Caroline, pseudo « Katana »

Avec ce présent récit, je me suis livré à une petite expérience. Le début de l’histoire est basé sur du réel et les données cliniques de la fin sont véridiques (mais ça, je ne l’ai pas testé par moi-même). Par contre, la suite du récit n’est pas du tout autobiographique, d’ailleurs, il ne vaudrait mieux pas !

Bonne lecture…


Comme presque chaque soir, je m’installe devant mon ordinateur afin d’aller relever mon courrier sur Internet. Comme je n’ai toujours pas droit à l’Adsl, France Telecom dédaignant mon village perdu dans la campagne à moins de dix kilomètres d’une grande ville, j’ouvre en rafale mes emails et je coupe la communication pour lire le tout à tête reposée. Ça va faire des années que je pratique ainsi.

Aujourd’hui, comme d’habitude, une foultitude de publicités incongrues occupent les quatre cinquièmes des emails reçus. On me propose, in english, de me racheter mes dettes, d’augmenter mon pénis et m’offrir du viagra pour rien ou si peu. Sans parler des sites de voitures ou de filles, ou même les deux à la fois. Dans ce magma informe surnagent quelques messages qui ne valsent pas à la corbeille illico. De temps à autre, comme j’écris diverses petites histoires pour occuper mes longues soirées, je reçois des messages de félicitation ; ça fait toujours plaisir à recevoir. Pourquoi j’occupe mon temps à ces « fadaises » comme diraient les gens sérieux ? Depuis que ma femme est partie voir ailleurs pour cause de dépérissement de notre amour, plutôt que de faire des conneries comme écumer les bars ou regarder les stupidités télévisuelles, j’ai choisi ce moyen pour occuper mon temps libre, en plus de mes autres activités.

Ah, un message étrange, émanant d’une personne que je ne connais pas. En général, quand j’estime que c’est un message bizarre, je ne cherche pas à comprendre : je détruis ! Surtout avec tous les virus et autres vers qui circulent…
Intrigué, j’ouvre quand même le courriel, comme diraient nos cousins de la Belle Province et je lis ceci :

> Bonsoir,
> J’ai trouvé votre email, suite à la lecture d’une de vos histoires érotiques sur un site. Je suis à la recherche d’histoires érotiques à insérer sur mon site, et j’aimerais savoir si vous accepteriez de me vendre les vôtres.
> Pourriez vous me contacter et me dire si cela vous intéresse ?
>
> Caroline

Comme je n’ai rien contre la diffusion des petites histoires que je raconte, je réponds donc favorablement à cette demande. Quant à me faire payer, je n’y crois pas de trop, je fais ça gratuitement, d’abord pour moi-même, en pur dilettante. Je réponds donc :

> Je n’ai rien contre la diffusion des histoires que j’écris sur ### sous le nom d’auteur Patrik.
> Servez-vous ou éventuellement, indiquez-moi celles qui vous intéressent afin q je vous les fasse parvenir.
> Tout ce que je vous demande est de ne pas les dénaturer et de laisser mon nom et email :)
> Bonne lecture.

Puis je passe à autre chose. Je rectifie quelques phrases dans ma prose, je réponds à d’autres emails et j’envoie le tout tandis que je surfe sur Internet afin d’aller piocher ci et là quelques astuces sur PHP et surtout sur les expressions régulières qui me font irrésistiblement penser à un vieux langage de programmation, l’Apl, qui ne cède en rien au côté cabalistique de la chose.

Avant d’aller me coucher, je décide d’aller jeter un rapide coup d’œil à ma messagerie. D’autres emails sont arrivés, rien que des pubs sauf mon acheteuse…

> Bonsoir Patrik,
> Je vous remercie de votre réponse rapide et positive. Sachez que je ne toucherais en rien à vos histoires, elles m’intéressent toutes, car je cherche des histoires écrites par de vrais amateurs, qui pourront séduire et faire rêver mes visiteurs.
> Si vous pouviez me les faire parvenir, ce serait un plaisir pour moi de les insérer, et de laisser votre nom et mail.
> Mon site n’est pas encore en ligne, mais il sera dédié aux histoires érotiques, dans le seul but de faire rêver mes visiteurs !
> Encore merci de votre gentillesse.
> A bientôt,
> Caroline

Pas de quoi.
Comme j’ai l’esprit ludique, un grand adolescent, comme me le reprochait souvent ma femme, pardon, mon ex-femme, je réponds que je suis partant et qu’éventuellement, je peux écrire une histoire, rien que pour ce nouveau site avec une héroïne du nom de Caroline. Hop, et j’envoie d’un leste clic. Je monte me coucher, demain sera une journée speed avec des tas de trucs à faire ci et là. Dodo !

Pas besoin d’habiter forcément à Paris pour connaître les joies des bouchons et autres files ! En province aussi, nous connaissons ces joies modernes. C’est pour ça que je déteste aller à la maison mère, située en plein centre ville. Dés que je peux aller en clientèle, j’en profite lâchement. C’est curieux : dans la voiture alors que je roulais en seconde, j’ai songé à cette mystérieuse Caroline. Je ne sais d’elle quelques mots mais elle a du style. Faudrait que je songe à cette fameuse histoire promise.
Enfin arrivé au siège, je me rue vers une machine afin d’y consulter ma messagerie. Et si, elle m’a bien répondu :

> Bonsoir Patrik,
> Le thème du site sera les histoires érotiques en général, mais rien ne vous empêche d’en écrire une sur le prénom « caroline », j’en serais très flattée ;))
> Laissez votre imaginaire faire son chemin !
> A très bientôt,
> Caroline

Je ne sais pas pourquoi mais je suis content. Je jette un rapide coup d’œil latéral : Personne. Mes doigts glissent sur le clavier :

> Comme je vous l’ai déjà écrit, je suis un grand ludique, je collectionne d’ailleurs les jeux de société :)
> Donnez-moi un thème, une idée vague, éventuellement une petite description de vous-même et je me ferais un plaisir d’écrire une petite histoire :)
> Si certaines choses vous dérangent, n’hésitez pas à me les signaler.
>
> A bientôt de même, Patrik 8)

