’allume sans cesse, paraît-il. Eh bien ?
Eloïse: Eh bien, il m’a dit qu’il avait refusé des avances qu’elle lui aurait faites avant hier.
Juliette: Et alors ?
Eloïse: Alors ? Eh bien, peut-être que, par dépit, il est revenu sur ce refus.
Juliette: Tu crois que… À ce point là ? Il en était à vouloir me tromper ?
Eloïse (rougissant légèrement): Euh, je ne sais pas. Peut-être pas.
Juliette: Oh, le salaud ! Pas de nouvelle pendant trois heures, et au lieu de s’inquiéter de moi, il pense à me tromper !

(Un silence.)

Juliette: Mais, toi qui le connais bien, tu l’en crois capable ?
Eloïse (rougissant encore un peu): Euh… Vraiment, je n’en suis pas sûre…
Juliette (suspicieuse): Oh là, attends, il me vient un soupçon… Il est venu chez toi, et…
Eloïse (lui coupant net la parole): Non, promis, juré, il ne s’est rien passé.
Juliette: Mais ?
Eloïse (d’une toute petite voix): Mais, euh… disons que, euh… ça aurait pu en prendre le chemin…
Juliette: Putain, mais j’hallucine ! Vous êtes vraiment tous des salauds !!!
Eloïse: Non, mais attends, moi je n’étais au courant de rien. Il est arrivé chez moi et, en gros, il m’a dit: c’est fini avec Juliette, j’ai besoin de réconfort.
Juliette: Ca valait le coup de me promettre de ne plus le toucher.
Eloïse: Je ne l’ai pas touché, j’ai juste suggéré… Il a hésité, et il s’est cassé, c’est plutôt positif, non ?

(Un silence.)

Juliette: Mais tu vois, au fond, je ne t’en veux même pas. J’en veux déjà trop à Cassandra, et maintenant j’en veux aussi à Roméo…
Eloïse: Bon, allez, tu sais ce qu’on va faire, on va aller voir ensemble chez cette Flora s’il n’est pas là-bas.
Juliette: Parce que tu sais où elle habite ?
Eloïse: Oui, je suis déjà allée à une soirée qu’elle organisait chez elle. Roméo m’y avait emmenée.
Juliette: Mais tu la connais bien ?
Eloïse: Sans plus.
Juliette: Enfin, je veux dire, si on débarque comme ça chez elle, ça va aller ? Tu es en bon terme avec elle ?
Eloïse: Euh, pas vraiment. En fait, elle me déteste depuis qu’elle sait que, euh…

(Elle s’arrête et rougit à nouveau.)

Juliette (souriant): Qu’elle sait que quoi ?
Eloïse: Euh… que… disons, que Roméo et moi, euh…
Juliette (rigolant): Tu t’embrouilles ! Fais une phrase.
Eloïse: Tu m’as très bien comprise…

(Elles rient un instant toutes les deux.)

Juliette: Et alors ? Je vais arriver chez Flora, et je lui dis quoi ?
Eloïse: Ben que tu viens reprendre ton mec, qui a dû s’égarer chez elle…
Juliette: Oui, et puis s’il est pas là, j’aurais vraiment la classe.
Eloïse: Boh, faut prendre des risques, dans la vie.

(Un silence. Juliette semble hésitante.)

Juliette: Attends, je vais quand même essayer une fois encore de l’appeler.

(Elle allume son téléphone, et appelle Roméo.)

Juliette: Oh, c’est encore son répondeur à la con. Il a dû l’éteindre. Bon, on tente le coup chez Flora ?
Eloïse: Allez, c’est parti. Je t’emmène.

(Elles sortent.)

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Acte 2, scène 6: Mercredi 21, 17h30, L’extérieur de la maison de Flora,
Eloïse, Juliette

Juliette et Eloïse sortent d’une voiture, garée à quelques mètres de l’entrée d’une maison. Il y a de la lumière à l’une des fenêtres du rez-de-chaussée.

Eloïse: Bon, voilà, c’est ici.
Juliette: J’hésite un peu, quand même. Tu te rends compte, s’il n’est pas là ?
Eloïse (rigolant): Oui, ce serait bien fendard.
Juliette: Bon, allez, j’y vais. Tu ne m’accompagnes pas, sûre ?
Eloïse: Non, à mon avis, il ne vaut mieux pas. Si Flora me voit, elle risque de ne pas répondre. Je t’attends dans la bagnole. Bonne chance.

(Eloïse rentre dans la voiture. Juliette s’avance vers l’entrée de la maison, puis semble hésiter un instant. Elle décide finalement de franchir en l’escaladant le petit portail. Elle se dirige silencieusement jusqu’à la fenêtre éclairée. Elle y jette rapidement un coup d’oeil, et pousse soudain un cri de stupeur. Elle reste à regarder quelques secondes, puis revient à la voiture en escaladant une nouvelle fois le portail. Eloïse ouvre une vitre de la voiture.)

Eloïse: Eh bien ?
Juliette: Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer, mais il faut absolument que tu viennes voir ça…
Eloïse: A ce point-là ?
Juliette: Oh oui !

(Juliette se dirige de nouveau vers la fenêtre éclairée, escaladant une nouvelle fois le portail. Eloïse la suit, mais s’aperçoit qu’en fait, le portail n’est pas fermé à clef. Elle l’ouvre donc, en se moquant de Juliette.)

Juliette: Bon, ça va, c’est bon, ça peut arriver à tout le monde. J’avais pas vu qu’il était ouvert. Arrête de rire ! Et regarde plutôt ça…

(Elles parviennent jusque devant la fenêtre, et regardent toutes les deux à l’intérieur. Eloïse pousse à son tour un cri de stupeur.)

Juliette: Tu vois, je t’avais dit que ça valait le coup.
Eloïse: Oui, mais je m’attendais pas à ce que ce soit à ce point.

(Elles reportent toute leur attention un long moment sur ce qu’elles voient à l’intérieur de la maison.)

Juliette: Bon, alors, c’est laquelle Flora ?
Eloïse (rigolant): Excuse-moi, j’ai du mal à me retenir de rire.
Juliette (sardonique): Ha, ha, ha ! C’est super drôle.
Eloïse: Bah, avoue que si tu étais à ma place, tu te marrerais.
Juliette: Mouais. Et reconnais que si tu étais à la mienne, tu crèverais de jalousie…

(Un silence.)

Juliette: Bon, alors, tu m’as pas répondu. C’est laquelle, Flora ?
Eloïse: Attends, je vois pas bien la tête de celle qui le suce, mais je crois que c’est elle.
Juliette: Et l’autre, c’est qui ?
Eloïse: Celle qu’est assise sur sa bouche ?
Juliette (soudainement effarée): Pourquoi ? T’en vois encore une autre ?
Eloïse: Non, non, quand même…
Juliette: Ouf, tu m’as fait peur.
Eloïse: Boh, tu sais, deux ou trois, c’est kif-kif…
Juliette: Merci de m’épargner tes commentaires, et de te contenter de répondre à mes questions.
Eloïse (rigolant encore): Excuse-moi, c’est nerveux.
Juliette: Tu mériterais une claque.
Eloïse: Pardon.
Juliette: Bon, donc, c’est qui ?
Eloïse: J’suis pas sûre, mais je crois que c’est sa petite soeur.
Juliette: Sa petite soeur à qui ?
Eloïse: A Flora.
Juliette: Putain, la famille de dingues !

(Elles reportent leurs regards vers la fenêtre. Un silence.)

Eloïse: Oui, tu vois, c’était bien Flora qui le suçait. Maintenant qu’elles ont changé de place, on la reconnaît mieux.
Juliette (bouillonnante et froidement): Merci !

(Un silence.)

Juliette: Putain, mais elle a une bouche sans fond, celle-là ???
Eloïse: Tu m’étonnes !

(Un silence.)

Eloïse: Hmmm ! Eh ben, ça rentre tout seul, elle doit être bien mouillée…
Juliette: Merci ! Tu vois, j’aurais presque deviné !

(Un silence.)

Juliette: J’hallucine, elle la lèche, maintenant ! Quelle famille de cinglées !

(Eloïse pose discrètement une main sur les fesses de Juliette et commence de la caresser doucement. Juliette sursaute.)

Juliette: Mais enfin, arrête !

(Eloïse retire sa main, et la glisse dans son jean.)