Voilà. Il ne me reste plus qu’à occuper ma journée et résoudre tout le fatras qui m’attend ; il faut bien que je justifie mon salaire de fin de mois. Comme de coutume, je suis happé dans divers bureaux pour répondre à des questions techniques ou remplir cette fichue paperasserie administrative que je déteste cordialement !
Juste avant d’aller déjeuner avec mon directeur préféré, je surfe en vitesse sur le Web : rien. Enfin rien d’intéressant dans les dix ou quinze messages qui m’attendent et qui m’attendront joyeusement dans la corbeille. C’est quand même étrange, cette fébrilité…

Le soir, vers vingt-deux heures, je peux lire la réponse de Caroline :

> Bonsoir Patrik,
> Je pense à une rencontre sur Internet, est ce un thème suffisamment évocateur pour vous ?
> Je suis brune, toute petite, mais avec plein de charme.
> Au plaisir de vous lire,
>
> Caroline (pseudo Katana)

Ah zut (ma maman m’a bien éduqué) ! La parfaite description rapide de ma femme, non, de mon ex-femme. Je n’arrive pas à m’y faire. J’aime toujours ma femme, comme un collégien malgré vingt ans de plus. C’est d’ailleurs ce qu’elle m’a souvent reproché : de n’avoir pas mûri à ce sujet. Impossible pour moi : elle restait cette adorable jeune fille pour laquelle j’avais craqué sur le champ et pour laquelle je me suis jeté à l’eau sans la crainte de me faire jeter. Elle a été surprise par ma façon assez directe de l’aborder. Elle n’a pas donné suite. Mais, comme je jouais beaucoup aux échecs à cette époque, j’ai patiemment placé mes pions, lentement mais sûrement. Par contre, contrairement aux échecs, seule la Reine m’intéressait et j’ai fini par la capturer entre mes bras câlins et puis l’amour a fait le reste. Pardon Brassens de cet emprunt. Je n’ai pas su faire évoluer cet amour, je la désirais tout le temps, pour moi, elle était la seule femme qui comptait. Je suis un peu enthousiasme dans mes passions ; une pièce complète de notre maison était remplie de boîtes de jeux de société, et croyez-moi, ça prend de la place ! C’est vrai que j’étais un peu trop « affectif » avec elle mais je croyais et je crois encore qu’elle reste la femme de ma vie. Mais dire son prénom me fait mal alors j’évite de le prononcer.

Caroline.

Un autre prénom. Une autre femme. Il faut que je trouve une histoire, une belle histoire, une belle histoire simple. Pourquoi pas tout simplement la mienne avec Caroline dans le rôle de ma femme ? Mais avec une happy end ! Ca me changera de la sombre réalité !

Les jours se sont écoulés, lents, inamovibles ou presque. Chaque soir, j’écrivais quelques lignes que j’envoyais à ma mystérieuse correspondante. Chaque soir, j’avais une réponse, un avis, des conseils. Puis nous avons commencé à parler vraiment de nous, en termes simples, l’histoire passant au second plan. Elle me parla de son enfant de presque deux ans, de ce qu’elle avait cru bâtir avec un homme. J’en ai fait de même concernant le couple que je croyais former avec ma femme jusqu’à la fin de ma vie. Un jour, Caroline s’est décidée à m’envoyer sa photo. Quand je l’ai reçue, j’ai eu un sacré coup de cœur : non, ce n’était pas le clone de ma femme mais elle correspondait parfaitement à l’image que je m’étais patiemment fait d’elle. C’est alors que j’ai réalisé que je m’attachais à elle, que je m’attache à elle, trop.

En direct avec Trillian, une sorte de Messenger multistandard, nous dialoguons maintenant de longues heures. Son pseudo est Katana. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu qu’elle ne détestait pas les arts martiaux et qu’elle pouvait être aussi tranchante que ce genre de sabre. De plus, la sonorité de ce pseudo est proche de son propre prénom…

Aujourd’hui, ça va faire un mois que nous conversons. Hier, nous avons franchi une nouvelle étape : j’ai son numéro de téléphone. La première fois que j’ai entendu sa voix, j’ai été figé sur place, un long frisson m’a parcouru de la tête aux pieds. J’adore sa voix, chaude, sereine, apaisante, son ton enjoué, sa façon de dire les mots, de les lier en une belle phrase.

Je m’attache trop à elle.

Mercredi soir, je dois aller à Orléans pour raison professionnelle. Caroline habite au sud de Paris, le long de l’autoroute A10. Comme je viendrais du Nord et que je dois transiter par Paris, je me pose la question si… Non, pas tout de suite. Je réserve mon hôtel comme convenu et je vais tenter de l’inviter à dîner soit mercredi soir, jeudi ou vendredi. D’après la carte, il y aurait entre cinquante à soixante kilomètres aller à parcourir.
Je me jette à l’eau, je décroche mon téléphone pour composer son numéro. Je suis fébrile, je tremble un peu. J’ai vraiment l’air d’un collégien à son premier rendez-vous avec une fille ! Je pourrais sans problème être mon propre père. Je souris à cette idée, ça me détend. Elle décroche enfin.

— Bonjour, Caroline. Excuse-moi de te déranger à nouveau mais je pensais à un truc…
— Re-bonsoir, Patrik ?
— Je sais que nous nous sommes téléphonés, il y a moins d’un quart d’heure mais… mais voilà, mercredi soir, je dois aller à Orléans et je serais donc pas très loin de chez toi. Et je me posais la question si tu accepterais de dîner avec moi, soit mercredi, soit jeudi ou soit vendredi. Tu choisis le jour que tu veux…
— Tu es en fin de semaine dans le Loiret ? S’exclame-t-elle.
— Oui ! Je suppose qu’Orléans est dans le Loiret, non ?
— Oui, Loiret, département 45 ! Tu sais ça depuis quand ?
— Depuis ce matin, un remplacement. Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai oublié de t’en parler tout à l’heure…
— On dit ça, on dit ça !
— Alors ?
— Alors, quoi ? Demande-t-elle, taquine.
— Nous nous voyons quel jour ?
— Tu tiens vraiment à ce que nous nous voyions ?