Eloïse: Désolée, ça m’excite, c’est plus fort que moi.
Juliette: Oui, mais je te rappelle que c’est mon mec, quand même…
Eloïse: Pardon.

(Un silence. Juliette regarde Eloïse, qui se tortille en se caressant.)

Juliette: Eh ben, t’hésites pas, toi, au moins !

(Eloïse sursaute et s’arrête soudain, ressortant sa main de dessous sa culotte.)

Eloïse: Excuse-moi.

(Juliette sourit. Eloïse se rapproche de Juliette, passe son bras autour de sa taille et l’embrasse sur la joue.)

Eloïse: Excuse-moi. Je compatis, sincèrement.

(Elles regardent de nouveau longuement à l’intérieur. La main d’Eloïse descend très doucement le long de la taille de Juliette, pour finir à nouveau sur ses fesses, qu’elle caresse encore légèrement.)

Juliette (toujours observant la scène): Hmm ! Ca par contre, je n’aimerais pas. Une queue de cette taille dans le cul, non merci !
Eloïse: Tu l’as jamais fait ?
Juliette: Ben si, mais ça fait quand même un peu mal. T’aimes bien, toi ?
Eloïse: Bof ! Mais j’aime bien le plaisir que ça peut donner à mon partenaire…

(Eloïse intensifie ses caresses.)

Juliette: Et à plusieurs, comme ça, tu l’as déjà fait ?
Eloïse: Comme ça, non. Mais je l’ai déjà fait avec deux garçons.
Juliette: C’est vrai ? Et alors, c’était bien ?
Eloïse: J’sais pas, je m’en rappelle pas, j’étais bourrée…

(Eloïse glisse maintenant sa main à l’intérieur du pantalon de Juliette, en faisant sauter un ou deux boutons au passage.)

Eloïse: Et toi ? Tu l’as déjà fait ?
Juliette: Pas vraiment. Disons que trois ou quatre fois, on s’est caressé ensemble, avec deux copines. Hmmmm !
Eloïse: Eh ben, t’es quand même bien mouillée pour quelqu’un que la scène n’excite pas…
Juliette: Hmmm ! Regarde, elles avalent tout, ces deux salopes !
Eloïse: Tu n’aimes pas, ça ?
Juliette: Oh, si, continue !
Eloïse: Non, je te parle pas de ça…
Juliette: Ah, avaler, tu veux dire ?
Eloïse: Oui.
Juliette: Ben, disons que quand je le fais, c’est pas par pur plaisir, c’est pareil.
Eloïse: Pareil que quoi ?
Juliette: Que la sodomie. Tiens, attends, je me rhabille, ils ont fini, j’y vais.

(Eloïse retire sa main du pantalon de Juliette, qui le referme ensuite, et se renfroque plus ou moins correctement. Elle embrasse Eloïse d’un long baiser.)

Juliette: Merci. Je te revaudrai ça.
Eloïse: Je vais t’attendre dans la voiture ?
Juliette: Non, viens avec moi, je préfère.
Eloïse: Vraiment ?
Juliette: Oui, allez, viens.
Eloïse: Bon, okay.

(Elles se dirigent discrètement jusqu’à l’entrée de la maison, repassant et refermant le portail, puis actionnent innocemment la sonnette, que l’on entend résonner dans la maison.)

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Acte 2, scène 7: Mercredi 21, 17h50, L’intérieur de la maison de Flora,
Flora, Daphné, Roméo

Les deux jeunes femmes sont agenouillées nues aux pieds de Roméo, également nu, qui est en train de se masturber vivement au-dessus de leurs visages, en gémissant doucement. D’un seul coup, il explose en une violente jouissance et « arrose » ses deux partenaires, qui tentent de ne pas en perdre une goutte. L’instant d’après, ils se rhabillent tous d’un peignoir.

Flora: Oh, Roméo, tu es vraiment un super coup. J’aime ta grosse queue. Pas toi, Daphné ?
Daphné: Si, c’était vraiment merveilleux. C’est la première fois que j’aime autant un des garçons que tu me présentes.
Roméo: Les filles, j’en reviens vraiment pas comment vous êtes salopes…
Flora (rigolant): Oh, moi, je prends ça comme un compliment.
Roméo: Bon, les filles, je prends la salle de bains cinq minutes, okay ?
Flora: Fais comme chez toi, Roméo.
Daphné: Inutile de te montrer le chemin, je crois que tu le connais, n’est-ce pas ?
Roméo (souriant): C’est bon, je l’ai trouvé depuis hier soir.