Ma réponse fuse instantanément :

— Oui !

Un certain silence m’attend au bout du fil. Je réalise que j’ai été particulièrement spontané. Dans la catégorie « gros sabots », j’ai été génial. Mais j’ai des doutes sur l’efficacité de la chose. J’attends sa réponse. Je ne serai pas surpris qu’elle décline poliment.

— Jeudi… lâche-t-elle dans un souffle.
— Jeudi ? Pas de problème !!
— Tu es bien joyeux !?
— Y a de q… je suis content de pouvoir dîner avec toi.

Je me suis bridé de justesse. Mais je ne suis pas sûr de faire illusion. Le reste de la conversation est enjoué. Nous mettons au point les modalités de notre rendez-vous. Quand je raccroche, je suis à deux doigts d’entonner la danse indienne de la victoire autour du guéridon qui supporte le téléphone.

Bon, encore heureux que le sud de Paris n’est pas proche d’où j’habite sinon, j’aurais été capable de monter dans ma voiture pour aller l’inviter sur le champ. Ceci dit, il faudrait que je me calme. Je vais finir par croire que je suis en manque. Ce qui n’est pas tout à fait le cas. Mais je dois reconnaître que si elle me disait oui, j’aurais beaucoup de mal à dire non…

Ceci dit, ce n’est pas parce que je l’invite à dîner que fatalement, elle tombera le soir même dans mes bras… le second soir, peut-être ? Non, je n’y crois pas beaucoup. J’ai cru comprendre qu’elle était un peu vieux jeu dans ce domaine ; Elle a des principes ! De toutes façons, on verra bien ! Jeudi soir est dans quelques jours.

Mercredi soir, vers 21 heures, je suis en train de contourner Paris par l’Est. Il y a une circulation très dense ! Ca ne bouchonne pas mais il suffirait d’un bon coup de frein pour créer un sérieux ralentissement. Ça va bien faire une demi-heure que je vise Bordeaux ou Nantes sur tous les panneaux que je croise et pas la moindre trace d’Orléans. Et j’ai le chic de me tromper souvent de file, du coup, je dois déboîter in extremis dans je découvre derrière un camion le panneau de bifurcation. Je sens que la prochaine fois, j’irais en train. Seul hic, je n’aurais pas pu aller voir Caroline, sauf en taxi, à condition d’en trouver un pour le retour…

Mercredi soir, presque 22 heures, j’ai enfin dépassé le péage de St Arnoult. Je sens que dans les lueurs, là-bas au lointain, il y a Caroline, sa maison, son quartier, sa ville. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui et je fonce sur la A10 qui est pratiquement déserte. Les kilomètres filent vite, mornes, répétitifs. Les lumières sont loin derrière moi. J’y retournerai demain soir.

Mercredi, 23 heures, je viens de trouver ce fichu hôtel, sortie numéro 14. Je me suis fait avoir, j’avais loupé la sortie. Du coup, pour faire demi-tour, il a fallu que je trouve une autre sortie quelques kilomètres plus loin. Après quelques ronds-points, j’ai enfin garé ma voiture au pied de l’hôtel, j’espère que je n’aurais pas le même problème que la dernière fois quand ma réservation a été « oubliée » par l’informatique, parait-il. C’est pratique, l’informatique pour justifier une erreur humaine…
Tout va bien, ma chambre était bien réservée et je compose le code d’accès. Trop crevé, je me dépêche d’aller au lit et mes rêves sont entièrement squattés par Caroline et sa douce présence…

La journée file vite, il est bientôt 17 heures. Je suis terriblement efficace aujourd’hui, j’expédie tout avec célérité et productivité ! Les gens d’ici sont contents, le projet avance vite, l’analyse est presque bouclée. Ce midi, au restaurant, le directeur de l’agence m’a carrément demandé si… Comment dire… Ca pouvait, éventuellement m’intéresser, si j’étais pas contre, de venir plus souvent. Amusé, je lui ai répondu que ce n’était pas la première fois que j’intervenais pour lui. Il m’a expliqué que l’un de ses collaborateurs s’était fait la malle, il y a moins d’une semaine, le laissant en plan sur tous les projets. Pourquoi pas, ai-je répondu, de venir parfois donner un coup de main. Plus rien ne me retient vraiment, mon semblant de famille s’est effondré quand ma femme est partie. Et puis, au fond de moi-même, j’espère qu’avec Caroline…

Caroline, c’est à elle que je pense durant tout le trajet qui me mène à elle.

Peut-être que j’en attends trop, peut-être que je me leurre à fond la cale. Peut-être qu’il ne se passera rien, que mon excitation du moment retombera comme un soufflet hors du four. Peut-être qu’il se passera tout…
Ses indications étant nettement meilleures que ceux de l’hôtel, je suis à présent devant sa porte, un petit bouquet de fleurs acheté avant de partir dans la grande zone commerciale qui borde mon hôtel. Avant d’entrer dans la boutique, j’hésitais sur le type de fleurs mais quand j’ai vu ce bouquet, j’ai su qu’il était pour elle. Espérons-le…

Je sonne. Je regarde le bouquet de fleurs que j’ai en main. Je me demande si je n’en fais pas de trop. J’entends un petit bruit derrière la porte. Je m’ajuste une dernière fois.

La porte s’ouvre sur une décidément ravissante jeune femme méditerranéenne. Si je ne connaissais d’elle que sa tête aux yeux bruns profonds en amande, au sourire fondant et ravageur, je découvre ravi son adorable petit corps tout en formes harmonieuses. Certains diront qu’elle est très éloignée des canons suédois longilignes mais personnellement, j’adore les petits bouts de femmes craquantes au charme du sud. Et puis, j’adore aussi leurs courbes sur lesquelles je m’attarde avec délectation…

Sa robe légère d’été lui va très bien ; toute blanche à fleurs rouges. Habillée ainsi, elle me rappelle irrésistiblement les actrices des films italiens des années cinquante ou soixante. À peine ai-je mis le pied chez elle que je me penche pour lui faire la bise, le plus naturellement possible ; enfin, je l’espère. Un peu gauche, je lui tends mon bouquet, elle se contente de sourire tout en le prenant. Indéniablement, elle connaît l’effet ravageur de celui-ci. C’est est même inquiétant !

Le bouquet dans les mains, elle m’invite à entrer dans le salon. Celui-ci communique directement dans la salle à manger où trône une table assez massive qui détonne par rapport aux autres meubles ; sans doute un héritage. Une autre chose détonne : sur un mur, le parfait attirail d’un samurai flotte entre plafond et plancher. Caroline arrange les fleurs dans un vase puis s’empare d’un gilet et d’un petit sac à main.

— On y va ? Demande-t-elle de sa voix craquante.
— Oui… mais et ton enfant ?
— Chez sa mamie…

Elle me regarde curieusement. Elle semble hésiter, de vouloir dire quelque chose et de se retenir. Elle enfile son gilet beige, jette un coup d’œil circulaire pour voir si elle n’oublie rien.

Quelques instants plus tard, elle est assise à côté de moi tandis que je mets ma ceinture de sécurité. C’est au moment où je m’apprête à glisser la clé qu’elle me dit :

— Tu m’excuseras mais heu… Je suis un peu mal à l’aise. C’est pour ça que j’ai oublié de t’offrir quelque chose tout à l’heure et puis…

La clé en suspension au bout de ma main, je me tourne vers elle pour lui répondre :

— Nous allons dîner en ville, nous prendrons un apéritif au restau. Et puis ?
— Tu es le premier type à se préoccuper d’entrée de mon enfant…
— Ça me semblait curieux de ne pas le voir ; tu pouvais l’emmener avec toi, tu sais…
— En général, les types ne s’intéressent qu’à la femme… Enfin, quand je dis « femme », je me comprends…
— Ca, je veux bien le comprendre, tu es très mignonne !
— Merci. Venant de toi, je veux bien y croire.

Un peu inquiet de cette conversation, de ses propos dans lesquels je décèle une pointe d’amertume, je préfère me consacrer à la conduite, bien que j’ai souvent l’occasion de jeter des coups d’œil furtif sur ses genoux qui se dévoilent à mon regard. Le long du trajet, elle me guide efficacement et nous arrivons bientôt au restaurant choisi par ses soins. Une dernière fois, j’admire ses jambes galbées et ses chaussures fines à lanières. Comme elle sort avant moi de la voiture, je peux contempler pleinement l’arrière de ses jambes et le mouvement flottant de sa robe légère dessus, sans parler des courbes de son séant qui s’offre à ma vue… Intéressant… Très intéressant…

Mais je ne peux pas rester planter là, avec en mémoire toute la courbe dévoilée de sa cheville magnifiée par un petit talon aiguille, au creux arrière du genou jusqu’à l’arrondi plein de sa cuisse entrevue un bref instant sous le mouvement du tissu aérien. Un bien joli moment…

Un restaurant mexicain… Il y avait un certain temps que je n’y avais pas mis les pieds. Mon ex-femme adorait la cuisine très relevée. Encore un point dangereusement commun. La conversation, au début un peu empruntée, dérive doucement vers des sujets plus intimes. Nous sommes à la recherche, à la découverte l’un de l’autre.

Le repas se passe très bien, la conversation roule sur tout et je n’oublie pas de lui faire quelques compliments appuyés. Elle sourit. Elle use et abuse de ce sourire ravageur.

— Donc tu t’es retrouvée à cette place sans avoir bien compris ce qui se passait ?
— Exactement. Mais je ne le regrette pas, j’ai quelques responsabilités, je vois du monde, je mets mon grain de sel partout et je recherche activement des collaborateurs ou collaboratrices.
— Tu joues les chasseuses de tête, finalement !
— Plus que tu ne crois ! S’exclame-t-elle, manquant de s’étouffer.

Le reste de la conversation est faussement badine. Je fais quelques sous-entendus, elle en fait d’autres et tout ça, sans avoir l’air d’y toucher. Mais aucun de nous deux n’est dupe.

Elle est maintenant nettement plus détendue. Elle affiche un large sourire radieux et n’hésite pas à plaisanter sur divers thèmes. Moi, je suis sous le charme. La conversation est décousue, la boisson forte y est pour quelque chose. C’est avec un naturel déconcertant que je pose ma main sur la sienne et qu’elle se laisse faire, entrecroisant même ses doigts aux miens. C’est avec le même naturel que nous quittons le restaurant, main dans la main pour aller flâner le long des rues.

La nuit est belle et assez chaude. Les images en noir et blanc d’un ancien film italien me reviennent en mémoire. Il ne me manque plus d’une fontaine pour aller barboter dedans pour que le tableau soit complet. N’y tenant plus, je lui saisis la taille et l’attire doucement à moi. Elle sourit toujours, une sorte de lueur curieuse vient de s’allumer dans ses yeux.

— Tu nous fais quoi, là ?
— Tu le sais très bien… Dis-je doucement.
— Et tu es sûr de ton fait ?
— On n’est jamais sûr de son fait…

Et je me penche sur elle pour cueillir ses lèvres.

L’instant d’après, nous sommes violemment enlacés l’un l’autre. Je suis agréablement surpris de sa réponse si fougueuse. Et je ne suis pas en reste. À travers le fin tissu de sa robe légère, mes mains prennent pleinement conscience de son magnifique petit corps de latine. De son côté, elle n’ignore rien de mon excitation, d’ailleurs, elle se frotte à moi d’une façon non équivoque…

La nuit est douce, j’ai envie de rester avec elle. J’ai envie d’elle, tout court.

— Tu ne crois pas qu’on… serait mieux chez moi ? Demande-t-elle.
— Je n’osai pas trop te le demander !
— Allez, viens ! Dit-elle tout simplement.