(Il sort.)

Daphné: Eh ben dis donc, il est super, ton mec, ma salope ! Si tu n’en veux plus, tu me préviens…
Flora: Pour l’instant, il me plaît bien aussi. Je te laisse aussi deux secondes, je vais aux chiottes.

(Elle sort. Un silence, puis la sonnette retentit. Daphné réajuste son peignoir, puis va ouvrir la porte, dévoilant Juliette et Eloïse.)

Daphné: Oui ?
Juliette: On voudrait voir Roméo.
Daphné: Ben, faudra attendre quelques minutes, il est à la douche, là.

(Juliette et Eloïse entrent.)

Juliette: Ah bon ? Mais c’est pas une heure pour prendre une douche, ça… Il était donc sale ?

(Eloïse éclate de rire.)

Daphné: Mais, vous êtes qui, au fait ? (à Eloïse): Je crois qu’on s’est déjà vue, mais…

(Flora entre.)

Flora: C’était qui ? (puis, remarquant Eloïse): Ah ? Mademoiselle Eloïse…
Eloïse: Salut, Flora. Je te présente Juliette, elle est venue chercher son mec.
Flora: Ah, voici donc la fameuse Juliette ? La fille merveilleuse qu’il aimait tant et qui l’aimait tant. Ce fut finalement d’assez courte durée.
Juliette: Mais, ce n’est pas terminé.
Flora: Ben j’ai bien peur que si, ma chérie.
Juliette: Bon, y a moyen de lui parler, au moins ?
Flora: Tu sais, j’suis pas sûre qu’il en ait envie.
Eloïse: Tu peux te contenter de le prévenir qu’on est là ?
Daphné (à Flora): Oui, c’est bon, attends, j’y vais.

(Daphné sort. Un très long et très lourd silence. Daphné rentre, suivie de Roméo, en peignoir. Il salue Eloïse, et fait un vague signe de tête à Juliette.)

Roméo: Qu’est-ce que vous voulez ?
Juliette: Dissiper un malentendu.
Roméo: Je t’écoute.
Juliette: Si je suis pas venue, hier soir, c’est parce que mon père a été gravement malade.
Roméo: Ben voyons.
Juliette: Je t’assure que c’est vrai.
Roméo: Et t’as jamais trouvé moyen de me prévenir.
Juliette: Je suis partie à la hâte et j’ai oublié mon téléphone à la maison.
Roméo: Mais bien sûr.
Juliette: Ecoute-moi au moins, laisse-moi t’expliquer. J’ai demandé à Cassandra et Siriac de te prévenir.
Roméo: Ben ils l’ont pas fait.
Juliette: Je sais, justement, c’est à cause d’eux que tout est allé de travers.
Roméo: Evidemment, faut bien que ce soit de la faute de quelqu’un.
Juliette: Je t’assure. Je suis rentrée cet après-midi, et quand j’ai vu qu’ils ne t’avaient pas eu, je suis devenu folle d’inquiétude.
Roméo: Mieux vaut tard que jamais.

(Pendant qu’ils discutent, Flora s’agenouille aux pieds de Roméo, et le caresse ostensiblement au niveau de l’entrejambe. Juliette reste un instant interloquée, mais continue.)

Juliette: Ecoute, j’ai été complètement chamboulée, mon père a failli crever, et toi, tout ce que tu vois, c’est ta petite vie bien tranquille.
Roméo: Attends, t’aurais quand même pu me prévenir, merde !
Juliette: Je sais que j’aurais dû…
Roméo: Je serais même venu avec toi à la rigueur.

(Flora extrait le sexe durcissant de Roméo de dessous son peignoir et se met à le sucer et à le masturber de plus en plus vivement, sous les yeux consternés de Juliette et d’Eloïse.)

Eloïse (à Daphné): Franchement, elle exagère, là, ta soeur. Ça se fait pas, ça…
Daphné (à Eloïse): A mon avis, elle veut montrer à ta copine que maintenant il est à elle.