Quelques longues minutes plus tard, nous sommes dans son petit appartement. À peine la porte refermée que je me précipite sur elle, ne lui laissant pas le temps de dire ouf. Un très long baiser plus tard, elle me repousse gentiment pour pouvoir reprendre son souffle.

— Tu dois être en manque…
— C’est plutôt toi qui me fait de l’effet !
— Pfff, tu dirais ça à toutes tes femmes…

Quelque part, sa réflexion amusée me chagrine mais devant son sourire, je n’y pense plus quelques instants plus tard, trop occupé à l’embrasser et à la caresser à travers le fin tissu de sa robe. De son côté, elle se moule contre moi, je n’ignore plus grand-chose de son anatomie et elle non plus de la mienne. Mes mains baladeuses constatent avec une certaine satisfaction que ses fesses sont dodues à souhait, qu’elle a un popotin comme je les adore, large et charnu. Loin des canons usuels mais tellement plus agréable au lit.

Caroline ne semble pas s’offusquer de mon intérêt grandissant pour ses fesses. D’ailleurs ses mains sont passées sous ma chemise et elle caresse mon dos d’une façon possessive, empoignant mes chairs, griffant légèrement ma peau. Mon désir augmente de plus en plus. Je songe que le contraste est important entre son attitude de tout à l’heure quand je suis venir la chercher et maintenant. Mais je ne vais pas me plaindre !

Alors que je m’attaque à son cou, armé de mes lèvres avides, elle me murmure d’une petite voix rauque :

— Ma chambre est là-bas !
— Ou ça ?
— Derrière le salon ! Souffle-t-elle.

D’un pas décidé, Caroline dans mes bras que j’ai soulevée presque sans effort, je traverse à grandes enjambées le couloir puis le salon en direction d’une porte qu’elle me désigne. Un petit couloir sombre m’attend.

— À droite…

La porte est fermée, elle abaisse la clinche. J’entre à toute vitesse dans sa chambre, une odeur indéfinissable flotte dans l’air. Je suis nettement plus préoccupé d’une autre odeur, celle de sa peau que je suis déjà en train de déguster avidement, elle qui est allongée sur le dos dans ce vaste lit, se laissant faire.
Il ne faudra pas longtemps pour que nous soyons nus tous les deux, exacerbés par le contact de nos épidermes, de nos bouches et de nos mains fureteuses. Vautré sur elle, ses seins lourds aplatis sous moi, mon sexe dur s’embroussaille dans sa toison drue tandis qu’une de mes mains visite effrontément une fesse replète. La chair de cette femme, ses courbes rondes, ses formes dodues sont un véritable appel au crime pour ma libido survoltée. Elle le sait, d’ailleurs ses beaux yeux en amande luisent de la satisfaction de me voir dans cet état.

— Allez, viens ! Dit-elle simplement.

Alors, sans plus de précaution, je plonge en elle. Je pénètre dans un univers chaud, humide, tropical, une explosion de sensations fortes qui m’ôte définitivement le sens du temps et de la réflexion. Je n’ai qu’une seule idée fixe : plonger plus loin encore dans cet océan chaud.

Un long tressaillement survient du plus profond de moi, un rush s’empare de mon être et je me vide en elle, comblé, satisfait, béat, vautré dans ses chairs, sur sa peau en sueur, entre ses bras courts et accueillants.

Quelques instants après, c’est elle qui est sur moi. J’adore sentir son poids, sa masse douce sur mon corps. Elle me chevauche, s’active sur mon sexe qui peine à redevenir dur, fait glisser ses seins pendants dont les pointes dressées effleurent ma poitrine avant d’écraser leurs masses douces sur ma peau. Moi, je ne sais plus où donner de la langue, à essayer de capturer ses tétons tentateurs, à désirer les mordiller, à vouloir les aspirer dans ma bouche vorace. Mes mains s’égarent sur son dos, sur sa chute de reins, sur ses fesses ; elles pétrissent cette chair légèrement dorée, en palpent les moindres replis, cherchant toutes les courbes, les pleins et les déliés.

Toute cette frénésie amène naturellement ma tige à durcir de plus belle, à devenir un tour vengeresse sur laquelle elle s’enferre, rivée, plantée dans son intimité. Caroline se redresse d’un coup, s’empale plus encore, j’admire d’en bas son torse majestueux aux seins lourds que j’agrippe comme deux fruits murs à cueillir. Ses tétons entre mes doigts qui les torturent délicatement, mes paumes qui lui soupèsent la poitrine, elle halète doucement, la tête rejetée en arrière. Un dernier coup de bassin, un dernier élancement et bruyamment, elle jouit.

Peu après, affalée sur moi, elle récupère. La nuit est torride, je suis animé d’une vitalité que je ne me connaissais pas. Sans vergogne, je plonge en elle, je la mords, je la possède. Mon sexe dur et mou ira partout sur son corps, en elle. C’est au petit matin que je réaliserais que j’ai un peu exagéré en en faisant ma chose. Six heures s’affichent au radio-réveil. Je ne peux rester plus longtemps dans le même lit qu’elle car il me faut faire cent kilomètres pour aller travailler. Le soleil entre dans sa chambre. Elle est à côté de moi, nue, des traces de sperme luisent ci et là sur son corps. Ses yeux brillent étrangement.

Je suis à la fois heureux et un peu gêné.

— Excuse-moi… Dis-je.
— De quoi ?
— Je reconnais que je n’ai pas été très… enfin… tu comprends…
— Tu n’as pas été satisfait ? Demande-t-elle en se calant sur son oreiller.
— Oh si, plutôt…
— Moi, aussi.

Rassuré, je me penche vers elle et l’embrasse avant d’esquisser un mouvement de sortie.

— Tu ne restes pas ? Demande-t-elle.
— J’aimerais bien mais je dois y aller. Une sacrée journée m’attend à Orléans. Mais, si tu le veux bien, je serais de retour ce soir dès que possible…
— Tu me le promets ?
— Oui, bien sur !

Avec un grand sourire, elle replonge sous les couvertures. Avant de partir, je lui dépose une tasse de café sur son chevet, une habitude que j’avais prise avec mon ex-femme. Etonnée, elle se cale à nouveau sur son oreiller, sa poitrine aux seins lourds sur la couette, bien en évidence. Je ne peux résister à les embrasser et les mordiller. Je lui aurais bien fait l’amour, là, maintenant tout de suite mais il faut vraiment que j’y aille, même si ça me chagrine.

La journée est longue, le projet m’ennuie. Un peu agacé, je démolis avec une certaine délectation toutes les améliorations qu’on me propose, sauf une seule, pour faire contrepoids. Vers midi, je suis un peu plus détendu. Curieusement, les gens de l’agence prennent mon énervement de ne pas être auprès de Caroline pour de la haute conscience professionnelle. Pourquoi pas. Je n’irais pas démentir. J’envoie ci et là des emails enflammés à ma Katana, ma Caroline que je verrais ce soir, la nuit, toute la nuit. Et même demain, samedi puis dimanche.

Cette pensée me satisfait pleinement. De plus, je n’avais rien de spécial à faire ce week-end. Maintenant, si. J’entrevois des jours particulièrement torrides à deux.

A deux ? Ah non, elle a un enfant. Bon, il est jeune, deux ans, même pas ; ça ira. Soudain je réalise une chose : je n’ai rien vu qui indiquait la présence d’un jeune enfant chez elle et pourtant, je sais, pour être oncle quatre fois, que les bébés qui marchent laissent des traces partout !

La fin d’après-midi venue, je saute dans ma voiture et j’avale les kilomètres qui me séparent de ma Katana que j’ai contactée juste avant de tourner la clé de contact. Moins d’une heure plus tard, je suis devant sa porte et quelques instants plus tard, elle est dans mes bras.

Après un long baiser particulièrement vorace, je lui demande :

— Tu me présentes ton petit bout ?
— Désolé, tu ne le verras pas, il est chez sa mamie pour tout le week-end.
— Tu pouvais le garder avec toi…

Elle me regarde étrangement :

— En général, les mecs ne s’encombrent pas d’un gosse dans leurs pattes…
— Je reconnais que…. Mais j’aime bien les enfants, je suis un oncle gâteau…

Elle s’accroche à mon cou :

— Et puis comme ça, tu m’auras rien qu’à toi !
— Programme très intéressant !
— On commence tout de suite ?
— Oui, oui, oui !

L’instant d’après, nous sommes dans sa chambre. Avant de me vautrer ignoblement sur elle, je constate à nouveau cette odeur légère mais indéfinissable. Comme hier, je n’y prête plus attention au bout de quelques secondes et je m’occupe à fond de mon amante au corps si attirant, aux courbes si appétissantes.

Pendant deux heures, je goûterai les moindres recoins de son anatomie et je plongerai en elle pour exulter. Elle ne sera pas en reste, me couvrant de baisers, m’agrippant et me désirant autant que moi. Nous commençons à avoir fin. Nue, elle se lève :

— Tu restes là…
— Tu vas où, comme ça ?
— Pas dehors en tout cas !
— Je l’espère bien ! Quoique… Tu aurais du succès !
— Pff !!

Elle sort de la chambre et revient quelques instants plus tard avec un plateau de choses diverses à manger et surtout, habillée (si on peut dire) d’un tablier. Elle est terriblement sexy ainsi. Affolante. Au regard que je lui jette, elle comprend vite qu’il vaut mieux s’éloigner de moi si elle ne veut pas se faire violer tout de suite. D’ailleurs, une certaine partie de mon anatomie pointe direct vers le ciel !

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Elle sait ce qui va lui arriver d’ici peu. Elle repose sur le côté, ses genoux sont presque sur ses seins. Je continue mon léchage de son adorable petit trou, poussant mon avantage du bout de la langue. Elle soupire, ses doigts plongés dans sa chatte. Ses mouvements deviennent de plus en plus rapides. Elle se retourne à moitié, ses épaules reposent à présent sur le lit, son bras libre posé sur un oreiller. Je sens qu’il faut que je passe à la suite avant qu’elle ne jouisse. D’ailleurs, je pense que l’endroit est bien préparé, bien que j’aurais aimé y rester un peu plus longtemps…

Alors je m’allonge contre elle, mon torse contre son sein qui semble pendre sur le côté, mon épaule contre son bras qui agrippe à présent mon dos. Elle ouvre les yeux, sa bouche est légèrement ouverte. Je guide mon gland à l’orée de son anus, il en épouse parfaitement la cuvette humide de salive. Elle frémit un peu. Je lui écarte les fesses afin de bien dégager l’entrée. Puis je pousse, je force son entrée, elle se cabre, résiste un peu, gémit. Sans pitié, trop préoccupé de mon désir, de lui faire sentir mon dard, je continue mon agression. Elle serre les dents. Impitoyable, je continue. Cruel, je me sens investi d’une phénoménale puissance.

D’un coup, la barrière cède, ma queue s’engloutit en elle, elle crie. D’un coup de rein bien ajusté, j’enfourne sauvagement le reste dans son conduit chaud et serré. Un bref instant, je me fais l’effet d’un salaud profiteur. Mais mon désir est tel, ma satisfaction si intense que je décide de la pilonner afin de bien lui faire sentir mon mandrin et de jaillir dans son trou sombre. Plaquant une main rapace sur un sein à la pointe dressée, je m’empare avidement de ses lèvres et je l’embrasse et la mordille tout en coulissant furieusement dans son rectum malmené. Elle se masturbe avec vélocité, Elle a mal, elle subit, elle va jouir. Sentant qu’elle va avoir sous peu un orgasme, je pioche plus encore en elle, plaquant mes couilles sur ses fesses rondes. Elle se dégage de ma bouche, se tortille, ondule.

Un grand cri rauque, mélange de jouissance et de douleur quand je me plante une dernière fois au plus profond d’elle, bien rivé dans cet endroit obscur et interdit.