(Flora suce et branle de plus en plus fort et vite la queue désormais toute raide. Roméo a de plus en plus de mal à parler. Juliette est au bord des larmes, mais parvient à se contenir et à rester calme.)

Juliette: Ecoute, si tu ne me crois pas, tu n’as qu’à appeler ton copain Siriac.
Roméo: Je l’emmerde Siriac. Si c’était mon copain, et qu’il avait été au courant, il m’aurait prévenu.
Juliette: Il m’a dit qu’il t’avait laissé un message.
Roméo: Hmmm… Tu parles d’un message: « Salut, c’est Siriac, tu peux me rappeler ? »

(Flora accélère encore ses mouvements de la bouche et de la main.)

Juliette: Ecoute, j’aimerai qu’on discute un moment…
Roméo: Je suis tout disposé à t’écouter.
Juliette: …seuls.

(Un silence.)

Roméo (difficilement): Dans un tout petit moment.

(Roméo ferme soudain les yeux et gémit légèrement. Flora déglutit bruyamment quatre ou cinq fois.)

Eloïse (éclatant): Putain, mais quelle salope !!!

(Flora se relève et abandonne la queue encore dure qui oscille quelques instants avant de se ramollir suffisamment pour que Roméo la range dans son peignoir.)

Flora: C’est bon, je te le laisse. Vous pouvez aller discuter seuls.

(Roméo et Juliette sortent dans une pièce attenante. Flora sort une cigarette et en propose une à sa soeur et à Eloïse, qu’elles acceptent toutes deux. Elles les allument et tirent quelques bouffées dans un silence lourd.)

Eloïse: Excuse-moi, Flora, mais t’es vraiment qu’une grosse salope ! C’est dégueulasse, ce que tu viens de faire là.
Daphné: Ouh là, si ça s’engueule de tous les côtés, je préfère me casser. Je vais prendre une douche.

(Elle sort.)

Flora: Excuse-moi, Eloïse, mais si tu étais choquée, tu n’avais qu’à sortir, ou bien ne pas regarder. Et puis, tu vois, je ne me sens en rien responsable des déboires sentimentaux de la pauvre petite Juliette. Si elle n’est pas assez grande pour prévenir son entourage de ce qu’il lui arrive, c’est pas mon problème…
Eloïse: Mais t’as bien compris que ce n’est qu’un malheureux concours de circonstances.
Flora: Peut-être, certes, mais je ne m’en sens pas du tout coupable.
Eloïse: Et ça t’empêche de compatir ?
Flora: Ecoute, Roméo est assez grand pour décider tout seul quoi faire, non ?
Eloïse: Pfff ! De toute façon, ils vont se remettre ensemble, et tu seras bien dégoûtée.
Flora: Bah oui ! Et, au fait, je peux savoir pourquoi tu intercèdes pour celle qui t’a piqué ton mec ?

(A cet instant, la porte par laquelle était sortie Juliette et Roméo s’ouvre avec violence. Juliette entre, en pleurs. Elle traverse la pièce sans un mot, et sort en direction de la rue. Roméo entre.)

Eloïse: Eh ben, bravo ! On dirait que ça vous plaît, de faire souffrir…

(Elle sort, à la suite de Juliette.)

Flora: Alors, ça y est, elle a compris ?

(Elle s’approche de Roméo pour l’embrasser.)

Roméo: Ne me touche pas !

(Il la repousse et sort par une autre porte.)

Flora: Oh, merde, ils font chier avec leurs sentiments !

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Acte 2, scène 8: Mercredi 21, 18h25, La voiture d’Eloïse,
Juliette, Eloïse

Eloïse est au volant, et Juliette est assise à côté d’elle, des larmes plein les mains.

Juliette (sanglotant encore un peu): J’ai pratiquement jamais pleuré pour un mec, avant.
Eloïse: Je suis désolée, sincèrement. Si je peux faire quoi que ce soit, pour toi, dis-moi, n’hésite pas.
Juliette: Merci, c’est gentil. Merci d’être venue avec moi. Merci de me soutenir un peu.

(Un silence. Juliette se ressaisit quelque peu. Elle se mouche.)

Juliette: Je t’invite au restau, d’accord ?
Eloïse: Oui, pourquoi pas.
Juliette: Tu vas voir, on va passer la soirée ensemble, et je vais te montrer que je sais vivre…

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