Ma queue chevillée dans son tuyau cannelé perçoit distinctement ses spasmes de contraction, sa jouissance. Je pulse alors ma semence en elle, la barbouillant intérieurement, la tapissant, laissant une trace évidente de ma possession, de mon emprise sur elle.

Elle se calme, s’apaise, se détend tandis que, vidé, je m’affaisse auprès de son corps alangui. Je me sens vidé, nettoyé mais heureux. Une vague trace de honte s’éclipse aussitôt. Je suis rivé en elle, dans son cul que j’ai rempli de mon sperme ; je l’ai prise, possédée. Et je recommencerai avec la même avidité.

Je ne comprends pas bien cette rapacité qui me pousse à la maltraiter ainsi. Mais comme visiblement, elle n’est pas contre, je me laisse aller à cette forme de sadisme et je ne m’en porte pas plus mal. Des idées saugrenues passent dans mon esprit, je les trouve même intéressantes à mettre en pratique.

M’étant retiré de son fourreau chaud et poisseux, j’admire le rond rouge de son anus défoncé. Voir cette ouverture béante me comble d’aise. J’éprouve un plaisir malsain à admirer cet antre sombre souillé de mon sperme qui le tapisse. Je constate que je suis en train de découvrir et d’apprécier les jeux « sado et maso ».

En victime consentante, Caroline, à genoux entre mes jambes écartés, suce avec application ma bite ramollie. Voir ses cheveux sous moi s’agiter dans la caresse buccale me comble tant d’aise que ma tige reprend vie sous sa langue. Elle lève sa tête vers moi, ôte délicatement mon sexe de sa bouche et demande alors :

— Tu veux que je te fasse quoi, maintenant ?
— Tu veux vraiment jouer à ça ?
— Oui, sois mon maître, avilis-moi… salis-moi, j’aime ça ! Dit-elle d’une petite voix.
— J’avais cru comprendre…
— Réponds-moi franchement : tu te découvres une nouvelle facette ?
— Oui, c’est vrai, je n’y aurais pas cru…
— Et ?
— Et je trouve ça fascinant ! Tu veux être mon esclave si j’ai bien compris ?
— Oui ! Fais-moi faire des choses… sales, ignobles !

Alors je me lève et je lui prends la main pour qu’elle me suive aux toilettes. Un fantasme que je repoussais est en train de voir le jour. Je m’assieds sur la cuvette, lui fais signe de s’agenouiller à nouveau. Je ne sais pas comment exprimer à haute voix ce que je veux mais elle finira par comprendre ce qui va se passer. Comme j’écarte ostensiblement les jambes, elle s’empare à nouveau de mon sexe. Elle pince la base de ma tige entre ses doigts tandis que sa langue voluptueuse caresse mon gland violacé. Je vis un véritable rêve avec une femme soumise à mes quatre volontés. Ce genre de situation qu’on ne rencontre que dans les mauvais romans de gare…

Je me détends ; c’est terriblement bon de se faire choyer ainsi. Je me plais à songer qu’au travail, à mon bureau, une femme comme Caroline me suce pendant que je planche sur divers projets. J’hésite entre une productivité accrue et un relâchement total de ce genre de « familiarité » au boulot. En tout cas, ça aurait le mérite absolu de détendre et de chasser le stress. Tout au moins pour les hommes ! Quoique… Avoir un homme en train de vous brouter la chatte ne devrait pas être désagréable pour une femme…

Caroline s’applique consciencieusement sur mon sexe. De temps à autre, à travers ses cheveux, elle me glisse un regard pour me demander muettement où je veux en venir. Justement, ça vient… doucement mais ça vient. Un petit spasme puis un premier jet d’urine jaillit dans sa bouche. Surprise, elle s’écarte. Je stoppe mon émission, la regarde en fronçant des sourcils. Elle comprend le message et entoure de ses lèvres chaudes ma tige frémissante. Alors je me laisse aller et j’urine posément entre ses lèvres, inondant sa bouche de mon jet brûlant et âcre. Stoïque, elle attendra que j’aie fini pour me nettoyer de sa langue tandis que je ferme les yeux afin de mieux profiter de cet instant magique et licencieux.

Son travail achevé, elle s’écarte de moi et je la contemple, le menton inondé d’urine. Celle-ci a dégouliné sur son cou et ses seins. Elle est fantastiquement impudique ainsi, soumise, aux ordres. Je me félicite au fond de moi-même d’avoir rencontré une telle femme et j’ose alors imaginer toutes les folies et turpitudes que je pourrais lui faire subir et qu’elle acceptera parce que c’est moi.

Alors ma libido se déchaîne et durant les heures et les deux jours qui suivent, j’en fais mon jouet, mon esclave obéissante. J’explore avec elle les combinaisons de soumission, d’avilissement. J’exige qu’elle reste nue pour mon seul plaisir, qu’elle se laisse pénétrer à toute heure.

Durant l’après midi, nous faisons les magasins, elle est sans culotte sous sa courte jupe, je la pelote à tout va, ma main souvent sur ses fesses, dans son sillon. Au restaurant, le soir, nous faisons l’amour rapidement dans les toilettes. Quant à notre nuit…

Souvent, je me pose la question si je ne vis pas un rêve éveillé mais il suffit que je tourne la tête pour voir le visage souriant de Caroline, sa robe légère et ses formes si affriolantes. Alors, systématiquement, j’ai une bouffée fantastique de désir, un désir primitif et brutal.

Ce dimanche midi, elle joue à la soubrette, complètement nue derrière son tablier blanc. C’est d’elle-même qu’elle a chaussé des talons aiguilles. Je n’osais pas trop lui demander, ça faisait un peu trop ! Ses seins lourds débordent du tissu blanc, ses tétons s’évadent parfois. Et quand elle se retourne, son magnifique popotin m’apparaît dans toute sa splendeur et illico, mon mandrin pointe au ciel ! Depuis, ce matin, mon sexe n’en finit pas de monter et de descendre, d’entrer et de sortir de son corps charnu et charnel. Et croyez-moi, même si c’est une situation rêvée, c’est quand même crevant à la longue. Du coup, les auteurs masculins du X remontent singulièrement dans ma considération !

C’est à tout ça que je songeais tandis que me tournant le dos, elle est plantée sur mon sexe qui n’en finit plus de ses spasmes convulsifs. Je mordille rêveusement sa nuque pendant que je tripote ses bras sous le tablier blanc. Je suis tellement ailleurs, heureux, béat que je ne sais plus exactement où j’ai le plaisir de lui faire sentir ma virilité.

Bientôt, il faudra que je la quitte mais je me jure bien de revenir le plus vite possible, à moins que ça soit elle qui vienne avec moi. Je lui en fais part, elle me répond furtivement un « on verra ». Oui, on verra, j’aspire à un peu plus de repos. Du coup, j’ai une idée : qu’elle s’occupe de moi, sans que je ne lui donne d’ordre. Ça me va bien.

La sieste est sous ces nouveaux auspices. Je me laisse faire, elle fait tout le travail. Elle trouve un nouveau jeu : celui de me bander les yeux afin que je ne sache pas ce qui va m’arriver…

Je peux vous dire qu’elle m’a encore surpris !

Bientôt l’heure, j’ôte le drap qui me couvre, elle ouvre un œil. Ça fait au moins une heure que je revois à nouveau mais je n’en ai pas beaucoup profité puisque nous avons dormi un peu. Je vais dans la salle de bain. Elle est sur mes talons. Déjà ma queue se manifeste et elle l’a bien vue. Il est vrai que je ne détesterais pas une dernière gâterie avant de reprendre la route, une longue route. Elle ne désire pas venir avec moi, enfin, pas tout de suite. C’est fou ce qu’elle a pu me poser comme questions sur moi, ma vie, mon œuvre, comme si elle jaugeait la situation et son devenir.

— J’ai une… une suggestion à te faire… Dit-elle.
— Laquelle ?
— Celle de te bander les yeux et de m’occuper de toi…
— Comme tout à l’heure ou un nouveau jeu ?
— Oui, un que tu ne connais pas !

Et je me laisse à nouveau bander les yeux par une écharpe de soie. Puis j’entends qu’elle monte sur la baignoire.

— Que fais-tu ?
— J’attache l’extrémité du foulard au sèche-linge afin que tu ne baisses pas la tête !
— Ah bon ? Pourquoi donc ?
— Ça fait partie du jeu ! Dit-elle en m’embrassant furtivement.

Délicatement, elle me positionne contre le petit côté de la baignoire puis se plaque à moi. Je suis ravi de la situation, son corps chaud épouse mon dos, ses seins pointus se plantent dans ma chair. Voluptueusement, elle se frotte à moi, je ressens ses moindres mouvements, ses mains caressent mon torse, mon ventre. Je suis aux anges, cette femme est décidément un cadeau du ciel. Taquine, elle frotte son pubis légèrement velu sur mes fesses puis une main glisse vers la toison drue de mon sexe et s’accapare fermement de ma tige bien dressée. J’ai compris la mise en scène. Mon corps se raidit de plaisir à ce qui va suivre. Déjà, elle me masturbe ardemment, alternant gestes amples et accélérations habiles. Elle sait décidément s’y faire. Son autre main ne reste pas inactive, elle caresse mes pectoraux du bout des doigts, me griffe délicatement tandis que tout son corps s’imprègne à mon large dos.

Elle halète à mon oreille, elle se masturbe contre ma fesse, elle pousse des petits cris rauques, ses gestes deviennent moins doux, elle devient plus possessive. Dans un délire de petits cris, elle plante ses dents dans mon épaule, elle accélère le mouvement, presse à fond ma tige. Elle frotte son pubis violemment sur ma fesse ferme. Une dernière griffure et elle jouit bruyamment. Mon sexe complètement échaudé, tendu prêt à rompre sous sa torture vibre sous un premier spasme, ma jouissance arrive et un premier jet fuse au lointain allant s’écraser vraisemblablement au fond de la baignoire tandis que Caroline, lasse, se détache de moi. Loin…

Un dernier cri rauque de Caroline… Un tourbillon, un vertige m’envahit… un son métallique…

Debout face à la baignoire, tendu par l’orgasme, je flotte. Mes yeux fermés, mon nez tendu vers le plafond, je suis en apesanteur. Mon corps n’existe plus, il semble ailleurs comme détaché de moi. La sensation est étrange.

Je sens distinctement ses mains sur mes joues. Elle me parle doucement, je ne comprends pas tout. C’est curieux, on dirait que mes sens s’éteignent doucement. Je cligne des yeux sous le bandeau, je me sens fatigué. Sa voix douce me parvient à travers un brouillard. Elle me presse contre elle, ma nuque est entre ses seins nus, je sens la chaleur de sa peau, la rondeur d’un sein lourd sur le bas de ma joue, son téton qui taquine ma narine, ma bouche qui essaye de le mordiller.

Je me sens faible, comme vidé. Elle glisse sa main sous mon menton, je suis toujours calé entre ses seins. Malgré la torpeur qui m’envahit, quelque chose me dérange, je ne comprends pas bien le pourquoi. Elle glisse ses doigts sous le bandeau, je vais enfin la revoir. La lumière me fait cligner des yeux.

Mon corps gît ensanglanté dans la baignoire.

Me berçant toujours de sa voix douce qui devient un murmure, Caroline retourne alors ma tête vers elle et m’adresse un beau sourire puis me presse entre ses seins, je goûte une dernière fois à la douceur de son corps. J’entraperçois fugacement le katana rougi sur le sol carrelé. Quand elle m’éloigne d’elle, je suis presque désolé de l’avoir maculé de sang, de mon sang si rouge sur son ventre si doux. La lumière s’estompe, je me sens déposé dans un sachet plastique rempli de l’odeur étrange que j’identifie maintenant : du formol. Avant d’être rangé dans le haut de l’armoire, j’entrevois pour la première et dernière fois mes futurs voisins, d’autres têtes, dix peut-être…

Une dernière pensée, un dernier mot…

Katana…

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